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  • L'arrêt de l'utilisation de l'Internet peut provoquer des symptômes physiques et anxiété

    Publié le  , mis à jour le 
    Lecture 2 min.

    Une étude européenne a permis de découvrir que les utilisateurs intensifs de l'Internet peuvent connaître des symptômes de manque après une séance en ligne, notamment une augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle.

    Des changements physiologiques

    Conduite par une équipe de chercheurs de l'université de Swansea, au Pays-de-Galles, et de l'université de Milan, cette étude est la première à mettre en place une expérience contrôlée afin de montrer les changements physiologiques qui résultent de l'exposition à l'Internet.

    Les scientifiques ont recruté 144 participants âgés de 18 à 33 ans, et ont noté leur rythme cardiaque et leur tension artérielle avant et après une courte séance sur l'Internet.

    Les participants devaient également répondre à des questions au sujet de leur addiction à l'Internet et de leur niveau d'anxiété.

    Cinq heures par jour sur Internet

    Les chercheurs ont découvert que les participants avaient passé en moyenne cinq heures par jour sur l'Internet, 20 % d'entre eux y passant plus de six heures. Les raisons les plus fréquemment citées, de loin, pour aller sur l'Internet étaient le shopping et la fréquentation des réseaux sociaux.

    En outre, plus de 40 % des participants reconnaissaient qu'ils passaient trop de temps en ligne et qu'ils avaient, à un niveau ou à un autre, un problème avec Internet.

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    Une augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle

    Les mesures effectuées ont montré que les personnes ayant une utilisation problématique de l'Internet connaissaient une augmentation de leur niveau d'excitation physiologique – dont témoignait l'augmentation du risque cardiovasculaire et de la tension artérielle – juste après avoir terminé leur séance.

    En moyenne, ces participants voyaient leur rythme cardiaque et leur tension augmenter de 3 % à 4 % par rapport aux valeurs mesurées avant d'aller sur l'Internet, même si, dans certains cas, cette augmentation était du double ; cette réaction physiologique était souvent accompagnée par un niveau d'anxiété lui aussi plus marqué.

    Aucun changement n'était notable chez ceux qui n'avaient aucun problème avec leur niveau d'utilisation de l'Internet.

    Même si les scientifiques soulignent que cette augmentation n'est pas suffisante pour être une menace vitale, le fait qu'elle s'associe à une anxiété plus forte s'ajoute à des modifications hormonales qui peuvent diminuer les défenses immunitaires.

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    Un manque comparable à celui de l'héroïne

    Roberto Truzoli, co-auteur de l'étude pour l'université de Milan, note que "même s'il reste encore à déterminer si une utilisation problématique de l'Internet est une addiction – impliquant des effets de manque physiologiques et psychologiques – ou [plutôt] un ensemble de compulsions ne déclenchant pas de manque, nos résultats semblent montrer que, pour certaines personnes, il est probable qu'il s'agisse d'une addiction".

    Les chercheurs suggèrent que ces effets de manque - similaires à ceux qui sont ressentis après avoir arrêté l'alcool, le cannabis ou l'héroïne - sont responsables du fait que les utilisateurs de l'Internet reviennent en ligne, afin de réduire ces sentiments déplaisants.

    Plusieurs études précédentes, menées par la même équipe et d'autres, ont aussi montré que les personnes dépendantes de la technologie avouaient que leur anxiété augmentait à court terme lorsqu'elles étaient sans leur ordinateur ou leur smartphone, et qu'à long terme elles connaissaient également des symptômes dépressifs et de solitude, des modifications de leurs structures cérébrales, et même une capacité moindre à combattre les infections.

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    Les résultats de l'étude sont publiés sur le site de la revue PLOS One.


    Sources
    • AFP/Relaxnews
    • Reed P, Romano M, Re F, Roaro A, Osborne LA, Vigano C, Tuzoli R. Differential physiological changes following internet exposure in higher ald lower problematic Internet users. PLOS One, May 25, 2017 (article en ligne).
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