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Cette nuit en Asie : la course aux acquisitions s’accélère dans l’Internet chinois

Un fonds d’investissement dirigé par les fondateurs d’Alibaba va prendre 20% du capital d’une société chinoise de télévision sur Internet baptisée Wasu. Une opération à plus d’un milliard de dollars.

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Un fonds d’investissement dirigé par les fondateurs d’Alibaba (photo : Jack Ma) va prendre 20% du capital de Wasu, société chinoise de télévision sur Internet

Par Gabriel Grésillon, Yann Rousseau

Publié le 9 avr. 2014 à 06:09

Un fonds d’investissement dirigé par les fondateurs du géant du commerce en ligne chinois Alibaba a annoncé, hier soir, qu’il allait prendre 20% du capital d’une société chinoise de télévision sur Internet baptisée Wasu. Preuve de l’implication d’Alibaba dans cette transaction à 1,05 milliards de dollars, c’est la société fondée par Jack Ma elle-même qui se chargera de procurer un prêt au fonds d’investissement afin de lui permettre de réaliser la transaction. Une prise de participation qui s’inscrit dans , et plus particulièrement dans le secteur du divertissement.

A mesure que les usages des internautes chinois mûrissent, et que l’Internet mobile se développe, les grands noms de la Toile chinoise sont engagés dans une bataille féroce pour tenter de prendre la tête de la course et multiplient les acquisitions à cette fin. Si Alibaba vient du commerce en ligne, ses deux grands rivaux, Tencent et Baidu, sont issus, respectivement du monde du jeu vidéo et de la recherche sur Internet. De plus en plus, ils s’affrontent sur la même palette de métiers, qui va des applications sur téléphone mobile à la vidéo en ligne en passant par les services financiers sur terminal mobile. Illustration de cette tendance, une rumeur donne actuellement Baidu candidat au rachat de Ctrip, l’agence de voyage virtuelle en position de quasi monopole sur le marché chinois.

Asiana Airlines va entrer dans la guerre asiatique du low cost

Une à une, toutes les grandes compagnies aériennes d’Asie se lancent sur le marché ultra-disputé du low cost. Hier, la sud-coréenne Asiana Airlines a indiqué qu’elle envisageait, à son tour, de créer un réseau de services à tarifs réduits opérant depuis Incheon et Gimpo, les deux aéroports internationaux de Séoul. «Nous devons encore discuter des détails avec les autorités », a expliqué un responsable de la deuxième compagnie du pays qui doit faire face à la concurrence croissante des services à bas coûts proposés depuis l’an dernier par des compagnies japonaises, taïwanaises ou chinoises qui relient Séoul à la plupart des grandes villes de la région.

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Asiana s’était pour l’instant contenté d’investir dans Air Busan, une compagnie low-cost qui opère, elle, depuis la ville de Busan, à 450km au sud de Séoul. Ces derniers mois, la japonaise ANA a lancé le service low-cost Vanilla Air quand Japan Airlines développe Jetstar Japan avec son partenaire australien Qantas. Début 2014, 47 compagnies low-cost opéraient en Asie un total de 992 avions. Selon les analystes de CAPA, une douzaine de nouvelles sociétés devrait être créée au cours de l’année dans la région Asie-Pacifique.

Elections cruciales en Indonésie

Plus de 186 millions d’électeurs se rendent aujourd’hui dans les bureaux de vote en Indonésie, pour élire leurs députés, dans un vote crucial qui façonnera l’élection présidentielle du 9 juillet prochain. Selon les sondages, le PDI-P (Parti démocratique indonésien de la lutte), principale formation d’opposition, devrait largement dominer le scrutin, et confirmer la popularité nationale de son leader, Joko Widodo, l’actuel gouverneur de Jakarta, qui fait campagne contre la corruption, notamment dans la gigantesque administration de l’archipel. Avant d’entamer en tête la campagne des présidentielles, ses candidats devraient défaire aujourd’hui les partisans du Parti démocratique du président Susilo Bambang Yudhoyono, qui se retrouve, après plusieurs scandales, au plus bas dans les sondages.

Les résultats préliminaires de ces législatives, calculés à partir d’un «décompte rapide», seront publiés quelques heures après la fermeture des bureaux de vote avant d’être officiellement confirmés début mai. Dans le pays musulman le plus peuplé de la planète, seuls les partis recueillant plus de 20% des 560 sièges au Parlement, ou 25% des suffrages, seront ensuite habilités à présenter un candidat à la présidentielle.

La peur de restrictions pousse les Chinois à se ruer sur l’achat de voitures

Le nombre de véhicules passagers vendus en Chine au mois de mars a connu une hausse de 9% sur un an. Quelque 1,59 millions de voitures ont ainsi été écoulées le mois dernier sur le premier marché de la planète, selon l’Association des véhicules passagers. Celle-ci note que «les achats précipités s’intensifient dans les grandes villes». Il y a en effet plus de dix villes actuellement, en Chine, qui font l’objet de rumeurs quant à des projets de restrictions du nombre d’immatriculations, ce qui pousserait leurs habitants à accélérer leurs décisions d’achat.

Alors que le Premier ministre Li Keqiang a annoncé son souhait de «déclarer la guerre» à la dégradation environnementale, la tentation est grande, pour les municipalités, de prendre des mesures draconiennes pour limiter fortement le trafic, à l’instar de ce qu’ont déjà fait Pékin, Shanghai, Canton ou Tianjin. Récemment, c’est Hanghzhou, la capitale de la province côtière du Zhejiang, qui a annoncé la mise en place de quotas limitant les ventes de nouveaux véhicules. Une annonce qui a entraîné un boom immédiat des ventes, les clients se précipitant avant que les nouvelles mesures n’entrent en vigueur. Le 25 mars, 70.000 voitures ont ainsi été commandées dans cette seule ville ! Pour l’association des véhicules passagers, l’anticipation de restrictions à la vente pourrait soutenir les ventes tout au long de l’année 2013, à hauteur de 500.000 unités environ. Après avoir connu une croissance de 14% l’année dernière, le marché pourrait toutefois s’assagir en 2014, pour connaître une expansion d’environ 10% selon le consensus des analystes.

En Chine, un petit geste pour libéraliser le secteur de l’assurance

D’après un document publié sur le site internet du régulateur chinois du secteur de l’assurance, Pékin s’apprêterait à libéraliser partiellement sa législation au sujet des fusions et acquisitions dans le secteur de l’assurance. Sur ce marché estimé à 288 milliards de dollars, les assureurs implantés en Chine - y compris les filiales de groupes étrangers- seraient autorisés à prendre des parts dans plusieurs acteurs d’un même segment de marché. Ils devaient se contenter, jusqu’à présent, d’une seule participation, ce qui limitait énormément les possibilités d’investissement sur ce marché. En revanche, il n’est pas évoqué le moindre projet de suppression de la règle qui fixe à 49% la part maximale du capital que peut détenir un groupe étranger dans un assureur chinois.

Ce geste de Pékin pourrait traduire la volonté des autorités de venir en aide aux petits assureurs, en manque de cash après avoir fait les frais de la dégradation conjoncturelle, mais également en manque d’expertise. Ils pourraient par ce biais nouer des alliances capitalistiques avec des grands noms du secteur. Il serait étonnant que cette nouvelle règle représente un réel bouleversement, sur un marché dominé par de très gros acteurs chinois tels que China Life et Ping An.

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