“Trois mois après son plus grand rappel [de téléphones], Samsung a finalement terminé son enquête sur le fiasco du Galaxy Note 7”, commente le site Ars Technica. Le constructeur avait dû rappeler ses téléphones à deux reprises (2,5 millions d’appareils au total), puis cesser sa production après que plusieurs d’entre eux avaient explosé ou pris feu.

Element inconnu

Ce 23 janvier, le premier fabricant mondial de smartphones a rendu publics les résultats des investigations qui ont fait intervenir 700 ingénieurs testant 200 000 téléphones et 30 000 batteries. Le verdict ? “Deux problèmes distincts dans la construction des batteries sont à déplorer”, indique le site.

Selon Samsung, les “batteries A” impliquées dans le premier rappel étaient trop grandes pour le boîtier du téléphone, et les électrodes négatives trop longues. Il en résultait une déviation – dans le coin supérieur droit du boîtier – de l’électrode négative, qui s’est pliée. “Cela a facilité le court-circuit de la batterie et provoqué une situation d’‘emballement thermique’ dans laquelle la batterie pouvait exploser ou prendre feu”, détaille Ars Technica.

Bavures et courts-circuits

Les “batteries B” utilisées en remplacement des premières avaient elles aussi leurs propres défauts : des soudures mal réalisées et, pour certaines, une absence de couche d’isolant supplémentaire. Les “bavures” de soudure risquaient d’entraîner une rupture de l’isolation entre les électrodes positive et négative.

Ars Technica précise : “L’expansion et la contraction normales des électrodes pendant la charge et la décharge de l’appareil ont engendré une pénétration des bavures dans les couches isolantes”, provoquant ainsi la mise en contact des électrodes et causant, par conséquent, des courts-circuits.

Des mesures correctrices

“Samsung assure qu’il a ‘réévalué toutes les étapes du processus de fabrication de ses smartphones’ depuis le rappel du Galaxy Note 7 et qu’il a mis en place un nouveau processus de vérification de la sécurité des batteries en huit points”, fait savoir le site.

Avant de dévoiler les résultats de ces investigations, Koh Dong-jin, chef de la division mobile de Samsung Electronics, a déclaré à Séoul, devant un parterre de journalistes :

 
Nous présentons nos excuses sincères pour la gêne et la préoccupation occasionnées auprès de nos clients.”

Le géant coréen doit annoncer, mardi 24 janvier, ses résultats du quatrième trimestre de 2016.

Dans la vidéo ci-dessous, Samsung détaille les défauts présentés par les batteries, qu’il impute à ses deux fournisseurs, ainsi que les mesures correctrices qu’il a mises en œuvre pour éviter que des problèmes similaires ne se reproduisent à l’avenir.