La compagnie aérienne low cost easyJet a converti 30 commandes d’Airbus A320neo en autant d’A321neo, qui accueilleront 235 passagers et seront livrés à partir de l’été prochain. Elle annonce vouloir recruter plus de 450 pilotes cette année, 26 de plus qu’en 2016. La spécialiste britannique du vol pas cher a annoncé le 16 mai 2017 avoir modifié sa commande initiale de 130 monocouloirs remotorisés, signé en 2013 : trente A320neo ont été convertis en A321neo, qui lui permettront de « continuent de générer une croissance de trafic dans les aéroports aux créneaux horaires restreints, avec une augmentation des sièges par vol d'environ 30% par rapport à un A320 et de 50% par rapport à un A319 ». EasyJet souligne que les A321neo apporteront en outre une réduction des coûts unitaires « substantielle », estimée par elle à entre 8% et 9% par rapport à un A320neo, et à 21% par rapport à un A319 actuel. Avec au passage une réduction des émissions de CO2 « de 16% par rapport à un A320 et de 21% par rapport à un A319 ». Rappelons qu’elle attend le mois prochain la première livraison des (désormais) cent A320neo commandés. Au 31 mars 2017 selon les chiffres avancés lors de la présentation de ses résultats semestriels, easyJet opérait une flotte de 266 avions : les 144 A319 de 156 places aujourd’hui en service (dont 89 détenus en propre) sont progressivement remplacés par des A320 de 186 sièges, dont neuf ont été livrés ses six derniers mois pour un total de 61 (44 des 105 A320 de 180 places ont été réaménagés). 188 des 266 A320 ont été achetés par easyJet, le reste étant pris en leasing financier ou opérationnel. Selon la CEO Carolyn McCall, les nouveaux avions « nous aideront à mettre en œuvre la stratégie de sécurisation et de croissance de notre position de Numéro 1 dans les principaux aéroports européens, où les slots sont en général rares, tout en réduisant notre coût par siège. Cela signifie que nous serons en mesure d'offrir des tarifs bas à plus de personnes sur les itinéraires d’affaires et de loisirs les plus populaires d'Europe. De plus, l'A321neos nous aidera également à atténuer notre impact environnemental, en réduisant l'empreinte carbone de nos passagers ainsi que notre impact sur les communautés autour des aéroports desservis ». La moyenne d’âge de sa flotte est de sept ans ; outre les A320neo et A321neo pour lesquels elle a négocié de « très importants rabais », son carnet de commandes compte encore 27 A320 de 186 places. Toujours ce matin, easyJet a annoncé une nouvelle campagne de recrutement de pilotes, sa plus importante à ce jour, visant jusqu’à 450 postes contre 426 l’année dernière. A partir du mois prochain, la campagne « Pour l’amour de voler » (For the joy of Flying) sera ouverte aux pilotes cadets en début de carrière comme aux copilotes et commandants de bord expérimentés « en poste dans d’autres compagnies aériennes ou dans l’armée ». Tous auront accès à une « formation de haut niveau » et à des perspectives de développement de carrière, assure easyJet. 300 de ces postes seront réservés aux débutants, avec un accent particulier sur le recrutement de femmes dans le cadre de l’initiative Amy Johnson Flying. La low cost emploie actuellement plus de 3500 pilotes sur plus de 870 routes dans 31 pays. Et dans les années à venir, elle augmentera ce nombre « dans toutes ses bases » (elle ne cite dans son communiqué que les 11 du Royaume Uni). Plus d’informations sont disponibles ici. Côté résultats financiers, easyJet a annoncé avoir creusé ses pertes au cours du premier semestre (clôt au 31 mars 2017), en raison de la baisse de la livre et du décalage des fêtes de Pâques plus tardives. Elle affiche une perte avant impôts de 212 millions de livres (contre 21 millions à la même époque l’année dernière), sur un chiffre d'affaires en hausse de 3,2% à 1,827 milliard de livres. Son trafic a progressé au premier trimestre de 9,0% à 33,8 millions de passagers, un nouveau record, sur des capacités en hausse de 8,4% (le coefficient d’occupation moyen sur six mois gagne 0,5 point à 90,2%). Mais le revenu par siège a reculé de 9,1% à taux de change constant. Carolyn McCall a expliqué ses résultats par la faiblesse continue de la livre suite au vote en faveur du Brexit et les effets de calendrier, qui ont coûté à easyJet « 127 millions de livres au premier semestre ». Les grèves, la météo et les problèmes dans les aéroports ont entrainé plus d’annulations de vols et de retards que prévu.