FISCALITEISF: Portrait robot des exilés fiscaux les plus fortunés

ISF: Portrait robot des exilés fiscaux les plus fortunés

FISCALITEUn rapport du fisc révélé ce mardi par «Les Echos» lève le voile sur le profil des Français assujettis à l’ISF qui ont quitté l’Hexagone en 2012…
Le ministère de l'Économie, des finances et du commerce extérieur à Bercy.
Le ministère de l'Économie, des finances et du commerce extérieur à Bercy. - A. GELEBART / 20 MINUTES
Claire Planchard

C.P.

Ils sont riches, très riches. C’est la première chose qui saute aux yeux dans cette radiographie fiscale transmise par la Direction générale des finances publiques (Dgfip) dans le cadre de la commission d’enquête sur l’exil des forces vives.

3,3 milliards de patrimoine taxable

En 2012, les 587 Français redevables de l’ISF qui ont choisi l’exil fiscal avaient un patrimoine moyen de 6,6 millions d’euros. Et parmi eux, 258 affichaient un pactole supérieur à 12,5 millions d’euros. Soit au total un patrimoine taxable de 3,3 milliards d’euros.

En plus de ce patrimoine composé majoritairement d’actifs mobiliers (actions, parts sociales, liquidités…), ces exilés fiscaux affichaient d’importants revenus. Selon le document cité par Les Echos, leur revenu fiscal moyen pour 2011 approchait les 800.000 euros et pour les deux tiers d’entre eux dépassait 1,5 million d’euros. Parmi leurs sources de revenus, traitements et salaires restent minoritaires (45%) par rapport aux revenus du capital (14%), aux revenus fonciers (11%) et les pensions et retraites (15%).

Enfin dernier enseignement statistique, la Dgfip confirme que le grand exode fiscal n’a pas eu lieu après l’élection de François Hollande. En 2012, 587 redevables de l’ISF ont choisi de quitter la France, soit 20% de plus qu’en 2011. Les retours eux sont restés stables (103 en 2012 après 109 en 2011). Pour les contribuables soumis seulement à l’impôt sur le revenu, les départs ont aussi été stables: 35.000 en 2012 comme en 2011.

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