On pourra toujours dire ce que l’on veut sur Olivier Giroud. Qu’il est le moins talentueux des attaquants tricolores, qu’il ne joue pas assez à Arsenal ou qu’il ne mérite tout simplement pas sa place chez les Bleus, mais les chiffres sont là. Et ils ne se contestent pas. En marquant deux fois face au Luxembourg lors des éliminatoires pour le Mondial 2018 samedi (1-3), Olivier Giroud est entré dans un club fermé : celui des meilleurs artificiers de l’histoire de l’équipe de France. Avec 23 buts au compteur en 60 sélections, le Gunner est désormais le dixième meilleur buteur des Bleus et se retrouve à quelques encablures de Sylvain Wiltord (26 buts) et… Karim Benzema (27 buts).
Discrétion et efficacité
Son match face au Luxembourg n’a rien d’un chef d’œuvre. A l’image de son équipe, l’attaquant de 30 ans n’a pas excellé. Il s’est même fait plusieurs fois bouger par la défense luxembourgeoise. Le Londonien a eu du mal à combiner avec ses partenaires dans les petits espaces, mais force est de constater que l’ancien Montpelliérain est souvent au bon endroit au bon moment. Et c’est une qualité qu’il faut lui reconnaître. Sur le premier but, le joueur d’Arsenal profite d’un bon travail de Sidibé pour pousser le ballon dans le but vide. Olivier Giroud a remis ça en seconde période d’une belle tête à bout portant à la suite d’un centre parfait de Benjamin Mendy. Didier Deschamps a apprécié : « Giroud marque souvent avec nous, a expliqué le sélectionneur français au micro de TF1. Il traverse peut-être une période difficile en club, mais il est toujours là et ce soir (samedi) il marque deux buts. Quand il y a de la présence devant le but et beaucoup de centres, il est toujours efficace. »
Giroud : « Ma réponse, c’est le terrain, le terrain, le terrain »
Ce n’était pas l’adversaire du siècle en face, mais Olivier Giroud a eu le mérite de planter dans une rencontre où les Bleus ont eu du mal à se trouver dans le secteur offensif. Le Gunner, vanté pour son profil différent, a donné raison à son sélectionneur et fait taire (ou pas) quelques mauvaises langues. Contre vents et marées. S’il a tenu à « tirer un grand coup de chapeau au Luxembourg », l’attaquant de l’équipe de France a pris le temps de savourer, lui qui a affirmé qu’il ne savait « même pas » qu’il avait intégré le Top 10 des meilleurs buteurs tricolores. « Ça fait toujours plaisir, c’est vrai, a indiqué le Londonien. Les critiques ? Ma seule réponse, c’est le terrain, le terrain et encore le terrain. Je garde ma ligne directrice avec humilité. » Imperturbable.
A voir aussi :
>>> A défaut d’un carton, les Bleus ont fait le job
>>> Dembélé brille, la défense fébrile : les notes des Bleus
