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SOCIETERentrée pour douze millions d'élèves, les nouveaux rythmes scolaires sous les projecteurs

Rentrée pour douze millions d'élèves, les nouveaux rythmes scolaires sous les projecteurs

SOCIETEC’est aussi la rentrée pour 840.000 enseignants…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Plus de douze millions d'élèves, de la maternelle au lycée, retournent en classe mardi, lors de la première rentrée de Najat Vallaud-Belkacem, qui affiche sa fermeté face aux maires qui menacent de boycotter la réforme des rythmes.


La rentrée se passera «pour le mieux», a assuré la nouvelle ministre de l'Education nationale. Nommée la semaine dernière, elle a succédé à Benoît Hamon, resté cinq mois, et devrait porter les orientations de la loi de «refondation de l'école» de Vincent Peillon.

Après deux mois de vacances, cartable sur le dos ou sac en bandoulière, 6,8 millions d'écoliers, 3,3 millions de collégiens et 2,16 millions de lycéens retrouvent 840.000 enseignants dans les établissements publics et privés. Et les projecteurs seront braqués sur les nouveaux rythmes scolaires, généralisés, dans la foulée des villes pionnières l'an dernier, à toutes les écoles publiques et à 10% des écoles privées sous contrat.


Cinquième matinée de classe

La réforme instaure le retour à une cinquième matinée de classe, généralement le mercredi, et préconise l'accès des enfants à des activités culturelles et sportives, à la charge des communes, pour réduire les inégalités sociales.

Le coût de ces activités «périscolaires», actuellement pris partiellement en charge par l'Etat et la Caisse d'allocations familiales, mais aussi les difficultés d'organisation ont nourri la polémique, occultant l'objectif premier de la réforme: des apprentissages plus efficaces grâce à une meilleure répartition du temps scolaire.

Déjà mobilisés l'an dernier, les opposants ne désarment pas malgré les assouplissements accordés, et une vingtaine de maires ont prévu de boycotter les nouveaux rythmes en n'ouvrant pas l'école mercredi, selon le ministère.

Mercredi, premier test

«A réforme bâclée, écoles fermées», ont ainsi annoncé ce lundi dans un communiqué douze maires de l'Essonne et trois du Val-de-Marne. Ils appellent à une manifestation à Evry mercredi matin, première journée test, pour réclamer un report. Quant au collectif de parents «Gilets jaunes», peu représentatif, il invite à garder les enfants à la maison mercredi dans le cadre d'une opération «classes vides».

«L'école est obligatoire», a répondu fermement Najat Vallaud-Belkacem, «quand on se met en infraction à la loi, il y a des sanctions qui tombent» et, le cas échéant, les préfets ouvriront les écoles.

Selon la ministre, toute réforme engendre des «frottements ici ou là». Mais «dans l'immense majorité des communes concernées (...) les choses devraient bien se passer», a-t-elle assuré, rappelant les «aménagements» apportés pour les communes en difficulté, notamment dans les zones rurales.

Autres chantiers

La réforme de 2008, sous la droite, instaurant la semaine de quatre jours pour faire des économies de postes et entraînant la suppression de deux heures hebdomadaires de classe, avait été «bien plus brutale et rapide», a-t-elle ironisé. La réforme Peillon s'est étalée sur deux ans.

La nouvelle ministre a aussi tenté de valoriser ses autres chantiers. Les rythmes «ne sont pas l'alpha et l'omega de cette rentrée», a-t-elle plaidé. Mardi, elle accompagne d'ailleurs, au collège Louise-Michel de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), François Hollande, qui a choisi de mettre l'accent sur la réforme de l'éducation prioritaire.


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