MONNAIECinq choses à savoir sur le nouveau billet de 10 euros

Cinq choses à savoir sur le nouveau billet de 10 euros

MONNAIELa nouvelle coupure entre en circulation à partir de ce mardi...
Le nouveau billet de 10 euros mis en circulation en Allemagne le 18 septembre et en France le 23 septembre.
Le nouveau billet de 10 euros mis en circulation en Allemagne le 18 septembre et en France le 23 septembre. - Jens Meyer/AP/SIPA
Céline Boff

Céline Boff

C’est parti. Dix huit mois après la mise en circulation du nouveau billet de 5 euros, la nouvelle coupure de 10 euros entre à son tour sur le marché. 20 Minutes vous dresse le portrait en cinq points de ce billet.

Il comporte de nouveaux signes de sécurité

D’un rose plus soutenu et vernis, le nouveau billet comporte deux grands signes de sécurité visibles par le grand public. Primo, le chiffre 10, inscrit en vert, change de couleur en fonction de l’inclinaison de la coupure, passant de l’émeraude au bleu profond. Secundo, le portrait de la princesse Europe est intégré en filigrane dans le billet mais aussi dans l’hologramme, comprenez la bande argentée et brillante.

Le billet présente également une impression en relief sur chaque extrémité, des signes palpables par les non-voyants, et de multiples autres signes invisibles à l’œil nu et destiné aux professionnels. «Ce concentré de technologies fait de ce billet l’un des plus sécurisés de la planète», assure Erick Lacourrège, directeur général de la fabrication des billets à la Banque de France.

C’est une coupure peu contrefaite

C’est tout le paradoxe: un nouveau billet est mis en circulation alors même que la coupure de 10 euros est très peu contrefaite. «Pour ce billet, les contrefaçons s’élèvent à 0,0015%. Ce qui signifie qu’il y a en moyenne un billet contrefait pour 65.000 billets en circulation», révèle Erick Lacourrège. Les coupures les plus contrefaites sont celles de 20 et de 50 euros.

Plus globalement, sur les 15 milliards de billets en euros en circulation à travers le monde, 600.000 à 700.000 contrefaçons sont saisies chaque année dans la zone euro. «Ce qui est très faible, mais nous changeons les gammes tous les 10 à 15 ans dans le but de conserver une longueur d’avance sur les contrefacteurs», précise Erick Lacourrège.

Il est disponible à partir de ce mardi

Dans les caisses de la Banque de France et au plus tard dès mercredi dans les distributeurs automatiques (DAB). A noter que l’émission de ces nouveaux billets de 10 euros est plus importante en France que dans les autres pays car c’est une coupure très utilisée sur notre territoire: «Depuis 2002, 38% des billets de 10 euros émis circulent en France», note Gilles Vaysset, directeur général des activités fiduciaires à la Banque de France.

Les anciens billets de 10 euros seront progressivement retirés de la circulation à partir de ce mardi et détruits par broyage. Si aucune date n’a encore été fixée pour le retrait du cours légal de cette première série, la Banque de France estime que dans cinq mois, 80% des billets de 10 euros en circulation seront ceux de la nouvelle version.

Un nouveau billet sur quatre est «made in» France

25% des nouvelles coupures ont été imprimées par la Banque de France qui a également produit 25% du papier. Deux autres papeteries et huit autres imprimeries, publiques mais aussi privées, ont produit les 75% restants. Ce qui fait de la Banque de France le premier imprimeur public de l’euro, loin devant la banque centrale italienne. «Nous exportons même une partie de notre production dans les autres pays partenaires», se réjouit Erick Lacourrège.

Le coût unitaire d’un billet oscille de 5 à 7 centimes d’euros. 4,5 milliards de billets ayant été imprimés, l’opération représente une dépense d’environ 270 millions d’euros.

Il a été présenté aux professionnels

«Depuis le 1er janvier, deux cents agents de la Banque de France ont formé 20.000 commerçants et caissiers pour les aider à authentifier cette nouvelle coupure», précise Gilles Vaysset.

La Banque de France a également travaillé avec les professionnels du matériel (DAB, bornes de paiement, etc.) pour qu'ils adaptent leurs équipements. «95% des machines peuvent d'ores et déjà recevoir le nouveau billet», assure Gilles Vaysset.

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