7 raisons pour ne pas utiliser les tablettes dans l’éducation

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Une récente passe d’armes sur le bien fondé d’offrir des iPad à des collégiens en Corrèze avait fait couler beaucoup d’encre dans les commentaires du Framablog.

Nous récidivons aujourd’hui en laissant de côté les arguments du libre pour se concentrer uniquement sur la pertinence de la tablette en milieu scolaire.

Urban Hippie Love - CC by-sa

Trop cool pour l’école  : 7 raisons pour lesquelles les tablettes ne devraient PAS être utilisées dans l’enseignement

Too cool for school : 7 reasons why tablets should NOT be used in education

Donald Clark – 24 février – Blog perso
(Traduction  : Moosh, Max, DansLeRuSH, CedricA, Sphinx, Mila Saint Anne, Catalaburro, VifArgent, goofy, @paul_playe, Miles, Alpha + anonymes)

Est-ce que les élèves en achètent  ? NON

J’écris ceci sur un netbook. J’ai un iPad mais je ne rêve pas de m’en servir pour faire des recherches, prendre des notes, écrire ou pour mon travail. Je m’en sers à la maison comme une sorte de matériel de découverte, davantage pour «  chercher, regarder et découvrir  » que pour «  écrire, créer et travailler  ». Mes enfants ne s’en servent jamais. Quand je leur demande si certains de leurs camarades en ont acheté, ça les fait rire. De toute façon, «  pour le même prix on a des ordinateurs portables  ». Ils veulent un truc pour aller sur Facebook, lire leurs courriels, éditer du son ou de la vidéo, jouer, programmer et télécharger. Sur mes deux garçons, l’un a un MacBook, l’autre un PC survitaminé. Je ne m’en sers jamais dans la mesure où j’ai surtout besoin d’écrire et de communiquer — c’est simplement trop malcommode et limité.

Est-ce que les étudiants en achètent  ? NON

Que ce soit à l’école, au lycée ou à l’université, il semble que les jeunes préfèrent les ordinateurs, que ce soit pour prendre des notes, écrire des devoirs ou autres choses. Ils veulent la souplesse d’un ordinateur complet, pas un appareil qui ait un look sympa. Les tablettes n’ont pas envahi nos bibliothèques. Les étudiants font des recherches, communiquent et, par-dessus tout, ont besoin d’écrire des quantités non négligeables de texte, voire de code. Les tablettes ne le font pas pour eux.

Est-ce que les employés s’en servent  ? NON

Et puis il y a l’entreprise. Je n’ai pas encore vu une entreprise qui ait décidé de généraliser les iPad ou des tablettes si ce n’est pour des raisons ésotériques tournant autour de leur image de communicants. Encore une fois, les gens au travail veulent un ordinateur complet et connecté qui leur permet de faire des tâches fonctionnelles rapidement. Quand je vois des iPad sur un lieu de travail, ils sont généralement entre les mains de personnes d’un certain âge qui prennent des notes (lentement) avec un seul doigt, qui se débattent pour télécharger des documents et des feuilles de calcul et qui sont souvent les mêmes qui demandent une copie papier de tous les documents de travail avant la réunion. Un netbook à 299 £, pas de papier  : ça me satisfait.

Alors pourquoi cet engouement pour les tablettes et les iPad dans les écoles  ?

Mis à part ces motivations d’achat, pourquoi cette obsession des iPad  ? Je n’ai pas été séduit et je n’achèterai pas le package. Si comme moi vous considérez que l’enseignement doit faire émerger des individus autonomes qui peuvent construire une vie dans laquelle ils se sentent en confiance avec la technologie, acquièrent des compétences grâce à elle et en retirent le maximum à la maison ou au boulot, alors un iPad ou une tablette est un mauvais choix et voici selon moi pourquoi…

1. L’écriture

La capacité à écrire se retrouve au cœur de l’éducation primaire, secondaire et supérieure. Les enfants ont besoin d’être encouragés à beaucoup écrire pour apprendre, que ce soit en prenant des notes, en rédigeant des devoirs, des rapports, des manipulations de données, des écrits d’invention ou des dissertations. Les claviers des écrans tactiles sont inconfortables avec des taux d’erreur élevés et la manière de sauvegarder, travailler en réseau, ou d’imprimer est tortueuse. On revient à l’ardoise victorienne, voire bien pire en fait. J’en possède une et je trouve qu’il est plus facile d’écrire sur cette ardoise plutôt que de taper sur un iPad. Fait intéressant, en leur fournissant un appareil si hostile à la création de l’écriture, vous pouvez faire passer l’envie d’écrire aux élèves débutants. Répondre à cela en disant qu’il est possible d’acheter des claviers pour les tablettes revient à admettre une défaite. C’est répondre que les tablettes ne fonctionnent que si vous les transformez en ordinateur. À quels coûts supplémentaires  ?

2. La créativité

Les tablettes sont faites pour consommer du contenu, les ordinateurs (portables) permettent la création de contenus. Ce n’est pas parce que les choses sont belles sur un iPad qu’elles sont faciles à faire avec celui-lui. Les outils de création dans la plupart des domaines de l’art et du design sont très différents des outils de diffusion. Essayez d’utiliser Photoshop, Illustrator ou encore 3D Studio sur une tablette. Essayez de faire une sélection pixel par pixel, d’utiliser des calques, de faire des ajustements précis. L’écran n’est tout simplement pas assez grand pour ce genre de travail. C’est un appareil que l’on tient à la main, pas un outil de travail. Les tablettes sont rares dans le monde du travail où l’écriture demeure nécessaire. La maîtrise du clavier et les compétences sur d’autres appareils dont vous pouvez avoir besoin dans la vraie vie ont peu de chances d’être acquises grâce à l’iPad.

3. L’informatique, les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication), la programmatue je passe ion

Peu importe le but de l’apprentissage de l’informatique, de la programmation ou des technologies de l’information à l’école, je ne pense pas que l’iPad ou les tablettes soient appropriés. Apprendre à manipuler un tableur sur un iPad est pénible. Vouloir apprendre à programmer avec, ridicule. Quelle personne sensée voudrait utiliser une interface tactile pour programmer, ce qui implique beaucoup d’écritures détaillées, supprimant, ajoutant des lignes, aussi bien que dans un environnement plus ouvert  ?

4. Un appareil de consommation, pas d’apprentissage

Par-dessus tout, un iPad est un outil de consommateur, fait pour lire et pas pour écrire. Il a un rôle à jouer dans les apprentissages, particulièrement au niveau pré-scolaire pour les tout-petits, mais au-delà, il n’y a pas d’argument sérieux pour justifier un investissement de grande ampleur dans ce genre de matériel. La meilleure preuve en est que quand les élèves ou les étudiants s’équipent en informatique, ils n’achètent pas de tablettes. Ils achètent des ordinateurs de bureau, des netbooks ou des ordinateurs portables.

5. Inadéquation avec les besoins des enseignants

Il y a l’exemple d’une école qui avait échangé ses ordinateurs portables contre des tablettes, et qui souhaite aujourd’hui faire machine arrière. «  La salle des profs se lamente  », car les problèmes pédagogiques sont évidents. D’un point de vue technique, les enseignants ont vécu cela comme un cauchemar. La plupart des enseignants et le matériel pédagogique qu’ils utilisent s’appuient sur Word et PowerPoint, et l’utilisation de tablettes a entraîné des problèmes d’incompatibilité. Certains professeurs ont dû faire héberger leur contenu à l’extérieur de l’établissement, ce qui a posé des problèmes d’accès aux ressources. Il y a également des problèmes d’affichage avec l’écran au format 4:3 des iPad, des problèmes d’accès à Internet au travers des proxy. Mais le principal problème reste la capacité de stockage et le manque de ports USB. Cela implique l’utilisation de procédures plus complexes, comme par exemple l’usage de DropBox et de tous les problèmes afférents. Les tablettes ne sont pas des outils adaptés aux enseignants. Sans une véritable connaissance des logiciels et des besoins des enseignants, il n’y a aucune plus-value pour les apprenants.

6. Le prix élevé

Les iPad sont chers à l’achat et à l’entretien, et sont compliqués à mettre en œuvre en termes de réseau et de périphériques. Ils sont conçus pour être utilisés à la maison et non à l’école, dans les laboratoires ou les salles de classe. Ce constat a été dressé par l’Honnywood Community Science School, une école qui vient tout juste de se créer, qui a acheté 1200 iPad pour un montant de 500000€ , dont la moitié sont maintenant inutilisables. Il existe donc une réelle interrogation sur la solidité de la technologie à l’école et dans les sacs des élèves, où ces équipements sont malmenés, tombent et sont rayés. Pire encore, 20 % de ceux qui ont été envoyés en réparation en sont à leur deuxième ou troisième retour au SAV. Bien qu’il ait été demandé 50€ aux parents par tablette, ces dernières coûtent en réalité 450€ et les élèves ne semblent pas prendre particulièrement soin de quelque chose qu’ils n’ont pas acheté. Le coût final, quand on ajoute les réparations, est encore plus élevé que prévu.

7. Des projets vaniteux

Une personne très bien informée, ayant participé à une réunion dans les hautes sphères du gouvernement qui a décidé d’introduire les tablettes à l’école, m’a dit que cela avait été pénible et bordélique. Les tablettes, données par une entreprise informatique, furent bien livrées à l’école, où le chef de l’établissement les dissimula aux autres enseignants. C’est exactement comme cela qu’il ne faut PAS introduire les nouvelles technologies dans les écoles  : acheter des appareils à la mode en grande quantité, les distribuer dans de belles boites et espérer que tout ira bien. C’est le danger avec ces projets fondés sur des tablettes, nous nous basons rarement sur une analyse poussée pour choisir la technologie la plus appropriée, nous avons plutôt tendance à nous baser sur le fait qu’Apple est à la mode ou sur les conseils des fans de cette marque. Nous devons éviter de faire comme tout le monde et de mettre en place des projets prétentieux qui présupposent que ce qui est cool pour les consommateurs adultes sera cool pour l’école.

