JUSTICEHippodrome de Compiègne: Eric Woerth demeure témoin assisté

Hippodrome de Compiègne: Eric Woerth demeure témoin assisté

JUSTICEL'ex-ministre du Budget a indiqué jeudi soir qu'il avait de nouveau été entendu dans la journée à la Cour de justice de la République (CJR) sur la vente controversée de l'hippodrome de Compiègne...
L'ancien ministre Eric Woerth après un déjeuner, le 15 octobre 2013.
L'ancien ministre Eric Woerth après un déjeuner, le 15 octobre 2013.  - CORNIER GAEL/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'ex-ministre du Budget Eric Woerth a indiqué jeudi soir qu'il avait de nouveau été entendu dans la journée à la Cour de justice de la République (CJR) sur la vente controversée de l'hippodrome de Compiègne en 2010. Les magistrats de cette instance habilitée à enquêter sur les faits commis par les ministres dans l'exercice de leurs fonctions l'ont maintenu sous le statut intermédiaire de témoin assisté, a-t-il précisé, confirmant une information d'I-télé.

«Il n'y a pas de charge contre moi»

«Je reste témoin assisté», a déclaré l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy. «Il n'y a pas de charge contre moi», s'est-il défendu. Cette affaire est l'objet de deux enquêtes menées en parallèle, celle instruite à la CJR et son volet non-ministériel conduit par des juges du pôle financier de Paris.

Au centre des interrogations de la justice, la décision, prise le 16 mars 2010 par l'élu de l'Oise, alors ministre du Budget, de valider par arrêté la vente de gré à gré pour 2,5 millions d'euros d'une parcelle de 57 hectares de la forêt de Compiègne, comportant un golf et un hippodrome, à la Société des courses de Compiègne (SCC), jusqu'alors locataire.

Une décision prise malgré l'opposition de responsables de l'Office national des forêts (ONF) et les réserves du ministère de l'Agriculture.

Placé sous le statut de témoin assisté au printemps 2011

L'enquête de la CJR pour prise illégale d'intérêt avait été ouverte en janvier 2011. Après la plainte d'un syndicat forestier et de députés de gauche, une information judiciaire avait été ouverte pour le volet non ministériel du dossier. Aucune mise en examen n'a été prononcée.

Eric Woerth avait été placé sous le statut de témoin assisté au printemps 2011.

Pour ceux qui contestent la vente, celle-ci serait allée à l'encontre des textes en vigueur, qui prévoient l'adoption d'une loi préalable à l'aliénation des bois et forêts de l'Etat. L'absence d'appel d'offre, de publicité et de mise en concurrence a également été dénoncée. Mais c'est surtout le prix de cession (2,5 millions d'euros) qui a suscité la polémique. Parallèlement à ces enquêtes pénales, une procédure administrative lancée notamment par le syndicat forestier et des députés écologistes est toujours en cours à Paris pour faire annuler la vente.

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