JUSTICEManifestation propalestinienne: L’agresseur présumé d’un policier devant la justice

Manifestation propalestinienne: L’agresseur présumé d’un policier devant la justice

JUSTICEIl est accusé d’avoir blessé un policier durant la manifestation interdite du 19 juillet dernier et qui avait dégénéré dans les rues de Barbès…
La manifestation pro-Gaza du 19 juillet dans le quartier de Barbès à Paris a tourné aux affrontements violents.
La manifestation pro-Gaza du 19 juillet dans le quartier de Barbès à Paris a tourné aux affrontements violents. - J.DEMARTHON / AFP
Anissa Boumediene

Anissa Boumediene

L’homme, dont l’identité n’a pas été révélée, comparaît ce mercredi devant la 23e Chambre du tribunal correctionnel de Paris. De tous les émeutiers arrêtés en marge de la manifestation propalestinienne du 19 juillet dernier, il est celui à être poursuivi pour les faits les plus graves.

Jusqu’à cinq ans de prison

L’agresseur présumé est poursuivi pour jets de projectiles, outrage, détention d’une arme blanche et coups portés au visage et au corps sur un policier. Et pour s’en être pris à une personne dépositaire de l’autorité publique, le prévenu encourt une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.

Arrêté avec d’autres émeutiers le 19 juillet, il devait initialement comparaître le 22 juillet mais, en raison d’un problème de procédure, son procès a été renvoyé. Le tribunal a néanmoins ordonné son maintien en détention, estimant que les garanties de représentation n’étaient pas assurées et qu’il existait un risque qu’il ne se présente pas à l’audience. Selon des témoins qui ont assisté aux comparutions, le prévenu serait un sans-papiers.

Trois ans ferme pour un casseur

Déterminée à sanctionner ces débordements, la justice a les casseurs dans le collimateur. Début août, un homme de 32 ans est passé devant la justice pour avoir incendié une camionnette de la RATP durant cette même manifestation du 19 juillet. Identifié par les caméras de vidéosurveillance, l’émeutier a été interpellé et a écopé de trois ans de prison ferme. Une condamnation exemplaire pour faire passer l’envie à d’autres fauteurs de trouble potentiels de suivre la même voie. Au cours des violences qui ont émaillé ce rassemblement, le trentenaire était accusé d’avoir détruit à coups de barre de fer et incendié une camionnette des services de transports parisiens, aux côtés d’une vingtaine de casseurs.

Un membre du NPA devant la justice

Critiquée pour le faible nombre d’arrestations après la manifestation propalestinienne interdite du 19 juillet dernier, la préfecture de police de Paris cherche des coupables. Le rassemblement, malgré l’interdiction de la manifestation ordonnée par les autorités, avait dégénéré en affrontements violents avec les forces de l’ordre. Quarante-quatre personnes avaient été interpellées et dix-sept policiers et gendarmes avaient été blessés.

Alain Pojolat, l’un des organisateurs des manifestations interdites des 19 et 26 juillet, est dans le viseur de la justice. Membre du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), il est accusé d’avoir appelé à manifester en dépit l’interdiction décrétée par le Conseil d’Etat. Inculpé pour organisation de manifestation interdite, il comparaîtra devant le tribunal de grande instance de Paris le 22 octobre prochain.

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