“I love UK” – “J’aime le Royaume-Uni” : Donald Trump ne pouvait être plus direct alors qu’il donnait sa première interview à un journal britannique, The Times, de sa Trump Tower à New York, le dimanche 15 janvier, conjointement avec le tabloïd allemand Bild.
La main tendue à Theresa May
Dans les prochaines semaines, le prochain président américain devrait proposer “à la Grande-Bretagne un accord rapide et juste pour l’aider à faire du Brexit une ‘grande chose’.” Donald Trump a indiqué au Times qu’il avait invité Theresa May à lui rendre visite “juste après” son entrée à la Maison-Blanche pour établir rapidement un accord commercial qui sécuriserait la relation entre Londres et Washington.
Donald Trump prédit que d’autres pays européens suivront la Grande-Bretagne et quitteront l’Union européenne, “profondément abîmée par la crise des migrants”.
L’erreur catastrophique de Merkel
Et cette crise, le président américain élu sait à qui on la doit, consacrant des phrases nettement moins chaleureuses à la chancelière allemande :
Je pense qu’elle a fait une erreur catastrophique en prenant tous ces migrants illégaux, d’où qu’ils viennent. On ne sait même pas d’où ils viennent. Je pense qu’elle a fait une erreur catastrophique, une erreur terrible. Je crois que, si les pays européens n’avaient pas été forcés d’accueillir tous ces réfugiés, si nombreux, avec tous les problèmes que cela… implique, je pense qu’il n’y aurait pas eu de Brexit.”
Element inconnu
Il faut parler avec Poutine
Au sujet de la Russie, Donald Trump espère qu’un accord sera bientôt trouvé sur “la capacité nucléaire des deux puissances en échange d’un abandon de certaines sanctions imposées à Moscou”.
“Voyons si nous pouvons faire de bons accords avec la Russie. Je pense que l’armement nucléaire doit être très sensiblement réduit, ça en fait partie. Les sanctions font très mal à la Russie, mais je pense qu’il peut se produire quelque chose qui sera profitable à beaucoup de gens”, a appelé de ses vœux le prédisent américain élu, qui prêtera serment le 20 janvier prochain.
Le plus ancien des quotidiens britanniques (1785) et le plus connu à l’étranger appartient depuis 1981 à News UK, propriété du milliardaire Rupert Murdoch. De tendance conservatrice, il a longtemps été le journal de référence et la voix de l’establishment. En 2016, The Times se prononce contre la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et continue de militer pour la préservation de bonnes relations avec le continent.
Aux quelque 360 000 lecteurs du journal en version papier s’ajoutent plus de 400 000 abonnés numériques. Au début de l’agression russe en Ukraine, le 24 février 2022, le site de The Times (partagé avec son édition dominicale The Sunday Times) enregistre 1 000 nouveaux abonnements par jour, reflet de son excellent travail de terrain en matière d’actualité internationale. Sept reporters couvrent le conflit en permanence, sur le terrain.
En 2020, News UK a lancé Times Radio, station de radio généraliste pensée pour concurrencer BBC Radio 4, l’équivalent britannique de France Inter. Animées en partie par des journalistes de la rédaction de The Times, ses émissions attirent un demi-million d’auditeurs par semaine.