Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées, samedi 19 avril, à Nantes pour réclamer la « réunification » de la Bretagne, c'est-à-dire le rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne. L'appel à manifester avait été lancé par les collectifs nantais Bretagne Réunie et « 44 = Breizh », rejoints par le médiatique mouvement des Bonnets rouges qui s'était battu à l'automne contre l'écotaxe.
Les organisateurs ont estimé à au moins 10 000 le nombre des participants, au milieu desquels se trouvaient notamment Christian Troadec, figure de proue du mouvement des Bonnets rouges et maire DVG de Carhaix (Finistère), le député UMP des Côtes-d'Armor Marc Le Fur et le sénateur EELV de Loire-Atlantique Ronan Dantec.
Lors de prises de paroles avant le départ de la manifestation, les intervenants ont souligné que la Bretagne était peut-être arrivée « à un moment historique », avec l'ouverture du débat sur le redécoupage territorial.
Le conseil régional de Bretagne a adopté jeudi soir un vœu en faveur de la « réunification » de cette région administrative avec la Loire-Atlantique et d'une Assemblée de Bretagne.
Fermement opposé au démantèlement de sa région, le président PS des Pays-de-la-Loire Jacques Auxiette a affirmé de son côté samedi dans un entretien publié par Ouest-France : « Oui au rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, mais avec les quatre autres départements. »
La Loire-Atlantique est séparée de la Bretagne depuis un décret pris en juin 1941 par le maréchal Pétain. La présence à Nantes du château des ducs de Bretagne est l'un des arguments des partisans du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne.
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