Face à la crise des déchets qui pollue le Liban depuis juillet 2015, le gouvernement a décidé, en mars 2016, de stocker les déchets, pendant une période temporaire qui ne doit pas dépasser quatre ans, dans deux décharges côtières. Sauf que l’une d’elle, du nom de Costa Brava, se trouve à une centaine de mètres de l’aéroport, ce qui a provoqué quelques effets indésirables.

“Puis vinrent les oiseaux marins, attirés par les déchets organiques en pleine décompositionmais cela était bien prévisible, et les mises en garde n’avaient pas manqué depuis des mois”, relève L’Orient-Le Jour. La proximité de l’aéroport a rapidement donné lieu à une série d’incidents “avec des oiseaux quasiment pris dans les réacteurs d’avion”.

Et alors que le gouvernement a adopté le 12 janvier un plan d’urgence fondé sur des mesures pour éloigner les oiseaux, “c’est à des chasseurs que la Middle East Airlines (MEA) fait appel”.

Sécurité

Face au tollé soulevé par cette chasse qui a commencé le 14 janvier, le PDG de la MEA, Mohamad El-Hout, a déclaré sur la chaîne privée MTV : “Nous ne sommes ni heureux ni enthousiastes d’avoir dû demander à des chasseurs de tuer des mouettes pour les éloigner du périmètre de l’aéroport.”

Interrogé par la journaliste sur les conventions internationales violées du fait de cette décision, M. El-Hout a affirmé qu’“en matière de conventions internationales la sécurité des passagers passe avant celle des oiseaux”.