J’ai passé toute ma vie d’adulte à encourager l’adoption des technologies dans l’enseignement mais je veux être sûr qu’on ne se tire pas une balle dans le pied avec des projets qui n’ont pas pris en compte les sept points ci-dessus. Pour être honnête, je ne suis pas du tout certain du bien-fondé d’une technologie imposée aux salles de classe. Laissons les enseignants enseigner et, si vous introduisez ce genre de choses, réservez plutôt une bonne part du budget à leur formation.

Conclusion

Une bonne technologie a toujours du style, et les iPad en ont à revendre, mais c’est un style qui attire les adultes, pas les enfants. Je peux comprendre l’utilité des tablettes pour des jeunes enfants, de 3 à 9 ans, et peut-être ayant des besoins spécifiques. Mais une fois acquis les rudiments, les iPad sont un luxe que les écoles ne peuvent pas se permettre. Ils ne sont pas non plus souhaitables, au regard de l’apprentissage que dispensent les écoles à grande échelle. Ces initiatives sont souvent menées avec un but technologique et non pédagogique.

Remarquez que tout cela ne constitue pas une attaque contre les iPad et les tablettes. J’en ai acheté une et je trouve ça bien. C’est un ensemble d’arguments contre leur utilisation dans l’enseignement. Les élèves à l’école, au lycée et à l’université ne les achètent pas avec leur argent. Pas plus qu’il ne les utilisent lorsqu’ils en ont le choix. Même s’ils étaient fournis, ces outils sont largement inadaptés à l’écriture, aux besoins de l’informatique, des technologies de l’information, de la programmation ou encore des autres tâches lors du cursus scolaire. Cela est principalement lié au fait que ce sont des appareils de consommation, passifs et non pas actifs, utilisés pour lire et non écrire, avec une mise en avant de la consommation et non de la création. Ils ne sont certainement pas adaptés à l’éducation.

P.S.  : Je suis conscient de passer peut-être à côté de quelque chose mais j’ai hâte de voir les recherches sur les améliorations effectives dans les acquisitions, par opposition aux enquêtes qualitatives et aux questionnaires.

Crédit photo  : Urban Hippie Love (Creative Commons By-Sa)

69 Responses

  1. Gans

    Enseignant, je suis d’accord sur le fait que les innovations numériques sont mal introduites en milieu scolaire, mais je suis plus mesuré que l’auteur de ce texte sur l’usage l’ipad ou tout autre tablette.
    Si le système propriétaire d’Apple me gène, cela peut permettre de concevoir des manuels interactifs/ardoise permettant d’inclure des vidéos, des animations 3D, des exercices d’orthographe, tout ça avec un encombrement minimal…reste qu’un enfant ou un adolescent a des pulsions destructrices qui risquent de peser sur l’espérance de vie de ce matériel…

  2. Aurélien PIERRE

    Je suis entièrement d’accord avec le fond de cet article.

    Élève ingénieur, je vois mes camarades utiliser l’iPad, le Nexus 10 ou la Galaxy Tab pour lire le sujet PDF du devoir de maths, ou suivre la présentation PowerPoint du prof sans avoir à s’abîmer les yeux sur l’écran depuis le fond de l’amphi.

    Dans « écran tactile », il y a surtout « écran », donc terminal de visualisation et donc, in fine, de consommation. Pratique pour lire ses mails, la presse etc. sans s’encombrer, mais inadapté en terme de puissance et d’ergonomie pour la production.

    Même s’il existe des solutions tablettes pour certains de ces logiciels, dès qu’il faut utiliser Word, LaTeX, Matlab, Catia, etc. le laptop est obligatoire, ne serait-ce que parce que nos gros doigts manquent de précision lorsqu’il faut pointer un objet et qu’on ne voit pas sur quoi on clique quand notre doigt est posé dessus (ce à quoi on ne pense pas avant d’y être confronté).

    Et si l’on rajoute le fait que les environnements tablettes sont fermés et pas franchement souples, en terme de paradigmes et de possiblités de personnalisation, on se demande s’ils ont vraiment un intérêt en dehors de leur côté branché.

    Un laptop par gamin, je comprends, une tablette, en dehors du maketing, je ne vois pas l’intérêt.

  3. cre10

    L’auteur oppose à plusieurs reprises tablettes et Netbook. Sauf que des Netbook, il n’y a plus aucun constructeur pour en proposer. Ils ont été remplacé par des ultrabook hors de prix…
    J’aimerais le croire quand il dit que les jeunes ne rêvent pas de tablette, mais j’ai l’impression que c’est plus un vœu pieu que la réalité.

  4. AFI Aveyron

    C’est vrai que le coût du matériel comme il est dit dans ce point de vue est exorbitant.
    Mais ce qui est le plus gênant c’est le manque d’évolutivité total de ce genre de système et impossibilité pour l’enseignant de pouvoir définir lui même le type de programme qu’il veut utiliser.
    Il est incompréhensible que dans le cadre la validation du B2i école, on puisse faire travailler un élève sur le traitement de texte sur plateforme IOS ou Android.
    Une tablette est très bien pour surfer rapidement sur la toile ou consulter ces mails mais son utilisation est incompatible avec l’enseignement des outils bureautiques et l’introduction aux systèmes informatique.
    Blague : Si on veut des gadgets Vtech est moins cher qu’Apple

  5. gstr

    d’accord avec cet article. Plutôt que d’un outil de lecture, je préciserais que les tablettes sont même uniquement un outil de divertissement (du moins dans l’utilisation de la plupart des personnes). Leur place n’est pas dans un cadre d’apprentissage.

  6. Korova

    Il y a des arguments pertinents dans cet article, et je ne suis pas une fan des nouvelles technologies pour les nouvelles technologies. Cependant, le point 5 me chiffonne « l’outil est inadapté aux pratiques des enseignants ». C’est vrai en l’état actuel des choses, mais ça me paraît aussi être un faux prétexte : je pense plutôt que les enseignants (dont je suis) n’ont pas encore inventé les pratiques qu permettraient d’exploiter ce nouvel outil… Quand j’ai commencé à enseigner, j’aurais pu aussi bien dire que les vidéoprojecteurs étaient inadaptés à mes pratiques. Il m’a fallu quelques années pour imaginer quel usage en faire. Aujourd’hui que j’en suis privée après avoir changé de lycée, je souffre d’être revenue à des moyens qui me semblent tout à coup archaïques (bien qu’ils aient depuis longtemps fait leurs preuves). Un outil est toujours un outil, il ne fabrique pas des compétences tout seul chez les élèves, mais y’a toujours un moyen d’en tirer parti. L’investissement tablettes est-il rentable, compte tenu du coût de l’engin et du gain pédagogique espéré, ça effectivement, ça peut se débattre…

  7. Pouf1

    Bonjour,
    D’un point de vue général je rejoins votre position, quoiqu’il existe des appendices à ces tablettes (clavier bluetooth notamment) pour les rendre vaguement plus conviviales.

    Cependant, l’iPad est un outil très intéressant pour l’apprentissage des petits enfants : comptage, pré-graphisme, collections, algorithmes…
    Ceci est encore plus vrai pour les enfants souffrants de TED (et pas seulement les autistes) : PECS, agendas dynamiques, parcours, puzzles. Il n’y a qu’à voir le nombre d’applis anglo-saxonnes sur le sujet, globalement bien faites.
    Je suis surpris que ce dernier point ne soit pas plus connu / décrit / répandu…

  8. shokin

    On pourrait aussi parler de la vision pixelisée, quoique les autres écrans sont aussi concernés.

    Il s’agit aussi de continuer de développer notre capacité à écrire manuellement, sans électricité. Comme tout outil, apprendre à s’en servir permet l’autonomie, apprendre à s’en passer permet d’éviter tout monopole (monopole de l’outil et des personnes qui le fabriquent).

    ll me semble que les tablettes n’encouragent pas le bidouillage (apprendre du code html, LaTeX et autres). Je dis bien « Il me semble » car je n’en ai utilisé une qu’une fois.

    Il paraît que les écrans tactiles sont plus énergivores que les écrans non tactiles. En plus, un accident à l’écran peut empêcher la tactilité (comme pour les écrans tactiles des machines qui vendent des billets dans les gares).

    Bon, et puis si ce n’est pas du libre (GNU GPL par exemple), c’est voué à l’obsolescence programmée (« Le suivant est meilleur que le précédent. Achetez-le ! »).

  9. ostefan

    Bonjour,

    Complétement d’accord avec l’article, voire plus car ce sujet ne se limite pas qu’à l’enseignement.

    Le mode du travail est en train de se faire polluer par des technos inutiles. je ne dis pas que cela n’a pas de place, dans le domaine de la présentation, cela peut-être pratique, un commercial avec son panel de photos ou autre.. ok

    Mais un gros gros « mais » sur le monde du développement où cela est complétement inutile, mais tout le reste aussi. le secrétariat 60 mots minutes sur un écran tactile (l’apparition de nouveaux TMS) vous aviez aimé le canal carpien, vous allez adorer la tendinite du long biceps.
    Ou encore la comptabilité en mode tactile… ou encore l’artisan, le maçon qui va rayer avec ses doigts l’écran, le mécano Bref….

    La maintenance informatique se marre déjà bien assez avec des systèmes à souris, à clavier, sous un système libre ou même sous le dernier opus de windows, cela va devenir un vrai casse-tête…

    Donc non, toutes les nouveautés ne sont pas forcément un progrès.

