POLITIQUELa Rochelle: Une université d'été du PS à haut risque

La Rochelle: Une université d'été du PS à haut risque

POLITIQUELe PS fait sa rentrée alors qu'il est encore déboussolé par le remaniement et la crise qui l'a précédé...
Université d'été du PS à La Rochelle en août 2013.
Université d'été du PS à La Rochelle en août 2013. - A. JOCARD / AFP
Maud Pierron

Maud Pierron

A La Rochelle (Charente-Maritime)

Quelques jours à peine après le remaniement, les socialistes se retrouvent pour leur rentrée ce vendredi à La Rochelle. Chaque année, ils y étalent leurs divisions mais cette université d’été s’annonce à haut risque après l’affirmation d’un cap social-démocrate par le couple exécutif. «Ce sera intéressant car, là, il ne s’agit pas de querelles de personnes mais de questions de fond qu’il faut apurer», juge Jérôme Guedj, l’un des élus frondeurs. Ceux-ci se retrouvent samedi matin pour présenter leur manifeste aux militants. Et ils ont déjà fait savoir qu’ils ont dû changer de salle pour accueillir les gens…

«J’espère que tout le monde fera bien attention à son expression car personne ne gagnera à faire exploser la pétaudière», explique un élu vallso-compatible. Les regards se tourneront surtout vers Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, qui ont maintenu leur participation à La Rochelle. «L’un et l’autre vont essayer d’être mesurés même si c’est plus facile pour l’un que pour l’autre. Il faut sortir des scènes de théâtre», lâche un ministre qui a eu Arnaud Montebourg au téléphone après son éviction.

Les «provocations» de Manuel Valls

La majorité, elle, serre les rangs avec la tribune signée par 203 députés PS appelant à soutenir la politique du couple exécutif. «Le fait politique, c’est qu’il en manque un tiers, soit bien plus que les 41 frondeurs», relève le député Laurent Baumel. Et d’après lui, certains ne signeraient pas le texte aujourd’hui après les «provocations» de Manuel Valls ces derniers jours. Un autre parle de «bras d’honneur», comme sa standing ovation au Medef. Ce qui est sûr, c’est que le Premier ministre, en allant au bout de sa logique, ne facilite pas la tâche de ceux qui cherchent le point d’équilibre d’un parti aujourd’hui déboussolé dont on se demande comment il accueillera Manuel Valls dimanche pour son discours de clôture.

Dans la nasse, Jean-Christophe Cambadélis, le patron du PS, tente de tenir les deux bouts. «Le mot social-libéralisme ne fait pas partie de notre vocabulaire», a-t-il expliqué au Monde à l’intention du Premier ministre tout en demandant aux frondeurs de rentrer dans le rang. Le Premier secrétaire lancera vendredi les Etats généraux du PS dans l’optique de préparer l’idéologie de la gauche pour 2017. On lui souhaite bien du courage.

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