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CONFECTIONLa France a relocalisé la production de son Bleuet

La France a relocalisé la production de son Bleuet

CONFECTIONLe Bleuet de France, dont la vente permet notamment d'aider les soldats français blessés en mission, n'est plus fabriqué en Chine...
Le Bleuet de France version 2014
Le Bleuet de France version 2014 - 20 Minutes
Céline Boff

Céline Boff

Encore plus solidaire et, cette fois, 100% made in France. Voilà à quoi ressemble le nouveau Bleuet de France. Jusqu’à présent fabriquée en Chine, Cette petite fleur aux pétales en papier vendue chaque année, notamment à l’occasion du 11-Novembre, est revenue au pays.

La relocalisation de la production de ce symbole de la solidarité française était l’un des combats de Kader Arif, depuis sa nomination au secrétariat d’Etat en charge des Anciens combattants, il y a deux ans et demi.

Le prochain Bleuet est actuellement en cours de fabrication dans quatre ateliers français. Et pas n’importe lesquels, puisqu’il s’agit d’ESAT, comprenez des établissements réservés aux personnes en situation de handicap. Au total, 350 travailleurs handicapés sont donc en train de confectionner quelques 300.000 fleurs de papier.

En 1925, les mutilés de la Grande Guerre confectionnaient ces Bleuets

Un juste retour des choses, car à leurs débuts, en 1925, les Bleuets de France étaient réalisés par des soldats mutilés. Ces derniers retrouvaient ainsi une activité et la vente de ces fleurs leur permettait de subvenir en partie à leurs besoins. L’idée avait été pensée et développée par deux infirmières, Charlotte Malleterre et Suzanne Leenhardt.

En 1934, l’Etat décidait de donner de l’ampleur à cette action en organisant la première vente de ces Bleuets dans les rues de Paris à l’occasion du 11-Novembre. Le succès était immédiat et le rendez-vous, pérennisé et étendu à la France entière.

Financer des prothèses bioniques pour les soldats amputés

Aujourd’hui, les fonds collectés permettent à l’Etat, et plus particulièrement à l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), de contribuer au maintien à domicile des anciens soldats et de leurs veuves, de participer au financement des études des pupilles de la nation ou encore de soutenir des militaires grièvement blessés en opérations extérieures.

L’an dernier, sur les 1,12 million d’euros récoltés par l’ONACVG, près de 102.000 euros ont par exemple permis de financer des prothèses bioniques pour les soldats amputés.

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