Pour le plus grand plaisir de ses fans, «Pif Gadget» renaît (encore) de ses cendres

Et rebelote ! Après avoir disparu des ventes pour la seconde fois en 2009, Pif Gadget ressuscite ce vendredi 25 juin. Un hors-série estival, sans son célèbre gadget, et sous une nouvelle identité : Super Pif. Mais loin d’affoler les fans, cette résurrection réjouit les nostalgiques.

Plaisir de lire, plaisir de jouer

Si l’on oublie les deux interruptions entre 1993 et 2004, puis de 2009 à 2015, Pif, qui a vu le jour en février 1969, approche de la cinquantaine. Et nombre d’adultes ont grandi avec. « J’ai appris à lire avec Pif Gadget ! », confie avec émotions Philippe Baumet, fan de la première heure. Pour cet assistant-réalisateur de 47 ans, collectionneur de gadgets et grand amateur de Pif (il lui a même dédié un site Web), ce retour le replonge en enfance. « En alliant le plaisir de la lecture et celui du jeu, Pif Gadget avait cet esprit ludo-éducatif qui se perd un peu actuellement », explique l’inconditionnel du magazine, « et à l’époque, dans les années 1970, il n’y avait ni Internet, ni les jeux vidéo, et ce concept qui avait trouvé comment occuper les enfants intelligemment, ça a été une révolution ! »

Pif sans gadget

Mais voilà, Pif revient, mais pas son gadget. Un détail certes, mais d’importance. « Ce petit jouet émerveillait les enfants, tout le monde l’avait dans la cour d’école », se souvient l’assistant-réalisateur. « Parfois ce n’était qu’un bout de plastique, mais d’une telle invention ! Le plus beau pour moi, c’était une lunette astronomique qui atteignait 60 cm. C’était ça aussi Pif, des gadgets qui nous impressionnaient et avec lesquels on pouvait étonner nos amis et nos parents ». Une passion telle que Philippe Baumet, fier détenteur de tous les petits bidules depuis le premier numéro, les a même conçus et fabriqués, de 2004 à 2009, lors de la première renaissance de la revue. Mais sans ce jouet, qu’espérer de la nouvelle version ?

Le retour des héros

Pour l’amateur du journal, ce retour sans gadget n’est pas une si mauvaise idée : « Il représentait un budget considérable, il faut y mettre un certain prix pour sortir du lot. Pif sans gadget n’est pas Pif. Mais quand vous voyez en kiosque des magazines composés de 10 pages seulement pour permettre d’offrir un jouet… Pour la qualité, il faut parfois faire des sacrifices ». Et il faut dire que pour le coup, Super Pif envoie le paquet. 192 pages de BD et de jeux, et le retour de héros cultes, comme Rahan et Corto Maltese. « Personnellement, je suis ravi du retour de Pif, de mes personnages préférés, comme Supermatou ou Horace, cheval de l’Ouest », explique Philippe Baumet. « Il va y avoir des planches inédites et ça vaut le coup. Attendons de voir l’ensemble avant de critiquer car peut-être que cette reprise fera le pont entre les anciens et la nouvelle génération ». Espérons que Super Pif ne fasse pas plouf.