  10. Laurent

    Bonjour à tous !
    Je découvre aujourd’hui cet article et, en guise de réaction, je vous fais part d’un retour d’expérience qui date du début de l’année scolaire.
    Toutefois, avant de vous laissez le lire, je préciserai que j’ai plusieurs fois utilisé les tablettes numériques de la Pomme en classe et… et que franchement, ce gadget, en dehors d’être sympa pour surfer quand on est au plumard, je lui trouve un intérêt très limité.
    J’ai trouvé, depuis, et malheureusement perdu, le compte rendu d’une véritable étude menée en Angleterre sur près de 300 écoles dont environ la moitié ont eu des tablettes pour leurs élèves. Le critère de choix des écoles était leur niveau sensiblement identique aux évaluations nationales du cru. Loin, très très loin du ronronnement hypnotique dont nous abreuve l’Éducation Nationale et ses différentes branches, le résultat était sans appel : pour les écoles équipées de tablettes tactiles, la première année, les résultats moyens des élèves étaient en hausse en géographie, géométrie (et peut-être aussi histoire, je ne me souviens plus). Mais passé l’attrait de la nouveauté, l’année suivante, les résultats des élèves des écoles « tablettisées » sont immédiatement redescendus pour se replacer au même niveau que ceux des élèves des écoles sans tablettes numériques et y rester définitivement… Vous m’excuserez d’avoir égaré le lien de cet article fort intéressant, vous serez obligés de me croire sur parole.

    Voici donc ci-dessous un long texte écrit sous l’émotion au sortir d’une réunion dite « animation pédagogique » ayant pour thème « Formation tablettes numériques ».

    Excusez la longueur, mais je tenais à coucher sur le papier tous les « arguments » du « formateur » (si j’ose dire) que j’ai eu face à moi. Ce texte a été initialement écrit à destination de collègues ignorants en matière d’utilisation de tablettes tactiles en classe mais désirant savoir comment s’était déroulée, ce qu’avait proposé la dite animation. Enfin, je découvrais moi-même ce type de matériel. Cela expliquera ma façon de voir, d’expliquer.

    Bon courage pour cette lecture et souvenez-vous : quasiment tout ce qui est entre guillemets sort de la bouche de l’intervenant (sauf quelques remarques de ma part) !

    *************************************

    J’ai donc eu à subir une « Animation Pédagogique » obligatoire. L’établissement Primaire dans lequel je travaille n’ayant plus de salle informatique, la municipalité a choisi de fournir 15 Ip*d en remplacement.
    Je vous livre ici mon compte-rendu/point de vue sur cette « animation pédagogique » (aucun de ces deux mots ne correspond d’ailleurs dans ce que j’ai vécu là)… C’est un retour d’expérience personnelle sur une politique marketing tendant à me faire prendre des vessies pour des lanternes, ce que je ne goûte guère.
    Les parties qui sont entre guillemets sont des citations de l’intervenant. J’ai perdu dans le copier/coller la mise en gras des citations. Le sens des phrases devrait toutefois vous aider à repérer les mots savoureux de l’intervenant.
    Ma longue prose, née d’un moment de défoulement nécessaire à la sortie de ce temps « pédagogique » obligatoire, est émaillée de réflexions personnelles. Celles-ci sont encore en cours d’évolution par rapport au matériel ciblé et surtout à ce pour quoi on m’a pris…
    De nombreuses marques sont citées, je vais essayer de relire et de placer des *. Si j’en oublie, excusez-moi.
    Vous comprendrez aisément que mon texte, initialement destiné à des collègues, est moqueur, à raison… On nous a vraiment pris pour des c**s…

    « L’animation pédagogique n° ****** ayant pour intitulé « Formation tablettes numériques » est découpée en deux parties de trois heures. La première vient d’avoir lieu et s’est avérée, il faut le dire, très instructive. (Note : le seconde a eu pour objet l’utilisation des « tableaux numériques »)
    Je peux en tirer déjà plusieurs enseignements dont celui-ci : Le thème devrait changer de titre et se nommer « Publireportage I-pad ».

    Ø Intervenant mono-carte
    Le ridicule ne tuant pas, l’intervenant se présente d’abord en énonçant son CV. Je vous en fait grâce mais c’est vrai que celui-ci, entièrement basé sur des « fonctions occupées » et des « lieux de travail », pas sur des diplômes reconnus, pourrait être impressionnant pour qui a l’âme sensible, le cognitif superficiel. C’est certainement pour se donner de la crédibilité face aux simples instits dubitatifs que nous sommes. Toutefois, je m’interroge : partie essentielle de ce CV, être « certifié Ap*le ». Mais être un employé de l’État ayant des fonctions de « recherche formation et développement » dans un ministère Public ne risque-t-il pas de générer des conflits d’intérêts ?
    Heureusement, c’est immédiatement après la présentation de son CV que l’intervenant (formateur, qui a été enseignant, même si à de nombreuses reprises sa syntaxe verbale a pu laisser planer un doute à ce sujet, doute rapidement levé par son utilisation d’abréviations toutes plus geeks les unes que les autres, démontrant sa maîtrise d’un langage heureusement pas ésotérique pour tous), c’est immédiatement après sa présentation, donc, que l’intervenant balaiera cette légitime interrogation en abordant « honnêtement » le sujet : « l’I-p*d Ap*le fonctionne mieux et possède plus d’apps dédiées à l’éducation que tout système sous les multiples versions non compatibles entre elles d’Andr*ïd » (nous dit-on, car il n’y a qu’une version d’Ios, le système d’exploitation des Ip*d, puisque celle-ci se met automatiquement à jour. Là, c’est la n°6… pour les tablettes à jour, les autres en sont à la n°5…). Hé oui, Andr*ïd et les tablettes numériques qui utilisent ce système d’exploitation pour tablettes et smartphones ont des soucis de compatibilité avec… avec… heu, ah, oui, avec les « apps » (entendez « applications ») utilisables dans le système éducatif. Lesquelles ? Ben, celles de l’I-store d’Ap*le qui sont des formats « propriétaires » (« I-store », l’Internet-magasin) et les rares (paraît-il) existant pour le système Andr*ïd.
    Et puis, Andr*ïd, cela appartient à Goog**… Les produits Sams*ng tournent sous Andr*ïd…
    Donc, même si toutes les autres tablettes du marché fonctionnent sous Andr*ïd, la meilleure, la plus fournie en « apps » pour l’éducation, c’est l’I-p*d, point barre ! C’est dit textuellement. C’est martelé en préambule, en introduction, au milieu, à la fin, partout…
    Au fait, cela ne nous a pas été dit… mais Micr*soft sort une tablette très bientôt. Certainement bien fournie en logiciels d’éducation (la firme de Richmond a déjà de l’expérience dans ce domaine). De là à penser qu’il faut vite placer des produits Ap*le pour ferrer le consommateur…
    Pour crédibiliser l’intervenant, un peu plus, s’il le fallait, une dernière couche sera passée par la mise en avant du fait que de nombreuses communes s’équipent de ce matériel estampillé Ap*le.

    Ø Le produit
    Donc, le contenu logiciel (à télécharger sur l’I-store) de l’I-p*d (plus la peine de parler de « tablette », le mot ne reviendra plus dans la bouche de l’intervenant) est, nous dit-on, beaucoup plus riche que celui de la concurrence.
    Honnêtement, c’est possible. Ap*le ayant été le premier à commercialiser avec succès des tablettes, rien d’étonnant.
    L’I-p*d, donc, comme toute tablette, propose un « hardware » au fonctionnement simplifié : « pas de câblage » si on est en Wifi, « très peu de boutons » (quoi, c’est une tablette tactile ? Oui, on appuie sur l’écran blindé d’icônes/boutons mais il y a peu de boutons physiques sur la coque de l’appareil : imparable !) : « C’est facile à prendre en main ». Avouons-le, c’est vrai. Mais c’est sans doute aussi vrai pour les autres tablettes concurrentes, comme beaucoup de points techniques de l’I-p*d. Et puis son mon PC non plus il n’y a pas beaucoup de boutons : un pour démarrer la tour, un autre pour l’écran, un dernier pour le son. Trois en tout, ce n’est pas insurmontable… Sur mon Netbook, il n’y en a qu’un seul pour tout et aucun câblage avec la wifi… Cela me fait penser aux pubs pour lessives sans phosphates : achetez ma lessive, elle est sans phosphates ! Quel argument ! Elles le sont toutes, sans phosphates…
    Donc, l’I-p*d est sans phosphates !
    « Le démarrage est instantané » assène l’intervenant (et pas les PC avec des unités de stockage SSD ?) et l’autonomie serait d’une journée de travail (8 à 10 h). L’ouverture et la fermeture des applications (pardon, des « apps ») comme l’extinction de l’appareil sont tout aussi rapide : immédiate (ben en fait, je me demande s’il s’étaient réellement ou s’il se met en veille ?). L’intervenant en profite pour stigmatiser les temps de démarrage et les plantages des PC sous Wind*ws. Facile, même si c’est (c’était) parfois vrai.
    La connectique et les périphériques intégrés sont vantés : photo et vidéo sont possibles (il y a deux capteurs, un au dos et un en façade pour le tchat vidéo, mais il n’est pas bien défini), liaison réseau avec tableau numérique ou vidéoprojecteur, le tout en Wifi, d’où une facilité de déplacement dans la classe mise en avant. Sur présentation d’un projet pédagogique solide et pour une sortie limitée, Ap*le prête une carte 3G. Sympa ? Si, si, sympa, rien n’oblige à en acheter une ensuite.
    Génial, nous dit-on, l’I-p*d est multi-langue (comprenez anglais/français) ! En un tapotement de doigt là où il faut (on « clique », mais pas sur un bouton hein !), la tablette passe en anglais avec des menus paraît-il simples ET un clavier dans cette langue…
    Pour ceux inquiétés par la Wifi et ses ondes, les deux bornes relais nécessaires au fonctionnement des machines (deux bornes pour le cas où deux des dix classes se partageraient en même temps les 15 tablettes de l’école…) en réseau sans fil ne sont activées par l’utilisateur que lorsque cela est nécessaire (bref, tout le temps en surf sur le Net…).

