FOOTBALLFrance-Espagne: Antoine Griezmann, l'avenir des Bleus face à son pays d'adoption

France-Espagne: Antoine Griezmann, l'avenir des Bleus face à son pays d'adoption

FOOTBALLFace à l'Espagne, le joueur formé à la Real Sociedad doit marquer son territoire à l'entame de ces deux années de préparation à l'Euro...
Antoine Griezmann, lors du rassemblement de l'équipe de France à Clairefontaine, le 2 septembre 2014.
Antoine Griezmann, lors du rassemblement de l'équipe de France à Clairefontaine, le 2 septembre 2014. - FRANCK FIFE / AFP
Nicolas Camus

Nicolas Camus

Deux mois après, il en a encore des étoiles plein les yeux. «Toutes les minutes passées sur le terrain, celles passées en dehors, à l’hôtel, avec les copains, ce sont des souvenirs exceptionnels», raconte Antoine Griezmann. Avec neuf sélections en équipe de France, dont cinq lors de matchs de Coupe du monde, le jeune attaquant (23 ans) a connu une ascension fulgurante chez les Bleus. Belle surprise du printemps 2014, il a profité du forfait de Franck Ribéry pour gagner la confiance de Didier Deschamps, qui en a rapidement fait son titulaire sur la gauche de l’attaque au Brésil.

L’ailier du Bayern ayant annoncé sa retraite internationale, le joueur formé à la Real Sociedad a désormais un boulevard devant lui pour devenir un pilier des Bleus. Petit clin d’œil du destin, il va inaugurer ce nouveau statut face au pays qui lui a permis d’atteindre ce niveau, l’Espagne. Non retenu par les centres de formation en France, il est en effet parti de l’autre côté des Pyrénées à l’âge de 15 ans. Transféré à l’Atletico Madrid cet été, il n’est pas près d’en partir. «La Liga est l’un des meilleurs championnats d’Europe, et c’est celui qui correspond le plus à mon jeu. Je me sens bien là-bas», explique-t-il lorsqu’on lui demande s’il aurait pu revenir en France, notamment au PSG. Avant d’ajouter en rigolant: «Le problème, en France, c’est le temps. Il ne fait pas assez beau pour moi, c’est pour ça que je suis resté en Espagne.»

«Il n’y a pas de pouvoir à prendre»

Quant à la sélection espagnole, rajeunie (retraites de Xavi et Xavi Alonso notamment) et qui veut entamer un nouveau cycle après sa piteuse élimination au premier tour du Mondial, Antoine Griezmann est persuadé qu’elle reste un adversaire de taille. «Ils sont en plein renouveau, mais ça va rester le même jeu que celui qui a dominé tout le monde ces dernières années, avec une forte possession de balle. Ça reste quoi qu’il arrive une grande équipe», assène-t-il. Et pour lui en particulier, ce sera défaite interdite jeudi. «Sinon ça va chambrer dans le vestiaire de l’Atletico, j’ai trois coéquipiers [Juanfran, Koke et Raul Garcia] dans la sélection!»

Au-delà de s’éviter un retour à Madrid un peu difficile, l’occasion est surtout belle de marquer son territoire à l’entame de ces deux années de préparation jusqu’à l’Euro 2016. Griezmann est, avec Pogba et Varane, l’étendard d’une génération dorée qui doit mener la France au titre européen, ou pas très loin. «Il n’y a pas de pouvoir à prendre, relativise-t-il. On va jouer notre jeu, prendre du plaisir, et tenter d’amener l’équipe de France le plus haut possible.» C’est tout ce qu’on leur demande.

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