D’abord, merci ! Vous avez été près de 150 à poursuivre le voyage entamé dans notre supplément “Les mots des autres” en proposant vos propres définitions pour ces termes qui n’ont pas de traduction en français.

Vous nous avez parlé de neige, d’amour, de gourmandise, de nostalgie, de séduction, de lumière… Et notre jury a dégusté tout cela avec délectation.

Le mot qui a remporté les suffrages de notre jury, composé de traducteurs et d’éditeurs de la rédaction, est russe. Il s’agit de razlioubit (pазлюбить), pour lequel Anna-Léna Fortin a proposé la définition suivante :

 
Cet attachement particulier que l’on peut éprouver à l’égard d’une personne que l’on a aimée par le passé mais pour qui l’on ne ressent plus d’attirance, plus de désir.”

Cinq autres mots se sont distingués :

Peiskos (norvégien) : le sentiment de bien-être procuré par le fait de se réchauffer près d’un feu de bois.

Cringe, cringy (anglais américain) : se dit d’un discours ou d’un écrit dont le contenu provoque un tel embarras chez l’auditeur ou le lecteur qu’il en grimace. Souvent employé quand la personne qui s’exprime ne se rend pas compte de la réaction provoquée par ses propos, ou même quand elle en reste fière malgré la réaction négative de ceux qui l’ont écoutée ou lue.

Craic (irlandais) : “What’s the craic ?” Ce sont par ces mots que les Irlandais vous demandent comment vous allez et ce qu’il se passe d’intéressant pour vous, en général au tout début d’un échange. “Having some craic”, c’est l’essence de la joie de vivre, du fun, de l’humour irlandais, des bons moments partagés. C’est aussi le naturel chaleureux des Irlandais, toujours prêts à vous offrir un verre, à vous raconter de bonnes blagues, à parler aux inconnus comme s’ils étaient des amis de longue date.

Feierabend (allemand) : C’est la fin de la journée, le moment où le travail s’arrête, où l’on rentre chez soi, où l’on va prendre un verre avec des amis ou des collègues. C’est un mot pour dire qu’on fête l’arrivée du soir, de la fin de la journée. Ou tout simplement pour dire : “Je m’arrête de travailler.” Par exemple, si l’on s’attelle à une tâche assez longue, lorsque le travail du jour est enfin terminé, on dit, content et soulagé : “Feierabend !”

Apapachar (espagnol) : “Caresser avec l’âme”, prendre quelqu’un dans ses bras avec beaucoup de tendresse comme si on voulait caresser son âme avec la sienne.