Accord entre l’UNESCO et l’INRIA pour archiver les logiciels

Accord entre l’UNESCO et l’INRIA pour archiver les logiciels
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Les logiciels contiennent ou s’appuient sur des connaissances scientifiques ou techniques : les préserver et les laisser à la disposition des générations futures, telle est l’ambition de l’accord qui vient d’être signé entre l’UNESCO et l’INRIA, en présence de François Hollande.

Le 3 avril 2017, un accord a été signé entre l’UNESCO et l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) sur la préservation des connaissances scientifiques et technologiques contenues dans les logiciels : l’un des objectif de ce texte est de favoriser « l’accès universel au code source des logiciels ». Car les logiciels sont mal référencés, mal archivés, et souvent mal conservés pour les plus anciens.

S’appuyer sur un projet d’archivage existant de 58 millions de logiciels

Cet accord s’appuiera sur le projet Software Heritage, créé par l’INRIA, et qui vise à collecter et préserver l’ensemble des logiciels disponibles sous forme de code source. L’objectif est double : constituer une archive universelle du logiciel et proposer une base aux développeurs pour créer de nouvelles applications, car ces codes source sont librement accessible. Aujourd’hui 58 millions de logiciels sont présents dans cette base de données.

« La place que prend le numérique ou le logiciel dans nos sociétés est devenue considérable. (…) Ce qui est attendu de nous, c’est de pouvoir maîtriser, c’est de pouvoir transmettre, c’est de pouvoir mettre ces technologies, ces informations, ces éléments qui deviennent du patrimoine au service de l’humanité. Tel est le sens de la convention entre INRIA et l’UNESCO, fondée sur la recherche, la culture et l’éducation » a déclaré le président de la République François Hollande, présent à la signature de l’accord.

Sensibiliser à l’international

Car les défis en matière d’archivage et de conservation des logiciels sont nombreux, il est par exemple établi qu’un nombre important de logiciels du passé sont désormais totalement perdus : l’accord avec l’UNESCO vise à sensibiliser sur cette question au niveau international, et démultiplier les nouveaux logiciels archivés par l’INRIA – voire créer une coopération internationale avec d’autres organismes de ce type.