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Les Catalans ne lâchent pas les Ramblas

Les Catalans se refusent à abandonner l'une des promenades les plus renommées d'Europe.

Des dizaines de milliers d'habitants et de touristes ont convergé à 19h sur les Ramblas. Les Catalans se sont refusés à abandonner l'une des promenades les plus renommées d'Europe. Malgré le sang qui a été versé. « Nous reviendrons toujours ici. Ils ne nous chasseront pas », lâche Josep, un étudiant barcelonais de 24 ans. La police est certes massivement présente. Mais la foule ne cesse de grossir, à peine dispersée par des alertes qui créent ici ou là des mouvements de panique. Rambla Estudis, un exercice musclé des Mossos d'Esquadra, la police catalane, débouche sur une fuite soudaine. On crie, on court sans savoir vraiment pourquoi. Le rideau du Starbucks se ferme brutalement. L'émotion est toujours vive. Les nerfs sont à fleur de peau, chez les habitants comme au sein des policiers.

Un peu plus haut, la foule se recueille autour de bougies rappelant les drames de la veille. Carrer de Pelai, l'une des rues les plus commerçantes de Barcelone, l'enseigne Zara accueille toujours sa clientèle. Mais les rayons sont moins fréquentés. Les gens semblent se retenir. Ce qui frappe aussi, c'est le silence des rues. Les fêtards qui, d'habitude, titubent dans les ruelles d'El Raval, le quartier interlope attenant aux Ramblas, ne sont plus là. Carrer dels Tallers, un tiers des boutiques vintage sont ouvertes. La tension est palpable. Mais la volonté de ne pas céder à cette terreur imposée l'est tout autant.

A l'aéroport de Barcelone, aucun policier ou militaire n'arpente les trottoirs du hall d'arrivée d'EasyJet. Les touristes continuent d'affluer. Les annulations sont rares. L'avion Genève-Barcelone était pratiquement rempli, et les retours sur la Suisse, samedi, affichaient hier complet. Au départ de Cointrin, aucun retard pour cette liaison alors que trois dessertes en direction de l'Allemagne, vers Düsseldorf, Munich et Hambourg étaient retardées. Les voyageurs étaient tendus, mais calmes. « Nous avons réservé depuis longtemps notre séjour à Lloret de Mar – station à la mode de la Costa Brava – nous avons donc décidé de ne pas annuler », résume Jean-Pierre, un Haut-Savoyard qui s'apprête à découvrir la Catalogne avec son épouse et leur fille de 11 ans. Il aurait bien sûr préféré le faire dans d'autres conditions. Mais Jean-Pierre rencontrera peut-être des Catalans plus authentiques. Fiers. Ne lâchant rien.