Jamais personne n'a essayé de voler le pacte fédéral de 1291, affirme Annina Michel, la directrice du musée des chartes fédérales à Schwyz, où est conservé le document. «Le bâtiment est très bien sécurisé» et «le pacte l'est encore davantage», ajoute-t-elle.

Seul l'original est exposé. «Il n'existe aucun faux, aucune copie», précise Mme Michel dans un entretien diffusé dimanche par Le Matin Dimanche. Les deux autres pactes, ceux d'Uri et d'Unterwald, ont disparu. «Ils ont probablement été mal conservés ou ont été détruits lors d'un incendie», poursuit-elle.

Le document, qui est assuré pour un million de francs, est protégé de la lumière du soleil. «Il n'y a pas de fenêtre et la luminosité artificielle ne dépasse jamais les 50 lux». De plus, «les vitrines sont climatisées» et «l'humidité est toujours maintenue à 50%», relève la directrice.

Questions récurrentes

Douze mille personnes visitent le musée chaque année. Il y a quelques touristes étrangers, «mais la grande majorité des visiteurs sont des Suisses», note Mme Annina. «La moitié est des adultes et l'autre moitié des écoliers».

Les visiteurs posent en général toujours les mêmes questions: «S'agit-il d'un pacte fondateur? Expose-t-on le vrai? Et a-t-on envoyé un faux aux Etats-Unis? Je crois que que cela montre avant tout leur intérêt», explique la responsable.

En 2006, des «patriotes» anonymes, emmenés par le conseiller national zurichois Christoph Mörgeli (UDC/ZH), voulaient acheter le pacte fédéral pour un million de francs afin d'empêcher son prêt à un musée américain. S'inquiétant des risques encourus par le parchemin, ils évoquaient un «voyage à l'étranger hautement problématique». Le canton de Schwyz, propriétaire du pacte, avait rejeté l'offre.

ats