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Mexico : faire rouler le métro grâce aux déchets, c’est possible !

Veolia vient de signer un contrat avec la ville de Mexico pour construire un incinérateur de déchets géant, qui traitera un tiers des déchets de la ville, et produira ainsi l’énergie nécessaire au fonctionnement du métro de la ville.

En Amérique Latine, le traitement des déchets n’en est qu’à ses balbutiements. Dans ce contexte, Veolia vient de s’entendre avec la ville de Mexico pour construire ce qui sera le premier incinérateur de déchets du continent. La société a remporté un appel d’offre pour obtenir la construction, l’exploitation et la maintenance de l’installation, pour un chiffre d’affaire total de près de 900 millions d’euros.

Un incinérateur géant au niveau mondial

La construction de l’incinérateur devrait commencer en 2020 : il prendra en charge un tiers des déchets de la ville, soit 4 565 tonnes par jour, ou 1,7 millions de tonnes par an. A titre de comparaison, pour mesurer le gigantisme de l’installation, le plus grand incinérateur de France a une capacité de traitement de 730 000 tonnes par an, soit moins de la moitié de celui qui va voir le jour à Mexico.

Une énergie suffisante pour faire fonctionner 12 lignes de métro

Mais la grande originalité de ce projet est que, grâce à des turbines actionnées par la chaleur de l’incinération, « le site produira 965 gigawatts-heure (GWh) d’électricité par an, destinés à alimenter en énergie le métro de Mexico et couvrira 100 % des besoins de ce dernier », explique Antoine Frérot, le PDG de Veolia. Les 12 lignes de métro de la ville fonctionneront ainsi grâce à cette valorisation énergétique d’un genre nouveau.

De nouveaux projets de ce type en vue

Nouveau, mais destiné à faire des petits : « Ce marché émerge à peine et nous sommes actuellement en discussion pour des projets de valorisation énergétique dans plusieurs grandes villes d’Amérique Latine » affirme Antoine Frérot. En attendant que le recyclage se généralise en Amérique Latine, valoriser les déchets en produisant de l’énergie est déjà bien meilleur que de les enfouir dans des décharges toujours plus surdimensionnées.

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