CRISE GRECQUELe FMI appelle l'Union européenne à alléger la dette grecque

Le FMI appelle l'Union européenne à alléger la dette grecque

CRISE GRECQUELe Fonds monétaire international suggère trois solutions...
Christine Lagarde, directrice générale du FMI, lors d'une conférence à Washington (Etats-Unis), le 8 juillet 2015.
Christine Lagarde, directrice générale du FMI, lors d'une conférence à Washington (Etats-Unis), le 8 juillet 2015. - SIPANY/SIPA
Laure Cometti

L.C. avec AFP

La zone euro doit aller « beaucoup plus loin » que prévu pour alléger la dette de la Grèce et pourrait même être contrainte d’en effacer une partie, estime le Fonds monétaire international (FMI), dans un rapport publié mardi.

« La dette de la Grèce ne peut désormais être viable qu’avec des mesures d’allégement de la dette qui vont beaucoup plus loin que ce que l’Europe a envisagé de faire jusque-là », écrit le FMI dans ce rapport remis samedi aux autorités européennes, avant le compromis conclu lundi avec Athènes.

Ce pré-accord prévoit une nouvelle aide de 82 à 86 milliards d’euros conditionnée à l’adoption rapide de réformes à Athènes et ne fait qu’une allusion rapide à un hypothétique allégement de la dette grecque, qui pèse environ 320 milliards d’euros.

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La dette grecque est « totalement non-viable »

Dans son rapport, le Fonds assure pourtant que la dette grecque est « totalement non-viable » et prévoit qu’elle approchera les 200 % de son produit intérieur brut dans « les deux prochaines années », contre un ratio d’environ 175 % actuellement.

Dans ce contexte, le Fonds estime que l’Europe n’a d’autre choix que d’alléger la dette grecque, une option âprement combattue par l’Allemagne, sans quoi l’institution de Washington se refusera à participer à l’assistance financière à la Grèce.

Une extension du « délai de grâce »

Le FMI soumet trois options aux Européens. La première consisterait à étendre de 10 à 30 ans le « délai de grâce » pendant lequel la Grèce n’aurait pas à rembourser sa dette aux Européens. La deuxième résiderait dans des « transferts annuels » de fonds à la Grèce et la troisième serait un « effacement de dette » pur et simple, énumère le rapport.

Au-delà la question de la dette, Le FMI estime qu’une dégradation de la situation en Grèce pourrait requérir des « financements exceptionnels supplémentaires des Européens » au-delà des 85 milliards d’euros de trou budgétaire envisagé par le FMI et retenu, peu ou prou, par la zone euro dans son pré-accord avec la Grèce.

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