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Ikea accusé de fuir taxes et impôts grâce à des paradis fiscaux

Le géant suédois de l'ameublement Ikea aurait recours à une fondation "secrète" qui contrôle la compagnie et lui permet d'échapper aux taxes et aux impôts, révèle mercredi un documentaire publié par la télévision publique suédoise

Le Monde avec AFP

Publié le 27 janvier 2011 à 12h36, modifié le 27 janvier 2011 à 15h32

Temps de Lecture 1 min.

La crise de l'immobilier gangrène les ventes de cuisines, lits et canapés.

Le géant suédois de l'ameublement Ikea aurait recours à une fondation "secrète" qui contrôle la compagnie et lui permet d'échapper aux taxes et aux impôts, révèle mercredi un documentaire publié par la télévision publique suédoise STV.

"Interogo Foundation est contrôlée par ma famille mais dirigée par une équipe totalement extérieure" a réagi le fondateur d'Ikea, Ivar Kamprad, 84 ans, dans un email à l'agence TT News, avant la diffusion d'une première partie du documentaire par la chaîne de télévision.

M. Kamprad insiste sur le fait que ni lui ni sa famille n'exercent plus aucun pouvoir sur Ikea, entièrement passé sous contrôle d'une fondation aux Pays-Bas appelée Stichting Ingka Foundation et de sa filiale Inka Holdings. Selon le document, M. Kamprad "continuerait à maintenir son pouvoir sur Ikea. Dans un secret total, explique le reportage, il a créé une fondation dans l'un des paradis fiscaux les plus connus au monde : le Lichtenstein".

Tandis qu'Inka Holdings dirige publiquement la société à l'échelle mondiale — 280 magasins répartis dans 26 pays, à la fin août 2010 —, poursuit le documentaire, Intergo Foundation a été créé au Lichtenstein il y a vingt ans et sa filiale Inter Ikea perçoit les bénéfices sur chaque produit que vend Ikea. "C'est Inter Ikea qui est le véritable Ikea," estime le documentaire et 3 % de chacune des ventes d'Ikea sont détournés vers la fondation secrète, nettes d'impôt. Le montant détourné par Interogo représenterait plus de 11,2 milliards d'euros en capital, selon cette même source.

"Les opérations d'Inter Ikea sont réalisées à travers un montage compliqué de sociétés où les milliards de bénéfices sont disséminés au-delà des frontières et répartis entre les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, la Suisse, les îles Vierges, Chypre, le tout dans le but d'échapper aux impôts", selon le documentaire de SVT.

Face à ces accusations, M. Kamprad a déclaré qu'Ikea était respectueux des lois et payait ses impôts, mais a ajouté que la société ne voulait pas trop payer. "Une structure d'optimisation nous donne la possibilité et la flexibilité d'utiliser notre capital qui a déjà été imposé sur le marché, vers de nouveaux marchés en vue d'un développement de nos affaires sans avoir à subir le joug d'une double taxation", a-t-il déclaré à l'agence ATT.

Le Monde avec AFP

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