Droit de manifester: la police de Québec «abuse» de son pouvoir, selon des organismes communautaires
Des groupes communautaires estiment que la police de Québec «abuse» d’un règlement encadrant le droit de manifester.
Plusieurs militants ont pris la parole, lundi soir, avant et pendant le conseil municipal pour interpeller l’administration municipale et pour marquer le cinquième anniversaire de l’adoption du Règlement sur la paix et l’ordre.
Marie-Ève Duchesne, du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, a rappelé que l’article 19.2 de ce Règlement prévoit que les marcheurs doivent communiquer l’heure, le lieu et l’itinéraire d’une manifestation. Or, cet élément «est utilisé par les forces de l’ordre comme s’il était un régime d’autorisation, imposant aux gens mobilisés de marcher sur le trottoir, imposant des itinéraires autres que ceux prévus par les organisateurs et menaçant de donner des contraventions», a-t-elle déploré.
Le maire Labeaume a insisté pour dire que des centaines de manifestations ont lieu chaque année à Québec. «Il n’y a pas grand monde à Québec qui sont empêchés de manifester, a-t-il assuré. On doit réglementer pour tenter d’aider le travail des policiers.»