L’une des réactions de défi les plus fortes à la présidence de Donald Trump est la promesse des maires de villes progressistes – Austin, Chicago, New York, Philadelphie et presque toutes les municipalités californiennes – de devenir ou de rester des villes sanctuaires pour les immigrés clandestins. “J’ai tendance à comparer notre position au statut d’objecteur de conscience”, a récemment déclaré Libby Schaaf, la maire d’Oakland (Californie), à propos de sa décision de s’opposer à l’expulsion massive d’immigrés.
Des villes comme Oakland pourraient devenir la bête noire de Trump, élu sur un programme de lutte contre l’immigration. En substance, ces villes sanctuaires refusent de remettre les immigrés clandestins au gouvernement fédéral si elles ne sont pas d’accord avec les motifs avancés par le gouvernement Trump pour les expulser.
Trump a annoncé qu’il mènerait une politique de tolérance zéro vis-à-vis de ces villes, allant jusqu’à menacer de les priver de subventions fédérales si elles ne se soumettaient pas à toutes les demandes d’expulsion. Mais c’est plus fa
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Le grand quotidien de la capitale américaine et l’un des titres les plus influents de la presse mondiale. Traditionnellement au centre droit, The Washington Post doit sa réputation à son légendaire travail d’enquête dans l’affaire du Watergate, qui entraîna la chute du président Nixon au début des années 1970. Il se distingue aussi par sa couverture très pointue de la vie politique américaine, ses analyses, ses reportages, ainsi que par ses nombreux chroniqueurs de tous bords politiques.
Premier quotidien à paraître sept jours sur sept (en 1880) et à charger un médiateur de veiller sur l’indépendance du journal (dès 1970), The WP a souvent su évoluer avant les autres. C’est à partir des années 1930 qu’il prend vraiment son essor, suite à son acquisition par Eugene Meyer, avant de connaître son heure de gloire sous la houlette de sa fille, Katharine Graham.
En 2013, le journal contrôlé durant quatre-vingts ans par la famille Meyer-Graham a été racheté par le patron d’Amazon, Jeff Bezos. Depuis, le Post a mis l’accent sur les nouvelles technologies. Les développeurs et datascientifiques cohabitent dans ses nouveaux bureaux avec les journalistes ; les titres sont souvent plus accrocheurs et adaptés au web. Jeff Bezos a investi des sommes importantes qui ont permis l’embauche de 140 journalistes, après des années de licenciements. Mais les recettes restent insuffisantes et l’avenir suscite toujours des inquiétudes.
Le site du Washington Post est très complet et attire de nombreux internautes de l’étranger. Il a expérimenté ces dernières années des formats très ambitieux, notamment en matière de journalisme immersif.