    Ø L’utilisation
    Sans déc, ce truc, c’est marrant ! La tablette et son fonctionnement tactile, c’est attirant, nouveau pour moi. Bref, c’est ludique, au même titre qu’il y a presque trente ans l’étaient l’utilisation d’une souris et de son ordinateur. Cet aspect ludique, cet objet « nouveau », peuvent être des atouts pour amener les enfants à s’investir dans les activités proposées avec l’appareil. Après, il y a aussi la pédagogie développée et le type d’activités qui ont une influence, non ?…
    Et justement, quelles activités ? D’une manière assez brouillonne, l’intervenant, pris par son envie de nous montrer l’éventail d’apps géniales – et payantes – disponibles sur le Store, s’étirera en longueur sur les logi-apps dédiées (c’est plus « glamour » que la partie technique dira-t-il ! ! !), moins sur les expériences qu’il a menées en classe pour l’utilisation de tablettes (là, on ne saura… rien).
    Eh oui, on nous l’a bien précisé : nous serions dans une « phase de test », d’expérimentation d’utilisation de ce genre d’appareil. C’est notre pratique qui validera – ou pas – l’exploitation des tablettes numériques à l’école.
    Ah. Moi, j’avais l’impression que la messe était déjà dite, les tablettes achetées…
    L’intervenant n’a-t-il pas dit, je cite : « Il est, dans la mesure où il a été démontré l’efficience de ce matériel, de notre devoir de nous [les enseignants] adapter [à son utilisation] »…
    C’est aussi l’occasion de comparer les performances du TBI (Tableau Blanc Interactif, dit aussi « numérique ») avec celles des possibilités offertes par la tablette numérique d’Ap*le. C’est sûr, à peine installé dans quelques classes, « honnêtement », le TBI est enterré, déjà dinosaurien (surtout parce qu’il est mal utilisé nous dit-on, quels ânes ces enseignants !)…
    C’est possible, je n’ai pu utiliser un Tableau Blanc Interactif qu’une seule fois… Le taux d’installation de ces outils n’est pas vraiment délirant, la formation pour les utiliser quasiment nulle…
    Mais revenons à notre produit miracle : Notons que tout travail est automatiquement enregistré sur le serveur de l’école (qui est inclus dans le coût d’installation du matériel : 9000€ pour 15 tablettes mais pas avec toutes les options) pour peu que la connexion Internet soit active.
    Bon, les possibilités d’utilisation… En fait, il y en a et certaines qui, sans avoir testé encore, pourraient paraître intéressantes. Il y en a surtout à inventer encore. C’est, à mon avis de mécréant, dans les domaines de la Découverte du Monde (Cycle 2), des sciences, histoire-géo, etc. que l’appareil pourrait offrir le plus de possibilités à l’école. Je ne redirai pas ici les possibilités techniques d’utilisation de l’engin : son accès internet, sa mise en réseau dans la classe, sa facilité vantée pour enregistrer, créer et diffuser des travaux d’élèves dans la classe sur un vidéoprojecteur ou sur un autre support (blog d’école, CD à graver, etc.) nous est décrite comme bien réelle [Note : 6 mois plus tard, nous déchantons…]. La deuxième partie de l’animation pédagogique y sera normalement consacrée (et sera faite par une autre personne) [note : cette seconde partie n'a jamais eu lieu...]. J’ai pris en main l’I-p*d sans aucune difficulté alors que je voyais et que je touchais une tablette numérique pour la première fois. Sa taille relativement réduite et sa simplicité d’emploi (relativisons tout de même : un PC aussi est simple lorsqu’on en maîtrise le fonctionnement : le commercial… heu… l’intervenant-formateur vantait son produit tel une publicitaire, martelant les qualités supposées à travers les nouveautés – supposées elles aussi – permises par l’appareil), cette simplicité et cette facilité, donc, peuvent s’avérer intéressantes en classe si elles sont réellement à la hauteur de 50% de ce qui est annoncé. Cet engin pourrait donc être un véritable outil ! [Note bis : j’insiste, 6 mois après, on déchante…]

    Évidemment, il faut acheter des « apps », les meilleures pour l’éducation étant toutes payantes : en moyenne 5€ par application et par tablette, mises à jour gratuites et à vie (enfin « à vie de la tablette » – sujet non abordé…). Les municipalités (comme à Xxxxxxx) payent chaque année un crédit de 25€ par tablette pour ces applications.
    Donc, l’I-p*d, c’est le must nous dit-on, il permet de nouvelles pratiques et ceux qui ne font pas l’effort de s’y mettre ne sont pas en phase avec ce que nous demande notre Ministère… (Revenons sur ces mot : « il a été démontré », « c’est de notre devoir »… et mettons les en parallèle avec ce que le formateur n’a pas oublié de nous dire – rapidement – « vous êtes toujours libre de votre pédagogie »… Ouf, on a eu peur…).

    Ø Avantages de l’I-pad : grosse couche de confiture verbale.
    La tablette numérique d’Ap*le (n’oubliez pas, AP*LE !, l’I-P*D !) permet et/ou facilite des avancées pédagogiques primordiales nous a-t-on donc expliqué. Nous avons vraiment de la chance !
    Ainsi, la tablette, dans son utilisation, donne, lorsqu’on s’en sert correctement, « un nouveau statut à l’erreur : celle-ci n’est pas grave, elle n’est qu’une étape avant la compréhension, et c’est facilité par l’I-p*d ». Avec cet engin, l’erreur n’est pas stigmatisante comme l’est notre pratique quotidienne, « l’enfant peut s’auto-évaluer » sans crainte grâce aux QCM proposés [ note de l’auteur : ! ! ! ! ] par les apps d’Ap*le, grâce au fait que nous, les enseignants, nous dirons à l’élève, en maths par exemple, de refaire son calcul sur sa tablette si celui-ci est erroné.
    Mince !, moi qui croyais que depuis plusieurs années je faisais déjà cela (changer le statut de l’erreur) avec mon papier, mon ardoise et mes stylos. « M’a krompé » comme disait mon fils lorsqu’il était petit…
    La chose, comme les suivantes, nous est assénée de telle manière, avec une telle évidence, qu’il paraît improbable de dire qu’il n’y a là, pédagogiquement, rien de nouveau. Et si vous exprimez l’idée que vous faites déjà cela dans votre classe, on vous répond que « oui, mais avec l’I-p*d c’est mieux » coupant court à tout débat… Pas loin de la novlangue néo-libérale cette méthode Coué, expressions toutes faites destinées à nous imposer une idée qui doit bien profiter à quelqu’un : les élèves certainement…

    Dans le même ordre d’idées et en axant son exposé sur les mathématiques ou l’étude de la langue (et en particulier la production d’écrit), un des arguments avancé par l’intervenant est qu’avec l’I-p*d, l’enseignant peut projeter le travail de chaque enfant sur écran (il faudra juste s’équiper… en projecteur, écran ou tableau blanc…) et ainsi, devant tous, le corriger, rechercher les erreurs en groupe pour que toute la classe puisse en tirer enseignement (tout en faisant en sorte que l’erreur change de statut et ne soit pas stigmatisante, bien entendu). Donc, l’enseignant vérifie, corrige, avec sa tablette et en affichage de classe ou uniquement sur sa tablette qui reçoit le travail de l’élève via le serveur de l’école ou par e-mail (envoyé par l’enfant juste avant). La copie corrigée est ensuite renvoyée à l’enfant. Grâce à ce système et à la mobilité sans fil, la grande nouveauté (sic !) est que l’enseignant peut être derrière les élèves et mieux contrôler leur travail sur l’I-p*d.
    Effectivement, cela dépoussière les pratiques pédagogiques… Je cherche encore à bien comprendre en quoi on est « plus (+) derrière les élèves »… Sur leur dos en douce, peut-être ? Je suis heureux de savoir que lorsque je me déplace dans ma classe, je suis en fait en wifi, tout empreint de mobilité, au top de la pédagogie et de la technique… C’est beau.

    Je me demande tout de même quelles traces de ce travail – enregistré automatiquement sur le serveur de l’école à condition que la connexion Internet soit activée et que l’on sache comment faire (car cela ne nous sera pas expliqué !) – il restera dans les cahiers d’élèves que les parents apprécient de voir pour juger de la progression des apprentissages de leurs enfants (et du boulot de l’enseignant). Il faudra peut-être imprimer… Cela ne va pas arranger l’empreinte carbone du bidule… Non, on enregistre plutôt le travail des enfants et on le fait passer aux parents par CD ou e-mail, à condition qu’il n’y ait pas de fracture numérique entre les parents et l’école, à condition que tout soit enregistré ou converti dans un format qui ne soit pas « propriétaire » (à moins que tous les parents s’équipent en matériel à la Pomme, ce qui n’est pas le but d’Ap*le en proposant ce genre d’intervention et de mise en œuvre de leur matériel, hein !). Il semble possible d’après l’intervenant d’utiliser le format « I-pub » visible sur tout bon navigateur avec le plug-in adapté ou sous format pdf, lequel n’est pas, insistons bien sur ce point, « multimédia ».

