Fin mai a été inauguré le réseau électrique intelligent du futur éco-quartier Clichy-Batignolles, dans le 17ème arrondissement de Paris. Une étape capitale pour ce quartier en construction, qui vise l’excellence en matière énergétique.

Pour viser un bilan carbone neutre, un quartier doit produire de l’énergie en plus d’en consommer. Et pour optimiser cette production d’énergie en rapport avec les besoins des habitants, il faut pouvoir connaître, en temps réel, la production et la consommation d’électricité dans le quartier, pour déterminer quelle politique mener au jour le jour. C’est dans ce cadre qu’un réseau électrique intelligent (ou « smart grid » en anglais) est indispensable pour créer des quartiers – plus tard des villes – éco-responsable.

Un quartier au bilan carbone neutre sur une ancienne friche ferroviaire

L’éco-quartier Clichy-Batignolles vient d’inaugurer son réseau électrique intelligent, à la fin du mois de mai, financé à 80% par le « Fond Européen de Développement Economique et Régional » (FEDER), dont il a remporté un appel à projet. L’éco-quartier est en pleine construction, c’est le programme immobilier le plus important de la mandature d’Anne Hidalgo, il devrait être achevé en 2020.

Sur une ancienne friche ferroviaire de 54 hectares se dresseront bientôt un parc, des logements, des bureaux, la nouvelle direction générale de la police judiciaire (le nouveau « Quai des Orfèvres), des équipements publics, des commerces, des espaces dédiés à la culture et aux loisirs.

Performance énergétique, biodiversité et collecte de déchets automatisée

D’un point de vue énergétique, le quartier vise donc un bilan carbone neutre, grâce à des bâtiments aux performances thermiques optimales, à 40 000 m² de toitures photovoltaïques produisant environ 4 500 MWh par an et à une utilisation de la géothermie pour assurer le chauffage et l’eau chaude sanitaire.

L’ensemble du projet est pensé pour réduire de 50% les rejets d’eau pluviale dans le réseau des égouts, grâce à une végétalisation élevée (parc, toitures, ilots verts) et un bassin biotope dans le parc. Ces aménagements assureront également au quartier une biodiversité animale et végétale inédite pour un espace urbain.

La collecte des déchets sera automatisée par un système de réseau pneumatique souterrain, emmenant directement les déchets, soigneusement triés, dans un terminal de collecte. Pour la construction, les éco-matériaux ont été privilégiés et certains, comme le PVC, interdits. Le quartier du futur ? On peut l’espérer…