Moissons : le ciel s’éclaircit pour les agriculteurs qui ont subi les inondations l’an dernier

Après une année 2016 calamiteuse, les agriculteurs s’en sortent un peu mieux alors que la moisson 2017 se termine.

 La Chapelle-Moutils, le 19 juillet. Olivier George, agriculteur,  constate que la moisson 2017 sera meilleure que celle de l’an dernier.
La Chapelle-Moutils, le 19 juillet. Olivier George, agriculteur, constate que la moisson 2017 sera meilleure que celle de l’an dernier. LP/Sébastien Blondé

    « C'est nettement mieux que l'an dernier. Ça redonne un peu de baume au cœur ! » Après les moissons calamiteuses de 2016 dues aux précipitations intenses et aux inondations, le moral d'Olivier George repart au beau fixe. Agriculteur-céréalier de 42 ans, à la tête de 160 ha à La Chapelle-Moutils, dans la vallée du Grand Morin où passe le vélorail de La Ferté-Gaucher, il a terminé sa moisson de blé fin juillet.

    « Puis, j'ai coupé l'orge de printemps et j'ai fini les féveroles ce lundi après-midi. Là, on a subi le coup de chaud du mois de juin, alors qu'on était en fin de floraison. On a donc perdu une partie du rendement à ce moment-là. » Même cause, mêmes effets pour sa moisson de blé qui se montre cette année en dessous de sa moyenne habituelle de 7,6 tonnes par hectares. Mais comparé à 2016 (3,5 tonnes par hectare en moyenne), le céréalier ne va pas se plaindre.

    Sur les coteaux sud caillouteux de la vallée, aux terres dites courtes et s'asséchant plus vite, le déficit en précipitations du printemps n'a pas non plus aidé les cultures d'Olivier George. Les deux tiers de son exploitation se situent sur ce genre de terres. Dans le tiers restant, le substrat est plus profond, garde l'humidité et produit 2 à 3 tonnes de plus par hectare. « Cela rend les choses économiquement plus compliquées, mais je fais avec », lance celui qui a repris la ferme de ses parents en 1999.

    Sur ce terrain particulier, le matériel peut aussi casser à tout moment à la rencontre d'une pierre. S'il est épargné, l'agriculteur le sera financièrement, alors qu'il a décidé le gel de ses investissements à la suite de la moisson 2016.

    N'ayant pu rembourser ses emprunts à l'issue de cette année noire, il a pu s'arranger avec sa banque pour en reporter un en fin d'emprunt, alors que l'autre a été lissé sur cinq ans. « J'en connais d'autres qui ont vendu un tracteur ou sont allés travailler ailleurs que sur leur exploitation, le temps de retrouver de la trésorerie. D'autres encore ont dû céder une partie de leurs terres pour boucher le trou », révèle Olivier George.

    La diversification de ses activités - pension de chevaux et salle de réception dénommée l'étable de Véronge - lui permet pour sa part de lisser ses revenus. Une décision prise à la suite d'une année 2009, « qui n'était pas bonne en termes de céréales », dit-il. Cette voie, ils sont de plus en plus à la suivre.

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