Buteurs : Ninkovic (11′), Kucka (80′ CSC), Pavoletti (86′)
Brutal retour à la réalité pour le microcosme rossonero. En effet, Montella et ses hommes se sont inclinés sur le score sévère de 3-0 sur la pelouse du Genoa, tombant ainsi dans le scénario du match piège craint avant cette rencontre, trois jours après sa victoire remarquée face à la Juventus. Le Milan avait en effet été prévenu : gare à l’excès de confiance, sur une pelouse du Luigi Ferraris réputée piégeuse face au Genoa.
Cependant, des esprits moins concernés par l’événement, et un léger turnover peu judicieux de Montella ont conduit à cette lourde défaite. Le technicien rossonero avait en effet jugé bon d’offrir du repos à deux de ses titulaires, à savoir Abate et Suso. Le premier cité a été remplacé par Poli, tandis que le second a été supplée par Honda. Pour un résultat peu fameux au terme de ces 90 minutes de jeu. Pour le reste, 70% du onze aligné face à la Juve fut reconduit.
Les trente premières minutes de jeu se sont hélas avérées annonciatrices de la débâcle à venir. En témoigne l’ouverture du score précoce des pensionnaires du Marassi, intervenue à la onzième minute de jeu par l’intermédiaire de Ninkovic. L’attaquant genoano a en effet su profiter du mauvais alignement de la défense milanaise et du marquage laxiste de Poli pour ouvrir la marque d’une tête plongeante suite à un centre, non loin du point de pénalty. 1-0 pour le Genoa.
La suite de la rencontre ne s’avère guère plus reluisante. Les milanais ne voient guère le jour, tandis que les erreurs techniques se multiplient, entre pertes de balles et mauvais contrôles. C’est pourquoi le Milan a seulement conclu sa première période sur deux tirs non cadrés de Romagnoli (22′) et Niang (42′).
Le retour de Honda s’est quant à lui avéré peu glorieux, tandis que Poli patauge sur son flanc droit, bien que leurs coéquipiers ne soient pas en reste, notamment Bacca et Niang. Un réveil est attendu pour la suite de la rencontre, sous peine d’une plus large déconvenue au terme de cette rencontre.
L’entame de la seconde période inquiète cependant plus qu’elle ne rassure. En effet, elle ne laisse augurer rien de positif, eu égard à l’exclusion de Paletta intervenue à la 56ème minute, suite à un tacle inconscient sur Rigoni, logiquement sanctionné d’un carton rouge. Cette exclusion a par suite contraint Montella à faire sortir un Bacca alors inexistant, au profit de Gomez. A la 62ème minute, cette sortie est contrebalancée par l’entrée de Luiz Adriano en lieu et place de Honda.
Le Milan peine alors à voir le jour, ce qui semble irréversible. Montella décida alors d’utiliser sa dernière cartouche offensive en la personne de Suso, entré en jeu à la 70ème minute au détriment de Niang. Le Genoa, bien dans son match, inquiéta un peu plus son homologue du soir en fin de match, bien aidé en cela par l’entrée de Pavoletti à la 67ème minute. Ainsi, Kucka offrit le second but de la soirée au Genoa suite à un CSC concédé sous la pression de Pavoletti, destinataire d’un bon centre dans la surface de réparation, dévié dans les buts de Donnarumma par le numéro 33 milanais.
Le naufrage est ensuite définitif à la 86ème minute suite à un rush de Pavoletti, qui s’est départi de Romagnoli sans difficulté lors de son duel en un contre un, pour ensuite aller tromper le portier milanais dont la première apparition en championnat remontait à il y a exactement un an. L’addition aurait d’ailleurs pu être plus lourde peu avant les arrêts de jeu, le but de Rigoni ayant été déclaré hors-jeu.
C’est donc une défaite nette et sans appel concédée par les rossoneri ce soir, tristement tombés dans le piège que beaucoup craignaient à l’entame de cette rencontre. Il faudra ainsi prouver ce dimanche face à Pescara qu’il ne s’agissait que d’un accident de parcours…