PHOTOS. Et voilà le nouveau palais de justice de Strasbourg
URBANISME•La réhabilitation du bâtiment historique du palais de justice, quai Finkmatt à Strasbourg est terminée. Visite en images…
Gilles Varela
Les heures sont comptées pour les préfabriqués situés devant le palais de justice, quai Finkmatt à Strasbourg. Le vieux tribunal aux couloirs sombres avec sa salle des pas perdus plongée dans la pénombre a vécu. Place à la lumière, à tous les étages, « symbole d’une justice éclairée », a souligné le parquet. L’installation au palais historique, qui va également accueillir la cour d’assises, est prévue pour le printemps ont annoncé le procureur de la République Michel Senthille et le président du tribunal Thierry Ghera venus ce vendredi matin le présenter à la presse.
Fluidité et sécurité
Entièrement réhabilité par les architectes Garcès et Seta, c’est l’ensemble de la structure qui a été repensée, reconfigurée, et le nouveau palais a fière allure. Puits de lumières, baies vitrées, matériaux sobres mais précieux, coursives extérieures pour de nombreux bureaux offrant une vue imprenable sur la ville, conservation des façades historiques, le nouveau Palais permet surtout d’améliorer « la fluidité des personnes, en toute sécurité. Badge d’accès avec des autorisations différentes selon les accréditations, caméras, lieux ultra-sécurisés pour les prévenus et les forces de l’ordre, le palais de justice compte à présent treize salles de cabinet, quatre salles pénales, deux civiles, une petite salle d’audience supplémentaire et treize geôles.
Moderne mais moins majestueux
Malgré ses 13.400 m2, soit un gain de 450 m2 gagné essentiellement en jouant sur les volumes, les bureaux et les salles pénales, tout comme la cour d’assises, sont nettement plus petits. S’il a perdu de sa majesté, il offre tout le confort et les avantages de la modernité, avec par exemple des écrans pour des retransmissions en direct (internes) entre plusieurs salles pénales pour les procès avec plusieurs prévenus. Les places pour le public sont elles aussi limitées.
« Strasbourg a eu de la chance », a estimé le procureur de la République. Pour un coût total de l’opération de 64 millions, le magistrat est visiblement séduit par le bâtiment. Mais il n’a pas manqué de rappeler au passage, comme cela fût fait par d’autres magistrats lors de la rentrée solennelle il y a quelques jours, que « cela ne masque pas le manque de moyens, de magistrats, de fonctionnaires. Cela ne résout pas le problème de fond. »
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