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Le maire de Troinex promet une place d'Arménie

Plusieurs centaines de personnes ont répondu présent pour commémorer les massacres de 1915.

Les rues de Troinex débordaient cet après-midi de voitures mal garées. Plusieurs centaines de personnes sont venues commémorer le centenaire du génocide arménien de 1915 à l'église apostolique.

La messe de requiem, victime de son succès, ne peut accueillir tous les fidèles. A l'intérieur, dans une atmosphère lourde d'encens, les musiques et les chants se succèdent devant l'autel surplombé de cierges et de roses rouges, sous le regard d'une vierge à l'enfant. Une cérémonie dans la retenue et la dignité; des personnes vêtues de noir, d'autre pas.

De nombreux orateurs prennent la parole sur le parvis, mais c'est sans doute le maire de Troinex, Potter Van Loon (PLR), qui est le plus chaleureusement applaudi. Lors d'un discours bref mais vibrant, il annonce que l'Exécutif de la commune «voit favorablement l'établissement d'une place en face de l'église, qui pourrait être… la place d'Arménie». Les premiers bravos fusent dans la foule. «Vous imaginez que dans les semaines à venir, nous allons être sujets à de nombreuses pressions… nous verrons bien qui seront les plus forts!» Une promesse que son successeur devra tenir pour lui puisque le mandat de l'élu s'achève en juin.

Avant lui, un Père rappelle «la solidarité de l'église avec toutes les victimes d'hier mais aussi d'aujourd'hui: celles qui sont persécutées car elles sont arméniennes». Un représentant de la République d'Arménie exprime aussi sa «gratitude envers la Suisse qui a fourni un abri aux réfugiés».

Vicken Bayramian, du comité suisse de la commémoration du centenaire, rappelle d'un ton très engagé que «le plan génocidaire a failli. On a tenté de changer votre alphabet en 1928 afin que vous ne puissiez plus avoir accès à vos propres archives, à votre propre presse. Les intentions sont de toute façon clairement documentées dans les archives turques.»

«Les prises de position que nous venons d'entendre relancent l'espoir, réagit Berdj, de père arménien. Avec ce centenaire nous sommes à un carrefour historique.»

Plusieurs cars ont été affrétés pour permettre aux participants de poursuivre leur route vers Berne, où a été donné hier soir un concert de musique sacrée en présence de personnalités.