    Autre avantage (encore et encore, c’est que le début, d’accord ? D’accord !), avec la tablette, l’élève « devient acteur de ses apprentissages ». Certains pédagogues non libéraux critiquent cette notion « d’acteur » car en cas d’échec, elle rend aussi l’enfant responsable de celui-ci et du sort qui l’attend dans la société… Nous n’en débattrons pas ici mais nous nous pencherons sur cette idée assénée avec la conviction d’une Vérité Révélée : l’aspect ludique de la tablette permet un investissement des élèves qui, grâce à cet outil, « créent du contenu » (cartes, reportages, podcasts…) « interactif et multimédia très motivant » (dans le cas de la réalisation d’un projet d’écriture, chaque groupe peut envoyer au tableau blanc branché en réseau son travail, le discuter avec les autres « en une minute » – tiens, une autre nouveauté : la pédagogie éclair… – et modifier comme valider avec l’enseignant ce qui a été proposé…).
    Là encore, si l’intervenant, suite à une remarque d’un enseignant, admet discrètement que rien de tout cela n’est vraiment nouveau dans la pratique pédagogique…, il insiste très vite et avec une Foi inébranlable que cela permet de « gagner du temps, de simplifier le travail de classe » (ah ?), de l’améliorer donc…
    Comment a-t-il dit, déjà, le gentil intervenant ? Ah, oui : pour appuyer l’idée de gain (vous ne voyez rien venir ?) obtenue par la projection en temps réel du travail d’écriture d’un roman, Monsieur « on en est d’accord » (sa phrase fétiche) assène le coup de grâce : « L’I-p*d permet une augmentation de la productivité dans un temps de travail réduit »…
    … Glups …

    J’ai crié intérieurement grâce, j’en reste coi, mais avec le sourire carnassier.
    Eh oui, là où « avant, il fallait recopier » le travail d’un seul pour le montrer à tous (C’est vrai, en plus, que graver des plaques de pierre au burin, c’est long, vivement qu’on a inventé les photocopieuses), là où au mieux il fallait le numériser et l’agrandir pour l’afficher, il suffit avec l’I-p*d de projeter le travail sur écran pour obtenir rapidement et avec des gains pédagogiques « démontrés » (ah ? En phase de test ? Par qui ?) une évaluation entre pairs très positive. Oui, aujourd’hui, « on peut recapitaliser » très rapidement «l’investissement » dans ce matériel.
    J’adore ce vocabulaire parlant…

    Il l’aurait su, il aurait été pédagogue de métier, peut-être aurait-il oser nous dire que la tablette de la Pomme permet de donner du pouvoir sur le Monde (ce que font les connaissances assimilées). Mais ouf, nous avons échappé à ça.

    Alors tout ceci, c’est déjà énorme mais ce n’est pourtant pas tout !
    En effet, l’enseignant peut préparer chez lui, avec une tablette, la leçon qui suivra (avec textes, son, images) et la charger en classe (par wifi) sur les I-p*ds des élèves. La leçon sera ainsi lue et visionnée, si nécessaire relue et revisionnée par chaque élève ayant une tablette (ou à deux), à son rythme. Il y aura donc « moins d’incompréhensions » sans que l’enseignant doive répéter sans cesse la même chose. Là, hop, l’élève se passe la leçon en boucle « et on passe à la suite » (Je cite !).
    C’est beau la technique, ça résout bien des interrogations pédagogiques, non ? Si ma phrase vous est obscure, lisez la sur un I-pa* et repassez-vous-là en boucle, tout va s’arranger !
    En outre, le mode enregistrement audio de l’I-p*d permet très facilement d’associer l’image et le son et ainsi de faire présenter par l’élève à toute la classe, sans qu’il n’ait besoin de se déplacer, son travail – quel qu’il soit – oralement et en images/vidéos.
    L’I-p*d valorise l’oral. Génial, non ?

    Un dernier avantage ? L’I-p*d propose automatiquement les options de mise en page et d’enregistrement adaptées au format du fichier en cours de réalisation. Il me semblait que les PC faisaient cela aussi. Incroyable comme j’ai pu vivre dans un monde d’illusions avant l’arrivée de Big Pomme dans les écoles !
    Quoiqu’il en soit, la procédure d’enregistrement est simplifiée car automatisée et surtout le nombre d’options d’enregistrement ou de mise en page est très réduit. C’est indéniablement un avantage, la réduction des possibles, par rapport à des usines à gaz comme W*rd-Office, Publ*sher, Exc*l… Voilà un produit « tout en un » qui contient tous les logiciels de base nécessaires à son exploitation (sauf les apps liées à la pédagogie, le traitement de texte,…). Un peu comme Wind*ws, quoi… Mais dans un format réduit et transportable, avec la possibilité de prendre des photos et des vidéos en plus. Eh oui ! plus besoin d’avoir un APN en sortie scolaire : « on prend les I-p*d pour faire des photos » : pratique ! Doublement pratique, « il n’y a plus rien à transférer » ! Quoi ? Il n’y a pas de port SD sur le bidule ? Ben oui, c’est plus simple, plus pratique !

    Ø Que des avantages ?
    Je suis très taquin envers la façon dont la chose nous a été présentée et ce pour quoi nous avons été pris. Travers partagé par de nombreux « formateurs », en voilà un autre qui, bien qu’il nous ait affirmé que nous restions libres de notre pédagogie, a développé un discours idéologiquement marqué, lourd de conflits d’intérêts et au travers duquel nous n’avions que deux choix : être des réfractaires has-been et dépassés dans nos pratiques ou recevoir la parole de Steve Jobs sans aucune contradiction, donner encore plus de notre temps pour exploiter au mieux les nouvelles technologies auxquelles nous ne pouvons nous soustraire et grâce auxquelles notre enseignement sera enfin meilleur ou être des mammouths à dégraisser.

    Pourtant…

    L’écran, petit, est occupé à moitié par le clavier lorsqu’on fait apparaître celui-ci : j’ai soulevé le souci mais il a été balayé : « on voit la ligne que l’on écrit, le clavier virtuel, petit, est adapté aux mains des enfants, on voit le doc entier lorsqu’on arrête d’écrire », tout est parfait. Au pire, on peut acheter un clavier wifi spécifique à 69€ pièce. Mais ma critique ne tient pas : on m’assure que tout est parfait avec l’I-p*d (parlons-en aux employés de Foxconn). Visiblement, plusieurs questions soulevées permettent, compte tenu de la réponse toujours de la même veine qui leur a été apportée, d’affirmer que le débat n’existe pas : on nous bourre le crâne et nous devons nous pâmer, c’est tout.
    Toujours à propos du clavier, lorsqu’il apparaît à l’écran, si on a passé la machine en « anglais », le clavier est « qwerty » ! Applaudissons ce qui nous est présenté comme une grande avancée pédagogique : quand la machine est en anglais, on n’a plus le clavier « azerty » habituel. C’est un vrai progrès.

    Oublions au passage que le clavier de mon petit Netbook (200€ moins cher que la tablette au cidre) est « petit ». Pourquoi n’est-il pas adapté à de petites mains, lui ?

    Notons que l’I-p*d est en permanence géolocalisé par Ap*le. Ainsi, en cas de vol, la marque peut, à distance, le retrouver, le bloquer. C’est intéressant mais cela m’interpelle, comme avec les smartphones, sur la liberté individuelle : on sait où est l’utilisateur, on sait comment et quand il se sert de l’appareil. Peut-on déconnecter l’envoi d’informations à la Pomme ? Le respect de la confidentialité et de la vie privée n’est pas le fort des boites comme Ap*le, Crosoft, G**gle et Faceb**k qui n’hésitent pas à pister leurs utilisateurs pour mieux cerner leurs habitudes de consommation. [Note : j’ai, depuis, plongé les mains dans les paramètres de la machine pour essayer d’avoir un peu plus de contrôle sur ce qu’elle fait à l’insu de mon plein gré…]

    Si l’I-p*d permet peut-être, par sa simplicité vantée d’utilisation, par ses fonctions incluses ET à acheter, par sa facilité de transport, de découvrir l’éventail des possibilités offertes par un monde numérique « grand-public », il n’initie pas au monde de l’informatique (et c’est aussi ce que l’on demande à l’école) mais juste à celui de ce que nous appellerons pudiquement le monde de la « communication/production de masse ». L’intervenant, pour mettre en valeur l’importance du numérique aujourd’hui, n’a-t-il pas en début de séance, présenté un tableau en temps réel du nombre de personnes connectées à Faceb**k et Tw*ter…(si, si, je vous jure !) Pédagogiquement pertinent, non? …
    Et puis l’I-p*d fonctionne sous l’Os d’Ap*le, c’est donc un environnement fermé. On n’est pas sensé y tripatouiller de toutes façons mais cela peut rebuter… ou ferrer définitivement l’utilisateur…

    J’admets que si on s’en tient à ce que signifiait le mot TICE (Technologies de l’Information et de la Communication à l’Ecole), sous ce regard, la tablette numérique fait carton plein :on peut naviguer sur le net.
    Oui, c’est super pour naviguer sur le Net avec une clef 3 (ou 4) G…
    Mais il faudra que l’intervenant prenne le temps de m’expliquer – ce qui n’a pas été le cas, le pauvre devenant de plus en plus brouillon pour l’occasion mais devant tout de même réciter son texte – en quoi l’I-p*d « permet de mieux identifier ce qui pêche dans la démarche de l’enfant ou du groupe (erreurs de l’élève dans des opérations, selon l’exemple de l’intervenant) » par rapport au regard de l’enseignant sur la méthodologie de l’élève lorsqu’il écrit sur son ardoise, son cahier, le tableau… Hein ? « C’est mieux » ? Ah. On n’est plus à un argument vide de sens prêt. Notre formation initiale – car j’en ai eu une, moi, j’ai eu cette chance, fut du temps perdu : on n’avait pas d’I-*ad… Mais cela va remédier à l’absence totale de formation initiale des enseignants d’aujourd’hui, c’est sûr… Le monde de l’entreprise de Cupertino au secours de l’Enseignement Public…

    De même, en quoi l’enregistrement des séquences pédagogiques complètes réalisées en classe permet, sur le long terme, de mieux évaluer la pertinence des choix pédagogiques mis en œuvre par l’enseignant de par la confrontation des travaux de début et de fin d’année avec l’I-p*d par rapport à la mise en relation des travaux papiers et résultats/capacités de l’enfant classiquement réalisés ? En quoi est-ce mieux que mon observation attentive, ma prise de note et mon intérêt pour mes élèves ? En quoi l’enseignant s’évalue-t-il mieux avec l’I-p*d ? Hein ? Parce que c’est ce que l’intervenant a dit : « C’est mieux » ! Ah…

    Heu… c’est pas un peu c** ?

