JUSTICENoisy-le-Sec: Un policier renvoyé aux assises pour la mort d'un homme en 2012

Noisy-le-Sec: Un policier renvoyé aux assises pour la mort d'un homme en 2012

JUSTICELe 21 avril 2012, le policier avait tué d’une balle dans le dos Amine Bentounsi, délinquant en fuite…
Photo d'ilustration Police nationale.
Photo d'ilustration Police nationale. - Elisa Riberry / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le policier qui avait tué d'une balle dans le dos Amine Bentounsi, un délinquant recherché, en avril 2012 à Noisy-le-Sec, a été renvoyé devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Bobigny.

Initialement mis en examen pour «homicide volontaire», ce gardien de la paix de 35 ans sera jugé pour des faits requalifiés de «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner», a déclaré un représentant du parquet, confirmant une information de Mediapart.

«Le juge estime qu’il n’y a pas eu l’intention de tuer»

Selon Daniel Merchat, avocat du policier, «le juge a estimé qu'il n'avait pas eu l'intention de tuer ». « Les faits ont été requalifiés de façon à ce qu'il y ait un débat public et qu'une décision collégiale puisse être prise», a déclaré l'avocat, précisant qu'il ne ferait pas appel de ce renvoi.

Amine Bentounsi, 29 ans, plusieurs fois condamné par la justice et recherché car il devait encore purger une peine de prison, est mort le soir du 21 avril 2012, après avoir reçu une balle dans le dos.

L'homme, qui se trouvait devant un bar de Noisy-le-Sec, avait pris la fuite alors qu'une patrouille de police voulait le contrôler. L'un des fonctionnaires, qui avait tenté de l'interpeller en faisant le tour avec son véhicule, s'était dit « braqué » par le fuyard et avait tiré quatre fois en sa direction.

Le policier a le soutien de ses collègues

Le gardien de la paix, qui a toujours argué de la légitime défense, encourt une peine maximale de 15 ans d'emprisonnement.

Après sa mise en examen pour «homicide volontaire», les policiers avaient organisé plusieurs rassemblements en solidarité avec leur collègue et pour réclamer une réforme de la légitime défense, notamment en défilant sirènes hurlantes et dans leur voiture de service sur les Champs-Elysées. Ils avaient été reçus par les candidats à la présidentielle Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Sujets liés