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PSYCHOSEFaut-il craindre une invasion de clowns pour Halloween?

Faut-il craindre une invasion de clowns pour Halloween?

PSYCHOSEA l’approche d’Halloween, les forces de l’ordre restent vigilantes face au risque de voir des nuées de clowns envahir les rues…
Lyon, le 28 octobre 2014
A quelques jours d'Halloween, les magasins de déguisements n'échappent pas au buzz des clowns agressifs. Les masques de clown se sont arrachés en trois jours.
Lyon, le 28 octobre 2014 A quelques jours d'Halloween, les magasins de déguisements n'échappent pas au buzz des clowns agressifs. Les masques de clown se sont arrachés en trois jours. - no credit
Anissa Boumediene

Anissa Boumediene

Ce week-end, mieux vaut ne pas faire le pitre. En seulement deux semaines, les clowns méchants ont suscité une psychose sur l’ensemble du territoire et des dizaines de personnes, faux clowns ou chasseurs de clowns, ont été interpellées. De quoi inquiéter les forces de l’ordre à l’approche d’Halloween, alors que les magasins de déguisements ont vu leurs ventes de masques de clowns exploser.

Un arrêté anti-clowns dans l’Hérault

S’il est un endroit où il ne vaut mieux pas sortir de chez vous déguisé en clown ce week-end, c’est à Vendargues dans l’Hérault. Le maire de la commune a pris un arrêté interdisant de circuler dans les rues de la ville déguisé en clown le jour d'Halloween, alors que plusieurs incidents impliquant des clowns se sont produits ces derniers jours dans le département. Samedi soir, quatorze adolescents déguisés en clowns et armés ont été interpellés sur le parking d'un lycée d'Agde. La veille à Marseillan, un jeune homme grimé en clown agressif avait endommagé la voiture d'un automobiliste. Pour éviter tout débordement, l’édile a donc décidé que les nez rouges n’auraient pas droit de cité dans sa ville.

Des clowns mais pas de zombies

C’est dans le Nord que les premiers clowns agressifs ont sévi. Mi-octobre, des individus grimés en clowns et munis d’armes factices se sont amusés à faire peur aux enfants aux abords d’établissements scolaires. Une plaisanterie pas vraiment du goût de la justice qui a condamné le 20 octobre dernier un jeune homme à 6 mois de prison. La Zombie walk prévue ce samedi à Lille a été annulée même si, assure la mairie, cela n’a rien à voir avec la «coulrophobie» ambiante. La préfecture, elle, rappelle à l'approche d'Halloween «que ces agissements consistant à menacer autrui sur la voie publique avec une arme, même factice, tout en ayant le visage dissimulé constituent un délit susceptible de faire l’objet de poursuites pénales». Un avertissement repris sur l’ensemble du territoire.

La police veille sur Internet

Sur son compte twitter, la police nationale invite à ne pas alimenter la psychose et recommande à ceux qui croiseraient un clown agressif de composer le 17.

« [#clowns] #internet Ne diffusez pas de fausses informations. #SiJeCroiseUnClownJe fais le 17! http://t.co/TCJb2ikhRF pic.twitter.com/vXC7deTf8A — Police Nationale (@PNationale) October 24, 2014 »

Et face à la multiplication des groupes de chasseurs de clowns, notamment sur Facebook, la police poursuit son travail de veille sur Internet et met en garde sur son site contre les mobilisations collectives à l’encontre des clowns, rappelant que «toute personne, clowns agressifs ou chasseurs de clowns, découverte en possession d'une arme (marteau, couteau...) sur la voie publique, sera interpellée».

Les vendeurs de déguisements se frottent les mains

Les policiers se sont peut-être préparés à une éventuelle déferlante de clowns, mais s’ils s’en méfient, d’autres se frottent les mains. En plein buzz autour de ces clowns maléfiques, les vendeurs de déguisements remplissent leur tiroir-caisse. A Lyon, les masques de clowns se sont arrachés en à peine trois jours et à Paris ou à Marseille, plusieurs boutiques sont déjà en rupture de stocks à la veille d’Halloween. Mais alors que la psychose n’est pas retombée, certains gérants de boutiques ont carrément décidé de ne pas vendre de déguisements de clowns. «Je n’aurais pas envie qu’un magasin vende des masques à des individus qui vont descendre la nuit pour aller soit traquer les gens, soit faire peur aux enfants, soit faire du mal», a déclaré le gérant d’un magasin toulonnais sur France 3, pas démotivé par le manque à gagner de 4.000 euros.

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