Montauban: Il pense que Davy Crockett a des racines dans la région

Grâce à Annie Cordy, on savait déjà que Davy (ou David) Crockett n'avait jamais peur, jamais froid, jamais soif, jamais mal, etc., etc. Grâce à Jean-Claude Drouilhet, un prof de biologie à la retraite, on apprend désormais que le célèbre trappeur aurait peut-être des ancêtres montalbanais. Bref, qu'il aurait très bien pu terroriser les ours des Pyrénées plutôt que les grizzlis.

Les Croquetagne...

Jean-Claude Drouilhet le dit haut et fort, il n'a «aucune prétention» en matière d'histoire ou de généalogie. Son dada à lui, à travers son association Oklahoma-Occitanie (Ok-Oc), ce sont les liens entre les Indiens d'Amérique et la région. C'est d'ailleurs à ce titre qu'il y a six ans, il a été contacté par un Américain qui faisait des recherches sur les ancêtres de Davy Crockett. «Il m'a mis la puce à l'oreille et j'ai repris récemment mes recherches sur Internet», raconte le Montalbanais.

Même Wikipedia le dit, le célèbre trappeur descend d'un certain Monsieur de Croquetagne, un capitaine Huguenot de la garde de Louis XIV. «Or, il y avait des Croquetagne à Montauban, place forte du protestantisme, explique le retraité. Ils ont fui en Irlande vers 1685, au moment de la révocation de l'Edit de Nantes, et de là, ils se sont embarqués pour l'Amérique».

Tontons flingueurs

Jean-Claude Drouilhet a fini par publier tout ça sur son blog, sur un mode humoristique. Dans le Tarn-et-Garonne, certains s'amusent en effet à adapter la réplique de Lino Ventura dans Les Tontons flingueurs : «On ne devrait jamais quitter Montauban».

«Si les ancêtres de Davy Crockett n'avaient jamais quitté Montauban, il ne serait pas mort à cinquante ans à Fort Alamo mais peut-être dans son lit », plaisante le retraité, tout heureux d'avoir lancé ce qu'il appelle désormais «la controverse de Montauban»

Car depuis qu'il fait le buzz, il s'est trouvé des contradicteurs. Certains lui indiquent notamment que s'il faut chercher des ancêtres à Davy Crockett, c'est à Montauban-de-Bretagne. «Et bien qu'ils le prouvent!», lance Jean-Claude Drouilhet.

En tout cas, s'il gagne cette bataille, il ne demandera pas qu'une statue du trappeur soit érigée. «Il a aussi tué des Indiens, rappelle-t-il, je n'ai aucune sympathie pour ce genre de personnage populaire».