FAITS DIVERSTransports de fonds : Une salariée de Loomis, en fuite, soupçonnée d'avoir volé 256.000 euros

Transports de fonds : Une salariée de Loomis, en fuite, soupçonnée d'avoir volé 256.000 euros

FAITS DIVERSLe vol, en toute discrétion a eu lieu le 11 octobre. Cinq ans après le vol spectaculaire de Tony Musulin, la société Loomis en est de nouveau la victime…
Un fourgon de transport de fonds de la société Loomis, le 19 octobre 2012 à Aubervilliers
Un fourgon de transport de fonds de la société Loomis, le 19 octobre 2012 à Aubervilliers - Mehdi Fedouach AFP
20 Minutes avec AFP

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Cinq ans après le vol spectaculaire commis par le convoyeur Toni Musulin, une salariée de la même société de transport de fonds, Loomis, est recherchée, soupçonnée d'avoir dérobé 256.000 à la compagnie, en toute discrétion.

Le vol a eu lieu le 11 octobre à Arcueil (Val-de-Marne), où se trouve l'un des deux centres franciliens de Loomis, mais n'a été découvert que quelques jours plus tard par la société, qui a aussitôt alerté la justice, a relaté une source proche de l'affaire.

Saisi d'une plainte, le parquet Créteil a ouvert une information judiciaire pour «vol aggravé par salarié», le 15 octobre, confiée à la police judiciaire du Val-de-Marne, selon une source judiciaire.

Une caissette remplie de blocs de papier pour maquiller son forfait

D'après les premiers éléments de l'enquête, la salariée mise en cause était employée au service «caisse» du site d'Arcueil, chargé de compter les billets ramenés par les convoyeurs de fonds de la société.

Elle serait parvenue à dérober une caissette de billets puis à les glisser dans son sac à main, à l'intérieur du vestiaire. Avant de quitter son travail, elle aurait remis en place la caissette, remplie de blocs de papier, pour maquiller son forfait.

En fuite à l’étranger ?

«Cette personne était employée depuis peu chez Loomis», où elle travaillait en CDD, a précisé la source proche de l'affaire. Selon la source judiciaire, cette femme, dont l'âge n'a pas été précisé, a pris la fuite et pourrait se trouver à l'étranger.

Présence éventuelle de complices? Erreur dans le respect des procédures? «Il y a sans doute eu une faille dans le système», estime Alain Cebil, délégué CFDT sur le site d'Arcueil, qui emploie 260 personnes.

«La question se pose forcément de savoir comment on sort 256.000 euros d'un local hypersécurisé, avec des caméras partout», acquiesce Jacky Gontier, délégué Force ouvrière, pour qui ce type de vol est «normalement impossible» dans les centres Loomis.

La salariée serait une ex-gendarme

D'après la source proche de l'affaire, la salariée serait une ex-gendarme, entrée chez Loomis grâce aux «équivalences» dont ces derniers bénéficient. «Pour intégrer la société, il faut un certificat de qualification professionnelle. Mais les ex-policiers et gendarmes n'en ont pas besoin», a commenté cette source, estimant que le filtre «a mal fonctionné».

La société Loomis avait déjà été marquée par le vol spectaculaire de 11,6 millions d'euros, le 5 novembre 2009, par Toni Musulin, un convoyeur de fonds qui avait faussé compagnie à ses deux collègues à bord d'un fourgon blindé.

Premier opérateur de sécurité fiduciaire, Loomis, groupe d'origine suédoise, compte 3.700 salariés en France, où il réalise plus de 3 millions de dessertes par an, selon son site internet.

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