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Près d'un millier d'incidents contre les médecins en 2016

L'Observatoire de la sécurité a rendu public ce jeudi matin les chiffres pour 2016, en légère augmentation par rapport à 2015.
par Eric Favereau
publié le 23 mars 2017 à 13h11

Le nombre d'incidents contre les médecins ne baisse pas, il est même en légère augmentation. Selon l'Observatoire de la sécurité, créé en 2003 par le Conseil national de l'ordre des médecins, 968 incidents ont été ainsi déclarés en 2016. «Il s'agit du nombre de déclarations le plus important», note l'observatoire, qui précise bien que tous les incidents ne sont pas de même nature, 56% d'entre eux n'entraînant pas de suites légales.

A lire : le rapport sur le site du Conseil de l'ordre des médecins

Quand on entre dans le détail, il y a, par exemple, des régions plus touchées : les Bouches-du-Rhône et le Nord. L'Observatoire constate une recrudescence des déclarations en Seine-Saint-Denis (49 déclarations, contre 27 en 2015). «La surreprésentation des généralistes parmi les médecins déclarants s'accentue par ailleurs. Parmi les spécialités les plus touchées, on compte les ophtalmologues, les psychiatres, les dermatologues et les gynécologues. Une légère amélioration est constatée en ce qui concerne les médecins du travail, très durement impactés en 2015: 13 incidents en 2016 contre 33 en 2015.»

A lire aussi: Patrick Pelloux : «La violence est indissociable de l'exercice de la médecine d'urgence»

Le profil des médecins victimes se rapproche, en tout cas, de plus en plus de celui de la profession : 44% des déclarants sont ainsi des femmes. C'est le médecin qui reste la victime la plus fréquente de l'incident (87%); l'agresseur est le patient dans 51% des cas et une personne accompagnant le patient dans 15% des cas. La proportion d'incidents impliquant un agresseur armé est restée stable, à 2%. «61% des incidents sont constitués d'agressions verbales et menaces, 19% de vols ou tentatives de vols, 10% de vandalisme, et 7% d'agressions physiques.»

Les raisons ? Les principaux motifs restent globalement stables : il s’agit avant tout d’un reproche relatif à une prise en charge (31%), de vols (18%), de refus de prescription (17%) ou encore d’un temps d’attente jugé excessif (10%).

Pour aller plus loin :

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