Rythmes scolaires: «Les activités périscolaires c’est tout simplement de la garderie»

Longtemps critiquée par les parents, la réforme des rythmes scolaires est entrée en vigueur partout en France cette année. Les écoliers ont maintenant des semaines à 4,5 jours, auxquelles se sont ajoutées les activités périscolaires. Quelques semaines après son lancement, les internautes de 20 Minutes nous racontent comment se passent ces activités.

«Les activités manquent de contenu»

L’instauration des NAP (Nouvelles Activités Périscolaires) avaient pour but de faire découvrir des activités sportives et culturelles à l’enfant. Loin de cette réalité, Aude, mère d’un enfant de sept ans, estime que les activités manquent de contenu: «Nous sommes loin des projets annoncés qui auraient pu faire découvrir une langue vivante, une danse particulière ou un atelier recyclage.»

Du même avis, Virginie décrit les après-midi de ses enfants: «Ils sont dispersés dans la cour à faire des jeux d’épervier, des parties de football ou de la peinture pour ceux qui ne souhaitent pas sortir. Ils s’amusent, mais pour moi c’est tout simplement de la garderie.»

>> La réforme des rythmes scolaires ne convainc pas les parents

Un problème d’organisations et d’argents

Les parents pointent du doigt le manque de moyens des communes qui peinent à recruter des animateurs. Dans certaines écoles, il faut compter un animateur pour 25 élèves, chez Valérie la situation est pire: «Ce sont les ATSEM et une femme de ménage qui font les activités aux enfants.»

À Sucy-en-Brie, Candy nous explique que la mairie fait face à des problèmes financiers: «Nos enfants n’ont pas d’activités périscolaires. Dès 15h30, ils passent deux heures dans la cour à jouer. La réforme est au rabais chez nous.»

«Mon enfant a cinq ans et a déjà des cernes»

De plus, la mise en place des semaines à 4,5 jours a complètement perturbé les écoliers. Jessie constate que ses enfants n’arrivent toujours pas à encaisser ces changements: «Ils passent au maximum 8 heures à l’école durant quatre jours par semaine. Le matin ils pleurent pour ne pas aller à l’école car ils sont trop fatigués!»

Pour Sandrine, qui se considère comme «l’avocate du diable», tout se passe bien à la maison: «On est obligé de les coucher plus tôt, mais ils ne sont pas fatigués le lendemain. Ils sont plutôt contents des activités proposées, avec notamment des cours d’anglais pour ma fille qui est en maternelle.»

Bien que «l'idée soit louable», selon les parents, le manque de moyens laisse les écoles complètement désorganisées. Pour se donner plus de temps, certains établissements proposeront les activités périscolaires qu’en octobre prochain.

>> Comment se passent les activités de votre enfant? Est-il plus fatigué que l'an dernier? Ou au contraire l'école de votre enfant n'a pas d'activités périscolaires? Pourquoi? Réagissez dans les commentaires ci-dessous...