Crédit Agricole SA déprécie 491 millions d’euros de la valeur de LCL
La structure cotée du Crédit Agricole va passer une dépréciation d’écart d’acquisition sur LCL de 491 millions d’euros dans les comptes consolidés 2016, publiés le 15 février prochain.
C’est un coup dur pour le Crédit Agricole. Ses résultats 2016, qui seront présentés le 15 février prochain, vont en effet être affectés par l’inscription d’une charge non déductible de 491 millions d’euros sur sa filiale LCL. Crédit Agricole SA (Casa), le véhicule coté de la Banque verte, vient de procéder aux traditionnels tests annuels de valorisation des écarts d’acquisition inscrits à son bilan (différence entre le montant payé pour acquérir un actif et la valeur comptable de cet actif), dans le cadre de la préparation de l’arrêté de ses comptes.
Résultat : «le contexte de taux bas », qui a « conduit à des renégociations massives des prêts immobiliers, pèse sur la valeur d’utilité de LCL et aboutit à la constatation d’une dépréciation de l’écart d’acquisition », indique le groupe dans un communiqué publié vendredi soir.
Le Crédit Agricole souligne toutefois que cette dépréciation « n’affecte ni la solvabilité de Crédit Agricole S.A. ou du Groupe Crédit Agricole, les écarts d’acquisition étant déjà intégralement déduits dans le calcul des ratios de solvabilité, ni leur liquidité ». Casa réaffirme par ailleurs les objectifs financiers fixés pour l’année 2019 dans le cadre de son Plan à Moyen Terme « Ambition Stratégique 2020 », publié en mars 2016 : un résultat net part du Groupe supérieur à 4,2 milliards d’euros et un ratio de solvabilité CET1 supérieur ou égal à 11%.
Pas de conséquence sur le dividende
La politique de distribution de résultat de Crédit Agricole S.A. ne sera pas affectée, le conseil d’administration ayant confirmé son intention de proposer lors de l’Assemblée Générale du printemps un dividende de 0,60 euro par action.
LCL traverse depuis plusieurs mois une passe difficile. La banque a affiché une perte de 30 millions d’euros au troisième trimestre 2016, puis elle a annoncé mi-décembre à ses organisations syndicales son intention de supprimer entre 750 et 850 emplois en équivalent temps plein (ETP) d’ici à la fin de 2018. L’activité de LCL, entièrement tournée vers la banque de détail, souffre particulièrement de l’environnement de taux bas, qui pince sa marge d’intérêt réalisée sur les crédits.