Le fabuleux trésor du «City of Cairo» retrouvé au fond de l'océan

Une équipe de chasseurs d'épave a retrouvé au large des côtes africaines l'épave d'un cargo britannique contenant plus de 2000 coffres remplis de pièces d'argent. La découverte, réalisée en 2013, a été tenue secrète jusque-là, le temps de rem

Le fabuleux trésor du «City of Cairo» retrouvé au fond de l'océan

    Des milliers et des milliers de pièces d'argent. Un trésor de plus de 50 millions de dollars a été retrouvé par une équipe franco-britannique dans l'épave d'un cargo britannique coulé en 1942 au large de la Namibie dans l'Atlantique sud. La récupération fin 2013 de ce butin sans précédent à une telle profondeur - 5150 mètres ! - , était restée secrète jusqu'à présent. Ce sont nos confrères du Figaro qui ont révélé lundi soir les détails de cette formidable découverte.

    Torpillé par un sous-marin allemand le 6 novembre 1942, le «City of Cairo» et les 236 personnes à son bord avaient sombré dans l'océan, avec 7422 tonnes de marchandises qu'il transportait depuis l'Inde vers l'Angleterre. Parmi ces marchandises : 2182 coffres remplis de 100 tonnes de pièces d'argent. Autant dire que les chasseurs de trésors de tout poil se sont cassé les dents de nombreuses années pour mettre la main sur l'épave du navire, propriété de la couronne britannique.

    Des recherches extrêmement difficiles

    Mais c'est finalement en septembre 2013, après deux ans de recherche, qu'une équipe de Français de la Deep Ocean Search (DOS), société spécialisée dans ce type d'exploration, a décroché le gros lot. «Ces recherches ont été difficiles avec des profondeurs excédant 5.000 mètres, le temps agité, les vagues et les courants très forts dans cette zone», explique aujourd'hui la DOS. L'épave a été retrouvée à 5150 mètres de profondeur exactement, ce qui constitue en soi un défi. Puis il a fallu remonter l'argent à la surface...

    «La combinaison de la pression, de la température, les plongées répétées à cette profondeur et d'autres questions ont donné lieu à de multiples pannes telles que nous n'en avions pas connu jusque là», explique le DOS, qui a passé un contrat avec le Trésor britannique. Une opération inédite et «révolutionnaire» pour un spécialiste américain cité par le Figaro, qui y voit l'ouverture d'une «nouvelle ère dans les opérations de recherches en eaux profondes».

    Au-delà du défi technique et de l'incroyable butin, cette découverte est également importante sur un plan culturel, veulent croire ses auteurs. Elle devrait permettre de glaner quelques détails sur le drame en lui même, mais également sensibiliser le grand public sur les tragiques conditions dans lesquelles opérait la marine marchande pendant la Seconde guerre mondiale.

    En savoir plus : des photos de l'opération et de la remontée du butin ont été mises en ligne ici