Archives Bois-Francs voit le jour

PATRIMOINE. Une quarantaine de personnes ont participé, mardi soir, à la création d’un nouvel organisme, Archives Bois-Francs, en assistant à l’assemblée de fondation tenue à la bibliothèque Charles-Édouard-Mailhot.

«Archives Bois-Francs a pour mission de recueillir, préserver, traiter et diffuser le patrimoine que constituent les archives du territoire du Centre-du-Québec et à le valoriser afin de montrer l’apport particulier des particuliers, des organisations et des entreprises dans différents secteurs, social, culturel, politique et économique», a expliqué, à l’auditoire, Mélanie Pinard, membre du comité de travail.

Et même si le vocable tend à disparaître des appellations officielles, le groupe de travail a retenu le nom Bois-Francs. «Un nom inclusif qui ouvre la porte aux archives provenant, non seulement du territoire de la MRC d’Arthabaska, mais aussi de la MRC de L’Érable. Un territoire près du nôtre et qui n’est pas non plus desservi en terme d’archives. Nous avons des besoins similaires, a souligné Mme Pinard. Le nom Bois-Francs s’appuie aussi sur l’histoire de la région, un nom historique utilisé depuis plusieurs années.»

Archives Bois-Francs travaillera notamment à acquérir, auprès d’organismes, d’entreprises et d’individus, des fonds d’archives témoignant de l’histoire régionale.

«Nous assurerons aussi la préservation d’archives. On apportera notre soutien aux organismes partenaires dans leur mission de diffusion. Et puis nous offrirons des services aux organismes, aux particuliers et aux entreprises», a précisé Mélanie Pinard.

Des services comme le traitement des archives et la location d’espace, par exemple.

«Le premier grand défi qui se présente d’ailleurs pour l’organisme sera de dénicher un local pour recevoir les archives», a confié François Gardner, un autre membre du groupe de travail.

Un projet souhaité depuis longtemps

Ce projet de centre régional d’archives se discute depuis un certain nombre d’années. «On en parle depuis longtemps, mais on y travaille plus directement depuis 2008. Puis, en 2012, avec les études confiées à l’archiviste Michel Pépin, le dossier a vraiment avancé jusqu’à la formation du comité de travail», a indiqué l’une des membres, Danielle Croteau.

«Le besoin existe. Le projet figurait dans les plans d’action et les plans stratégiques de la politique culturelle, de la politique du patrimoine et à la Ville. Il fallait agir», a lancé Mme Croteau.

Les consultations menées par l’archiviste ont révélé, a-t-il dit, des besoins très grands. «J’ai consulté quelque 150 organisations, des sociétés d’histoire, la Commission scolaire, le Cégep, les administrations publiques et même des entreprises privées qui possèdent des archives. Et ce qui ressort, a souligné Michel Pépin, c’est qu’elles ont toutes beaucoup de choses et souvent peu d’endroits de préservation. Elles ne savent pas non plus comment les traiter, ce qu’il faut conserver ou jeter. D’où l’importance d’un centre d’archives régional pour tout englober.»

Un premier conseil d’administration

Unanimes, les gens présents, mardi soir, ont voulu que les sept membres du comité de travail composent le conseil d’administration en raison, a-t-on signalé, de l’excellence de leur travail accompli jusqu’ici.

Ainsi, André Tremblay, Mélanie Pinard, Danielle Croteau, François Gardner, Michel Pépin, Serge Lamoureux et Gaétan Morin forment le CA.

Ces membres se sont retirés quelques instants, le temps de déterminer les postes.

Ainsi, André Tremblay de TC Media, directeur général de La Nouvelle Union, a été désigné président d’Archives Bois-Francs.

Michel Pépin occupera la vice-présidence et Serge Lamoureux le siège de secrétaire.

Le conseil d’administration se réunira au moins quatre fois par année, comme le stipulent les règlements généraux adoptés par l’assemblée.

«C’est un beau projet mobilisateur, un beau projet pour protéger la richesse de notre histoire», a exprimé le président André Tremblay devant les gens.

Au terme de la rencontre, le président d’Archives Bois-Francs a fait état de l’urgence d’agir. «Des archives sont éparpillées sur tout le territoire et parfois dans des conditions difficiles, des collections privées disparaissent avec le décès des gens de grandes familles de la région. Il est urgent qu’on puisse récupérer ce matériel pour le protéger, le traiter, puis éventuellement le diffuser», a-t-il conclu.

L’adhésion à l’organisme Archives Bois-Francs est gratuite et s’adresse aux individus, non aux organismes. «Mais la porte n’est pas fermée pour l’avenir», a signalé François Gardner.