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Sarkozy tente de rassurer les Français de Londres

Nicolas Sarkozy a été reçu par François Hollande à l'Elysée après le Brexit
Nicolas Sarkozy a été reçu par François Hollande à l'Elysée après le Brexit © CITIZENSIDE / Yann Bohac / citizenside / AFP
Bruno Jeudy, envoyé spécial à Londres , Mis à jour le

Nicolas Sarkozy a défendu mercredi soir dans la capitale britannique qui abrite 200.000 expatriés son projet de nouveau traité européen. Le patron des Républicains n’a pas écarté de le soumettre à un référendum. 

« C’est affolant comme ils sont nuls. » Dans l’Eurostar qui l’emmène à Londres, Nicolas Sarkozy fulmine contre ces chefs d’Etat et de gouvernement européens « sans idées ». « Incapables de dire qu’ils sont contre tout nouvel élargissement », tonne le patron des Républicains. Après un aller-retour à Bruxelles, mercredi, pour la réunion des partis de droite européens, le voilà à Londres. Six jours après le choix des Britanniques en faveur du Brexit. Un « leave » qui a plongé le Royaume Uni dans la crise politique et sidéré l’Europe. Fidèle à son tempérament, Nicolas Sarkozy ne laisse donc pas passer l’occasion de réagir en venant à Londres. Il est le premier responsable politique français à faire ce déplacement pour rassurer les 300.000 Français installés outre-Manche (dont 200.000 dans la capitale).

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Donner un mouchoir à Hollande

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Au Millenium Gloucester Hotel, un millier de personnes a pris place dans la salle de conférence pour écouter l’ancien président de la République. Des Français de Londres partagés entre inquiétude, incompréhension, consternation voire incrédulité. Car au fond, beaucoup de ces expatriés ne croient pas encore vraiment à ce Brexit. Accompagné du secrétaire général des Républicains Eric Woerth, Nicolas Sarkozy attaque d’emblée et règle son compte au Premier ministre britannique David Cameron : « Le Brexit n’est pas une surprise pour moi car je l’avais dit en 2011 à David Cameron : "Ne fais pas ça, ce référendum tu ne peux que le perdre !" » Mais l’ancien président tourne la page aussi sec et réclame de la clarté et de la rapidité : « On ne peut pas dire qu’on ne veut plus d’Europe et qu’on veut rester encore un petit peu. On ne peut pas être un pied dedans et un pied dehors. »

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Pour autant, Nicolas Sarkozy rappelle que Londres reste à « deux heures et demi de Paris ». Le chef de l’opposition remet sur la table son idée de « nouveau traité » dont il ne dit plus qu’il faut le mettre en oeuvre avant la fin de l’année. En revanche, il maintient sa stratégie et ses propositions de nouveau Schengen, de revoir les compétences européennes, de réduire le champ des compétences de la Commission de Bruxelles et de stopper l’élargissement. Au passage, il égratigne son successeur : « Dans dix mois, ça doit être à nous d’agir. Quand François Hollande dit qu’il est triste. On peut lui donner un mouchoir mais ce n’est pas ça qu’on attend ». Nicolas Sarkozy met en garde ceux qui ne veulent rien faire et se contenteraient du statu quo : « Ils sont très forts à Bruxelles pour ça ! Non, ce n’est pas une petite crise ! On ne peut pas continuer comme avant.» Avec ce projet de refondation de l’Europe, Nicolas Sarkozy envisage déjà la possibilité d’un nouveau vote en Grande Bretagne : « On pourra un jour prochain récupérer le Royaume Uni », assure-t-il très optimiste.

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+17 points dans un sondage

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En campagne, Nicolas Sarkozy n’oublie ni la primaire, ni la présidentielle, ni François Hollande. « On ne restera pas toujours avec les impôts de monsieur Hollande. Demain, la France va se réveiller avec un autre président et un autre projet », prévient l’ancien président convaincu que les dés sont en train de tourner en sa faveur. Dans un sondage Sofrès à paraître samedi dans le Figaro Magazine, sa cote de popularité fait un bond de 17 points tandis que celle d’Alain Juppé chute de 14. Dans la salle, Claudette une Niçoise installée à Londres depuis 40 ans à Londres, jette un froid en critiquant la promesse de Nicolas Sarkozy de soumettre son projet à un référendum. « En cas de nouveau traité, je suis désolé mais la question du référendum doit être débattue. Ce serait tellement beau qu’un nouveau vote rattrape les dégâts», argumente-t-il devant un auditoire pas totalement convaincu. 

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