Début des années 1990, la réalisatrice Kathryn Bigelow (Near Dark, Zero Dark Thirty) balance sur les grands écrans une petite bombe d'action, Point Break, mêlant savamment une approche fascinante et quasi "philosophique" du sport extrême, au film policier.
Épaulée par un duo de stars (l'une à son apogée, l'autre montante), Patrick Dirty Dancing Swayze et Keanu Reeves (47 Ronin), et des seconds rôles parfois surprenants, tel qu'Antony Kiedis, chanteur des Red Hot Chili Peppers, Bigelow mobilise sans trop d'efforts un large public. 25 ans plus tard son long-métrage n'a pas trop pris de rides, et se laisse regarder avec délectation tant le scénario basé sur le classique plan de flic infiltré fonctionne à merveille.
Alors fallait-il le remettre au goût du jour? Visiblement le metteur en scène Ericson Core ne tente pas vraiment de répondre à cette question: les bandes-annonces qui circulent laissent présager une relecture plus "inspirée par" l'opus originel, plutôt qu’un dépoussiérage docile et respectueux. Ça bouge vite, loin, varie son type d'action et amplifie le moindre détail (quelles vagues!). Exit Swayze et Reeves, bonjour Edgar Ramirez (Deliver UsFrom Evil) – Bodhi et Luc Bracey (The November Man) – Utah, plongés dans un cinéma proche des deux derniers volets de Fast & Furious (franchise sur laquelle a d’ailleurs travaillé Ericson Core).