Emploi

Légère baisse du chômage au mois de juin

En juin, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité a diminué de 0,3%, l’équivalent de 10 900 chômeurs de moins. Une nouvelle fois, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, n'a pas commenté ce chiffre, promettant une analyse approfondie le mois prochain.
par Alexia Eychenne
publié le 25 juillet 2017 à 18h00

Légère embellie sur le front de l'emploi : le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité, la catégorie A des inscrits à Pôle emploi, a diminué en juin de 0,3% par rapport au mois précédent en France métropolitaine, soit 10 900 chômeurs de moins. Le reflux est plus marqué sur trois mois (0,7%) et sur un an (1%). Pôle Emploi dénombre ainsi 3,483 millions de demandeurs d'emploi en catégorie A (3,739 millions avec l'outre-mer).

Cette baisse est toutefois atténuée par une hausse de 0,6% sur un mois du nombre des chômeurs en activité réduite. Les inscrits en catégorie C (plus de 78 heures de travail) marquent même un bond de 5,2% sur trois mois et de 12,8% sur un an. Le signe qu'une partie des demandeurs d'emploi qui quittent la catégorie A acceptent des contrats précaires, à défaut de quitter durablement les fichiers de Pôle emploi. En tout, 2,079 millions de chômeurs exercent une activité réduite. Le nombre d'inscrits à Pôle emploi tenus de chercher un emploi (les catégories A, B et C) représente 5,562 millions de personnes en métropole. Un chiffre stable par rapport au mois de mai, mais en hausse de 2,2% sur un an.

Quant au nombre de chômeurs dispensés de recherche d'emploi pour cause de formation (la catégorie D), il ne cesse de décliner, en chute de 4,6% sur les trois derniers mois. Une conséquence de la baisse de charge du plan «500 000 formations», lancé sous le quinquennat Hollande mais en perte de vitesse depuis le début de l'année.

Un commentaire «approfondi» fin août

Comme fin juin, et contrairement à ses prédécesseurs, Muriel Pénicaud n'a pas commenté ces chiffres. La ministre du Travail juge que les données de Pôle emploi ne reflètent pas «l'évolution du marché du travail». L'exécutif lui préfère le taux de chômage calculé tous les trois mois par l'Insee, selon la méthode du Bureau international du travail (BIT).

Pénicaud a d'ailleurs assuré ce mardi matin qu'elle ferait un premier «commentaire très approfondi» des données disponibles fin août. Mi-mai, l'institut évaluait à 9,3% le taux de chômage en métropole pour le premier trimestre 2017, en baisse de 0,4 point. Emmanuel Macron s'est fixé pour objectif d'atteindre un taux de chômage de 7% à la fin du quinquennat.

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique

Les plus lus