POLITIQUELe secrétaire général de la CFDT «effaré» que des socialistes aient sifflé le mot «entreprise»

Le secrétaire général de la CFDT «effaré» que des socialistes aient sifflé le mot «entreprise»

POLITIQUELaurent Berger estime dans une interview aux «Echos» qu’«il y a qu’une partie seulement de la majorité qui a fait son évolution culturelle» sur les entreprises…
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, le 7 juillet 2014 à Paris
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, le 7 juillet 2014 à Paris - Benoit Tessier Pool
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, se dit «effaré» que le mot «entreprise» ait été sifflé lors du discours de Manuel Valls à l'université d'été du PS, dans une interview aux Echos à paraître mardi.

«J'ai été effaré de voir que l'on pouvait être sifflé parce que l'on prononçait le mot "entreprise"» alors que «les trois quarts des salariés se disent fiers de travailler dans leur entreprise», déclare Laurent Berger.

«Aller au-delà des mythes»

Dimanche à La Rochelle, le Premier ministre a provoqué les sifflets d'une partie de l'auditoire en parlant des «entreprises» dans son discours.

«Il y a une partie de la majorité qui a fait son évolution culturelle sur ce que sont les entreprises (...) Une partie seulement», regrette Laurent Berger. «Cette évolution, la CFDT l'a faite il y a 20 ans», ajoute-t-il.

Il appelle à «aller au-delà des mythes et des totems. Sans tout casser et tout remettre en question mais en faisant évoluer et progresser les droits réels de tous».

«Révolution culturelle» à faire

Mercredi à l'université du Medef, le Premier ministre Manuel Valls avait clamé «j'aime l'entreprise», déclenchant à la fin de son discours une «standing ovation» des 3.600 chefs d'entreprises présents.

«Je préfère dire: "moi, j'aime l'entreprise responsable", déclare Laurent Berger. Et aujourd'hui, elles ne le sont pas toujours. Mon objectif, c'est de les amener à le devenir».

Pour le syndicaliste, le patronat doit aussi «faire sa révolution culturelle et reconnaître que l'entreprise, c'est une propriété sociale dans laquelle les salariés doivent avoir voix au chapitre et ne doivent pas être seulement considérés comme une variable d'ajustement». «Une partie du patronat ne l'a pas encore compris», estime-t-il.

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