    Les serveurs sont-ils bien sécurisés ? Il faut savoir que les mises-à-jour automatiques peuvent être désactivées et « déclenchées » uniquement depuis les serveurs de l’école par les installations auxquelles la municipalité seule a accès.

    L’activation « si nécessaire » de la wifi paraît rassurante mais comme on nous a démontré (hum) que la tablette est un appareil utilisable en tous domaines, pour toutes matières, avec mise en réseau pilotée par l’appareil du maître, si je comprends bien, c’est tout le temps, non ?

    Remarquons/Oublions qu’il manque, sur l’I-p*d (mais pas chez la concurrence), un emplacement de connexion pour cartes SD. Pour transférer les photos de votre APN, il faut acheter un adaptateur spécifique… Mais de toute façon, pour faire des photos en sortie scolaire, je le répète, on prend l’I-p*d ! C’est super pratique…

    La simplicité de fonctionnement de l’I-p*d lui-même ne doit pas cacher que l’engin nécessite de brancher les bornes wifi, le projecteur, le TBI… Qu’il faut utiliser, pour avoir toutes les fonctions de mobilité et d’intégration au milieu numérique de l’école, des accessoires optionnels qui font grimper la facture : adaptateurs, casques, cartes 3G, etc. Pas de panique, tout a été pensé : ces produits sont heureusement à vendre par Ap*le.

    Tout ceci a un coût loin d’être négligeable et qui ne concerne pas que les tablettes elles-mêmes. Il nous même a même été glissé que certaines options de serveur étaient si onéreuses qu’elles n’étaient « pas rentables en dessous de l’achat de 200… disons 500 tablettes » (une tablette I-p*d comme celles disponibles dans cette école coûte 489€). Il y a aussi le prix de l’installation.

    L’intervenant nous a martelé à plusieurs reprises « qu’il a été démontré » l’efficience de ce matériel, son « impact positif » sur les apprentissages, son « rendement » meilleur que l’actuelle pédagogie traditionnelle… (j’aime cette idée de rendement appliquée à la réussite scolaire, en dehors de tout autre paramètre que le matériel utilisée en classe) Bon.
    Mais démontré par qui ? De quelle manière ? Avec quels tests ? Suivant quelle méthodologie ? Hein ?
    Ah, oui, souvent par l’intervenant lui-même dans son travail de recherche et de développement en tant que formateur agréé Ap*le…
    Dommage, je ne prends pas pour argent comptant les boniments du vendeur du truc-muche-bidule-chose que je vais peut-être acheter.

    L’intervenant propose aussi de désigner les élèves déjà initiés chez eux à ce genre de matériel « personnes ressources » auprès de l’enseignant comme des autres élèves. Prudence alors pour que ce genre de proposition ne débouche pas sur une aggravation des inégalités, à une stigmatisation par fracture numérique interposée…

    Et puis certes, un PC, cela peut planter. Mais un I-p*d ? Et puis… la durée de vie de l’engin, de sa batterie, c’est combien ? Ap*le n’a pas été condamné aux États-Unis pour avoir proposé des produits (I-pOd je crois) dont la batterie avait une durée de vie bien trop courte ?

    Enfin, en dernier mais non des moindres, l’intervenant a insisté sur l’implication personnelle des enseignants en terme de temps, de recherche et d’évaluation des séquences imaginées pour que ce matériel soit utilisé correctement. L’enseignant pourra corriger chez lui des travaux d’élèves directement envoyés par e-mail depuis l’école par l’enseignant lui-même ou par l’élève. Je suis rassuré, je pourrais travailler chez moi et pas seulement à l’école. Et puis je ne le faisais pas avant ! Mais c’est nouveau, c’est du « télé-travail »…

    L’intervenant présente une expérience mise en œuvre par lui où chaque semaine, les enseignants d’une école se réunissaient 30 minutes pour que l’un d’eux, à tour de rôle, présente une « apps » qu’il avait découverte et comment il l’avait exploitée en classe. Ils augmentaient ainsi leur « capital ressources » pour une mise en œuvre optimale des I-p*ds. Mais… tout ça en dehors de leur temps de travail payé et leurs 108 heures annualisées de réunions et préparations diverses… Quoi, je vous choque ? Je dois remplir la « mission » avec une Foi aveugle et surtout, surtout bénévole ? C’est vrai que mon Ministre a dit que je ne bossais pas pour l’argent… Dans un registre proche de cet ordre d’idées, notre Ministère nous a fait savoir que les enseignants qui se formeraient en dehors de leur temps de travail seraient favorisés lors des « inspections »… C’est de la même veine. Nos possibilités de formation disparaissent mais ceux qui bossent gratuitement seront bien vus…

    Cela soulève deux questions : visiblement, Ap*le veut ferrer le consommateur dès l’école, c’est ce qu’il y a de mieux, non ?
    Ensuite, on en demande encore plus à l’enseignant. Sans aucune contrepartie sinon celle d’être à la mode et d’étaler des savoir-faire, des savoir-être (surtout) en vogue mais à la pertinence pédagogique non avérée…

    L’intervenant et l’installateur/vendeur du matériel – présents à cette « animation pédagogique » m’ont dit à la fin de la séance qu’ils étaient hélas face à de nombreuses réticences de la part des enseignants, parfois à cause des inquiétudes générées par leur méconnaissance des technologies nouvelles, très souvent à cause de leur peur de renouveler leurs pratiques pédagogiques.
    J’ai expliqué que selon moi, les réticences venaient plutôt du fait que les enseignants étaient mal payés dans le primaire en France (3èmes moins bien payés des pays de l’OCDE) et que leur charge de travail comme leurs responsabilités ne faisaient qu’augmenter dans un pays qui est le cinquième le plus riche du monde et dont le PIB a augmenté de 9,6% entre 2009 et 2012 selon le FMI (une organisation gauchiste, c’est bien connu). C’est là, pour moi, le frein principal à un développement de l’utilisation de ces nouveaux outils : le temps accordé aux enseignants pour les maîtriser, l’aide qu’ils recevront pour cela, la juste rétribution financière qui leur sera due pour leur investissement (de manière générale). Actuellement rien de tout cela n’est motivant. Cette reconnaissance salariale acquise et agrémentée d’une vraie réflexion sur les contenus de l’enseignement à l’école primaire, il y aura beaucoup plus de volontaires enthousiastes pour se jeter avec entrain dans le test de ces matériels.
    J’aime autant vous dire que l’on m’a regardé de travers… J’avais l’impression d’être devant des personnes psychologiquement déséquilibrées capable seulement de scander leur leitmotiv. Dommage.

    Ø En résumé (ben quoi, )
    Je ne peux dire le contraire : la tablette, c’est marrant un temps. J’ai découvert et déjà utilisé ce matériel pour rechercher et lire/analyser des images en Géographie comme je le fais avec un PC parce que c’est la seule salle informatique – itinérante – de l’école. Franchement, les élèves ont adoré (comme ils adorent aller en salle d’ordis). Mais ce n’est qu’un outil et en termes d’apprentissages liés à l’informatique, ce n’est pas l’outil le plus complet qui soit, c’est le moins que l’on puisse dire. Ecrire et corriger un texte relève vite de la prise de texte. Lorsqu’ils seront au collège et devront trouver des stages en entreprises, savoir utiliser un traitement de texte ou un logiciel (simple) de retouche d’images, monter un Powerpoint ou remplir une fiche Excel, sera plus utile que maîtriser l’emploi simpliste d’une tablette tactile dédiée avant tout à la navigation sur le Net.
    Quoi ? Vous, là, derrière votre écran, au boulot vous n’avez plus que des tablettes ?
    Ah, m’a krompé…
    Et puis si j’ai utilisé la tablette comme je le fais d’un PC, je l’ai certainement « mal » utilisée : la tablette à la Pomme devrait, c’est bien connu, devenir un outil et un objet d’apprentissages à elle seule !

    Je suis en outre déçu de n’avoir eu droit qu’à un discours publicitaire tenu par un commercial qui, lorsqu’il ne présentait pas les « apps » que l’on peut acheter sur l’I-store – il y en a des gratuites, une seule nous a été présentée –, a tenu un discours relatif à l’exploitation pédagogique de ce matériel où la stigmatisation de l’enseignant réfractaire ou incrédule, qui utilise mal ou pas du tout les dernières technologies proposées sur le marché du monde numérique (TBI, I-p*d), était sous tendue mais nette. Je n’ai pu m’empêcher de songer au livre de Jean-Pierre Le Goff : « la barbarie douce : la modernisation aveugle des entreprises et de l’école ». Si l’intervenant dira à plusieurs reprises que l’enseignant est libre de sa pédagogie, la culpabilisation de l’instit émaillera sourdement le discours de l’intervenant-formateur.
    Il faut « moderniser », pas vrai ?

    Je suis déçu aussi d’avoir été pris pour un bille qui aurait été incapable de comprendre qu’Ap*le, qui propose, pour les tablettes et pour le moment le plus large choix d’applications utilisables dans l’enseignement, cherche surtout à s’imposer à l’utilisateur pour en faire un consommateur captif de ses produits car vacciné très jeune, conquis par l’image bobo-hi-tech complètement factice de la société de Cupertino. Je crois avoir plus de discernement que cela.

    Il faut, c’est certain, faire évoluer toute pratique pédagogique, intégrer les technologies nouvelles intéressantes et leurs supports matériels. Nous vivons dans un monde où ce que nous appelons très génériquement le « numérique » tient une place que l’école ne peut pas ignorer. Des outils comme les tablettes numériques peuvent peut-être s’insérer dans le travail de l’enseignant, lui ouvrir de nouvelles potentialités. Mais je n’ai pas attendu l’I-p*d d’Ap*le et un « formateur » qui a affiché au tableau (classique le tableau…) les mots « Autonomie – Raisonnement – Création – Partage », je ne les ai pas attendus, donc, pour réfléchir sur mon métier et au sens réel de ces mots qu’il utilise, lui, comme étant des avancées dues au matériel qu’il promeut. J’essayais avant lui qu’ils soient des réalités dans ma classe.

    Soyons lucides sur ce discours émaillé de « mots étiquettes » issus du monde de la formation néo-libérale et qui sont tellement larges qu’ils peuvent recouvrir n’importe-quoi tout en étant si consensuels qu’on ne peut que difficilement les critiquer.
    Pour ne parler que de « tablette », Ap*le propose un produit. Une petite recherche sur le Net permet de s’apercevoir que le système d’exploitation « Andr*ïd » des autres tablettes a connu des déboires. Je ne sais pas, toutefois, ce qu’il en est aujourd’hui mais je suis certain que l’I-p*ad a des concurrents solides !

    Pour terminer vraiment, je reprécise que le texte ci-dessus a été écrit directement en sortant de cette réunion tupperware apple. Seuls les mots entre crochets ont été rajoutés depuis. Enfin, je suis en formation actuellement sur le thème des mathématiques (ainsi que leur exploitation interdisciplinaire avec les sciences, le sport et les arts plastiques). Étrangement, personne, PERSONNE n’évoque ces tablettes : il y a tant à faire – et à faire si bien – avec très peu pour essayer de faire apprendre des choses avec succès à nos enfants…

  11. haveac00kie

    Hum… je vais nuancer un peu tout ça et faire mon papy…
    A la fin des années 70, la télévision a servi de média éducatif dans les écoles par l’intermédiaire des programmes concoctés par le CNDP http://www.youtube.com/watch?v=xlLR… (attention, ça va piquer un peu les yeux).
    Et ça marchait ? Oui, car il y avait un encadrement au sein d’un projet pédagogique : visionner, expliquer, réfléchir. L’enseignant DOIT rester le référant, celui qui valide, cautionne et construit son cours autour du contenu. C’est pri-mor-dial !
    Si ce n’est pas le cas, le média devient le référant. On se retrouve à entendre des inepties du genre « c’est vrai puisque la télé l’a dit ! » et bientôt, si ce n’est pas déjà la cas : « c’est vrai, je l’ai vu sur Y**T*** ! ».
    Comme je le répète assez souvent, ce n’est pas l’outil qui est en cause, c’est la manière dont on l’utilise.
    Point non-négligeable, par rapport à la télévision, les tablettes apportent plusieurs dimensions supplémentaires : contenu dynamique, interactif, évolutif.
    Quant aux autres raisons évoquées :
    – demandez à Archos, par exemple, s’ils ne seraient pas intéressés par un partenariat avec l’Education Nationale (si ce n’est pas de la part de marché ça ?!, réduction des coûts par la production en masse, interface et contenu adaptés au projet pédagogique, etc.)
    – on pourrait également lancer un débat de fond sur la réelle utilité de l’écriture à l’ère du tout-numérique (j’ai dit écriture et non orthographe)
    – 80% des programmes scolaires sont constitués de cours magistraux.
    – la créativité n’est pas incompatible avec la technologie. La créativité est avant tout une démarche intellectuelle qui peut très bien être initiée par la tablette pour se matérialiser sous des formes plus classiques.
    La tablette n’est pas le remède miracle mais, adaptée, contrôlée, enrichie, suivie et accompagnée, elle pourrait être un formidable outil éducatif.

  12. DatPignaki

    Article intéressant, mais je trouve ça vraiment trop dommage qu’un tel amalgame soit fait entre tablette et iPad. Étudier/travailler avec un iPad non. Mais avec une autre tablette pourquoi pas. Personnellement depuis cette année je me suis mis au travail par le numérique. Je suis étudiant en médecine, et je récupère un nombre incalculable de pdf, .doc etc… J’ai donc emporté mon ordi portable a la fac, me tapant 2/3kg en plus dans un sac déjà lourdement chargé de polycopiés. Et puis pour Noël on m’a demandé ce que je voulais. J’avais peur que demander un ordi portable plus performant ne me pousse a l’utiliser encore plus pour jouer. C’est alors que j’ai commencé a réfléchir tablette. Ou plutôt : hybride !
    L’hybride est a mi chemin entre la tablette et le pc, en fusionnant leurs capacités respectives : autonomie et légèreté / puissance et compatibilité.

    J’ai finalement opté pour la Surface RT de Microsoft, qui malgré un OS bridé se révèle chaque jour encore plus pratique. (Oui le Windows Store n’est pas au niveau de Android ou iOS, mais qui a besoin de 600 000 applications?)
    Bref, avec Office 2013 RT installé directement dessus et avec Skydrive pour gérer mes cours depuis n’importe où dans le monde avec une connection Wifi, travailler sans se prendre la tête est devenu un jeu d’enfant. J’emporte quelque polycopiés, et je stocke tous mes cours en ligne sans avoir peur d’oublier un cours chez moi (Dieu sait a quel point un emploi du temps d’étudiant en médecine peut être bordelique).

    Je gagne donc du temps et de l’énergie, car ma tablette tient plutôt bien toute la journée sans aucune recharge (plus besoin de trimballer le chargeur et de se battre pour une malheureuse prise secteur !!), tandis que mon ordi battait difficilement la mi journée même en conso minimale…

    Une souris, le Touch Cover, et n’importe quel travail de précision (Excel, Paint, mise en page d’un doc sous Word) devient simplissime.

    Et tout ça pour 700 malheureux grammes.

    C’est donc avec un grand oui que j’accepte l’idée de la tablette pour les études. (pour l’école peut être pas, pour le collège pourquoi pas)

    Chaleureusement votre : un étudiant 2.0…

  13. Emertyl

    Article très intéressant, autant que les commentaires associés!
    J’ai acheté une tablette en octobre dernier, essentiellement comme outil de prise de notes lors de mes cours du soir. Le bilan est plutôt mitigé. Au résultat, je dirai que la prise de notes sur clavier tactile est franchement peu agréable du fait des fautes de frappe beaucoup plus nombreuses que sur un clavier classique. Pour le reste, et là je rejoins l’esprit de l’article, une tablette est un outil de consommation vraiment très pratique et convivial, sans compter la simplicité de sa prise en main. A l’usure, je dirai qu’un ultrabook, ou une tablette hybride (type SurfaceRT ou autre) serait des outils plus adaptés à l’utilisation que j’en fais (production de texte), mais pour un prix quasiment double!!! Côté production, la tablette est efficace en terme de vidéo et d’audio, mais pas plus (ni forcément moins) qu’un ordinateur classique.
    Je parle bien d’une tablette comme d’un outil. Je rejoins le commentaire de Laurent: ce n’est pas la tablette qui fait la réflexion/méthodologie/etc. La tablette n’est qu’un outil qui permet leur mise en oeuvre, avec plus ou moins de réussite. Et comme n’importe quelle outil, elle est très pratique pour une multitude d’usages, on peut même s’en servir pour des usages non prévus (caler un meuble… si si, ça fonctionne!). Et puis il y a tous les autres usages pour lesquels elle n’apporte rien (de plus/du tout).
    Bref, j’ai pu voir ici 7 raisons de ne pas utiliser de tablette dans l’éducation, mais je suis sur qu’en cherchant un peu, on doit pouvoir trouver 7 raisons de ne pas utiliser d’ordinateur/de téléphone/de tableau noir ou n’importe quel outil du monde de l’éducation ou d’ailleurs. Ou encore 7 raisons d’utiliser n’importe lequel de ces outils, tablette comprise. J’imagine bien une tablette comme un outil supplémentaire pour l’enseignant, histoire d’avoir une foule d’informations à disposition (via Internet), et pouvoir les présenter facilement et rapidement via vidéo-projecteur ou tableau numérique, avec une mobilité dans la salle de classe que n’apporte pas un ordinateur (bien sur, c’est discutable). Pour les élèves, une tablette serait sans doute plus indiquée que quelques kilos de livres (j’ai de mauvais souvenirs du poids de mon sac dans mes années collèges). Mais je suis partisan d’apprendre ses tables de multiplications, donc pas pour une utilisation systématique de l’outil informatique:)
    Ce n’est donc que le début d’une réflexion…

  14. Popolon

    Les tablettes… Il y en a des biens et des moins bien, des plus puissantes et des moins puissantes. C’est une question de choix. Il faut connaître tout le vaste marché des tablettes et l’utilisation qu’on veut en faire pour faire le bon choix. Dire que c’est uniquement un objet de lecture me parait réducteur. Je pense donc être d’accord sur le fond pour l’éducation générale. C’est un outil encore jeune. On aurait pu dire ça des premiers micro-ordinateurs qui n’étaient pas connectés à internet aussi.

    Au niveau professionnel, je sais que les pilotes de ligne vont bientôt utiliser des ipad pour remplacer les traditionnelles cartes papier qui étaient jusqu’à présent imprimé pour chaque vol. Plusieurs cartes avec des zoom sur zone de décollage, atterrissage et vu d’ensemble du trajet. Avec itinéraires conseillés, selon les guerres (on reste au max et on ne descend qu’après ou monte qu’avant la zone de conflit), ou les intempéries, zones de turbulences temporaires, cyclones etc… Cela permettra d’économiser des tonnes de papier et de gagner en manipulation. Il y a effectivement toujours un côté consultation.

    David Hockney, un artiste plasticien assez célèbre dans le domaine de l’art, mondialement pour ses recherche avec les nouvelles technologies, à présenté plusieurs œuvres faites sur iPad. Ca n’est probablement pas le meilleur support, j’y préférerais largement une tablette de la série Samsung Galaxy Note, qui comporte un stylet Wacom précis et gérant la pression, permettant ainsi de retranscrire un peu mieux un dessin naturel. Bon, sauf que les outils de dessin, restent plus avancés sur iOS pour le moment. J’ai essayé les 2, je préfère tout de même les Samsung pour le stylet et espère y voir bientôt des logiciels beaucoup plus avancés (voir faire un dual boot linux, pour utiliser MyPaint ou Krita par exemple).

    Concernant la saisie au clavier, je dirais qu’il y a 2 types de tablettes :
    * Les tablettes de grande marque, en général, les plus rapides (Samsung, Apple, LG) mais qui vendent aussi des produits à côtés, et qui ne mettent donc qu’un port non standard, pour vendre ces produits.
    * Les tablettes de petite marque (marques chinoises inconnues en Europe ou marques comme Archos), qui au contraire, sont 30% moins puissantes, valent 3 * moins cher (on a du très bon matériel à partir de 100 à 130€), mais utilisent des équipements standards et interchangeables. On a ici souvent 2 ou 3 ports USB. En Chine, il est également fréquent de trouver des pochettes souples incluant un clavier pour 5€ environ. Ces tablettes fonctionnent toutes sur Android et, pour le moment, moyennant certains bidouilles, il est possible d’y installer Linux, avec encore très souvent des problèmes d’accélération graphique et/ou vidéo, mais la résolution de ces problèmes de pilotes avance relativement vite sur ce point (à l’échelle de temps des pilotes Linux).

    Concernant les netbooks, il faut savoir que les technologies ARM utilisées dans les tablettes consomment 10 à 100 fois moins d’énergie que leurs équivalent intel pour 95% des taches et sont aujourd’hui plus puissantes en terme de calcul que les équivalents Atom, tout en étant moins cher. Il y a également les chromebook de Samsung (attention il y en a un sous intel) avec du Samsung Exynos 5512, qui sont un peu une réponse à une longue attente d’avoir un ‘smartbook’ (netbook avec techno ARM et non intel). C’est pas encore pratique (peu de port usb), mais plus d’autonomie, plus léger et plus rapide qu’un netbook atom.

    Il y a aussi les convertibles type ASUS Transformer qui font très bien tout ça. Le seul hic, reste Android, qui n’est pas aussi souple qu’un Linux et est plutôt buggé en général (merci la couche Java au passage qui n’est pas d’une grande aide pour cela).

    Personnellement, j’utilise un téléphone de grande taille (Galaxy Note II) qui regroupe les avantages d’une tablette et du téléphone, en plus compact qu’une tablette. Le clavier est plus petit, ça n’est pas vraiment adapté au texte, mais les méthodes de saisie type swype ou avec déduction permettent de gagner beaucoup de temps sur la frappe. On bénéficie dans ce domaine des années de recherches sur la déduction, faites avec les écritures complexe d’Asie en général et c’est très efficace.

    Il ne permet pas tout, mais me permet :
    * De prendre des notes, écrites, dessinées (comme un carnet de croquis en moins précis, mais avec plus de facilités pour les couleurs par exemple) ou photographique et de les envoyer directement sur un blog ou à des contacts.
    * D’écrire sur mon blog (un peu rarement ces derniers temps)
    * De modifier Wikipedia
    * D’utiliser les dictionnaires multilingues et de faire la reconnaissance d’écriture en chinois (pratique lorsque l’on ne connaît pas la prononciation d’un caractère).
    * De pouvoir faire des conversations écrites, orales, vidéo avec l’autre bout de la planète ou d’échanger des mails, messages avec documents de tout type.
    * Je peux aussi dessiner ou peindre avec des rendus d’assez bonne qualité.
    * Lorsque je passe à un endroit, je peux ajouter des infos sur mes outils cartographiques (photo, écrit dessiné) pour le reporter dans OpenStreetMap. Il y a un outil d’édition OSM, mais il est pour le moment trop rudimentaire pour être utilisable sans réussir a faire plus de mal que de bien.
    * L’appareil photo/vidéo de l’appareil peut également être utilisé comme outil créatif, même si il n’a pas la qualité d’un reflex, il permet de bonnes choses.
    * Je m’en sert également en peinture, à l’atelier, quand je veux faire des compositions d’après photo ou dessins préparatoires. Il permet de faire un zoom sur une photo haute définition prise avec un réflexe par exemple avec une qualité d’affichage inégalée.
    * Et il y a évidement toutes les fois où l’on se pose une question avec des amis et qu’on se dit que ça serait mieux d’essayer de vérifier, plutôt que de dire n’importe quoi. Il y a un côté consultatif, mais en tout cas ça reste une forme d’apprentissage.

  15. BLM

    La personne qui a commis cet article a tout faux de A à Z (Dans la 1ère partie & ds ses préconisations)
    « Tout faux » ? Pour développer il me faudrait pied à pied démolir les « arguments » de l’auteur et donc pondre un texte aussi long.

    Je me contenterai de quelques « arguments » à l’emporte-pièce présentés dès les1ères lignes:
    • « Je [me] sers [d’1 tablette …] comme une sorte de matériel de découverte, davantage […] que pour « écrire, créer et travailler « » La majeure partie du temps que nous passons sur nos ordinateurs & tablettes est du temps de consommation (passif) de média préparés que nous nous contentons de consulter (journaux, livres, YouTube & Cie, musique, films, etc. Combien parmi nous sont des auteurs & combien des lecteurs ? Et bien en « informatique », c’est pareil: 80% (?) de notre temps devant un clavier est de l’écoute (au sens large). Or les tablettes sont parfaitement adaptées à cet usage.
    • C’est d’ailleurs le reproche (paradoxal) fait par l’auteur: «on ne peut pas travailler / créer avec cet outil» Là encore c’est archi faux ! Je ne vais pas développer, un bon exemple de personne créative dont le travail sur tablette est publié est donné par le blog http://www.urbanbike.com.
    • «Je ne m’en sers jamais dans la mesure où j’ai surtout besoin d’écrire et de communiquer — c’est simplement trop malcommode et limité.» Voir Urbanbike . Et l’auteur se contredit en conclusion !
    • «les jeunes / étudiants préfèrent [à un look sympa] la souplesse d’un ordinateur complet (prendre des notes, écrire ou autres choses.» Quelles « autres choses »? Avant d’écrire, on lit ! «souplesse d’1 ordinateur»? Ouais… 3-5h d’autonomie (vous imaginez tout 1 amphithéâtre à la recherche de prises de courant ? ) contre 8 à 11h; 1-5 à 3kg contre 500 à 900g; 1 feuille A4+ contre A5 à A4–, outre l’ordi on ne peut rien poser sur sa table !; un écran qui… fait écran entre soi & l’interlocuteur, etc «Souplesse» de l’ordi ?! L’auteur s’est bien relu avant d’écrire une telle contre-vérité ?
    • «[les jeunes] font des recherches» Ah bon ? On ne peut pas le faire avec une tablette ? Gros n’importe quoi.
    • «[…] communiquent et, par-dessus tout, ont besoin d’écrire des quantités non négligeables de texte» Et alors ?! Pour lire ses mails, facebook, clavarder, on est beaucoup plus à l’aise avachi sur un canapé avec une dalle de 500g sur les genoux qu’assis droit à un bureau.
    • « [écrire quantité non négligeable] de code» Là, ça part vraiment en vrille ! Sur les millions de lycéens & d’étudiants de notre pays, combien « codent » ? Baser un argumentaire sur les quelques uns qui sont étudiants en programmation…
    • « Les tablettes ne le font pas pour eux » Ah bon ? Parce que les ordis eux bossent tout seuls ? Je pense à un truc, et hop ! cela se transcrit sur une feuille. Cela viendra peut-être, cela viendra sûrement, non pas comme une évolution du « PC complet » mais comme une évolution de la tablette & du smartphone. Mais quand nous en serons aux « wearable computers », l’auteur regrettera-t-il son clavier qui « permettait de travailler » ?
    • Alors la création de texte, possible… ou pas sur une tablette ? En filigrane, l’auteur critique le clavier virtuel des tablettes, qui serait selon lui inutilisable (en fait il critique les iPad. La différence est d’importance). C’est marrant, je suis en train d’écrire la présente prose sur l’écran de ma tablette ;-> Je dois être masochiste. C’est marrant cette critique récurrente du clavier virtuel: il y a 6 ans, quand Apple a le 1er sorti un appareil grand public avec 1 tel clavier (iPhone – janvier 2007), tout le monde s »est gaussé; Steve Ballmer (aussi visionnaire que l’auteur) a prédit un plantage phénoménal en se marrant grassement. Et maintenant ? Windows mobile fait 5% du marché, iOS & Android plus de 80%, et Blackberry/RIM s’est mis au clavier virtuel… Parce que c’est un périphérique inutilisable, sans aucun doute.
    • Le clavier… c’est UN périphérique de saisie, parmi tous les autres ! Si je veux simuler un oscilloscope, comment faire ? Ah oui: afficher des boutons à l’écran d’un vrai ordinateur, et les actionner… (de façon absolument non naturelle) à la souris (/trackpad), alors que mon copain à côté tourne les boutons à la main sur sa dalle de verre–jouet, tout comme il tourne les pages à la main au lieu de tourner une molette, tout comme il fait défiler un film en faisant glisser son doigt sur l’image, etc, etc… L’argument du clavier comme massue sur la « non-praticité » des tablette est la conséquence du port d’œillères dont il serait urgent de se débarrasser.
    • Ah ! & revenons au clavier… Quand on n’a pas d’arguments solides, on pratique l’attaque ad hominem: «Quand je vois des iPad sur un lieu de travail, ils sont généralement entre les mains de personnes d’un certain âge qui prennent des notes (lentement) avec un seul doigt» Donc, si je suis bien le raisonnement, la tablette (pardon, l’iPad) est un truc de vieux, de « poseurs », pas un truc de mecs qui bossent vraiment. Quant à l’argument de la frappe à un doigt… C’est une critique du clavier virtuel ? « ils » frapperaient avec la grâce de dactylos les vioques sur un vrai clavier ?
    • « Je n’ai pas encore vu une entreprise qui ait décidé de généraliser les iPad ou des tablettes» Et bien sortez de votre bulle ! Renseignez vous, lisez ! