WEBFacebook supprime un compte qui dénonçait les Marocaines en bikini

«Aicha Amal», cette page Facebook qui fustigeait les Marocaines en bikini

WEBPrès de 80 hommes parcouraient les plages pour prendre en photos des femmes en maillot de bain et publiaient ensuite les clichés sur le réseau social...
Une femme en bikini se promène sur une plage de Dubaï aux côtés de musulmanes voilées, le 14 mai 2009.
Une femme en bikini se promène sur une plage de Dubaï aux côtés de musulmanes voilées, le 14 mai 2009. - REX / SIPA
20 Minutes avec agence

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«Aicha Amal », un compte Facebook aujourd’hui supprimé « s’amusait » à publier des photos de femmes en bikini sur les plages pour dénoncer « le vice et la débauche des Marocaines ».

« Non au vice dans un pays islamiste marocain »

Repérée par Le Site Info, la page était administrée par quelque 120 personnes (des hommes en majorité), parmi lesquelles 79 exactement écumaient les plages du pays en quête de femmes à l’attitude ou à l’aspect physique jugés « provocants ».

« Notre slogan est : "Non au vice dans un pays islamiste marocain". Nous remercions tous les frères et sœurs qui nous ont rejoints afin de distribuer des smartphones et de prendre en photo les Marocaines en bikini sur toutes les plages marocaines », expliquait la page Facebook aujourd’hui fermée par les équipes de Mark Zuckerberg.

Les auteurs ont affirmé « être en possession de 10 millions d’autres photos »

« Solidarité avec les femmes marocaines à qui une minorité veut imposer sa façon de penser », « tu n’as pas le droit de prendre ces femmes en photo, elles sont libres de faire ce qu’elles veulent. Tu es qui pour prendre ces décisions ? Même dans les années 1980-90 les femmes portaient des maillots », sont autant de commentaires qui avaient été postés sur la page « Aicha Amal » et relayés par Le Site Info.

Autant de Marocains venus défendre les droits des femmes dans leur pays, ou ayant repéré que les photos postées sur le compte Facebook émanaient la plupart du temps de Google images… Pour preuve, les auteurs ont affirmé « être en possession de 10 millions d’autres photos ». Ils ont toutefois indiqué qu’ils n’hésiteraient pas à les « mettre en ligne sur un autre site créé à cet effet ».

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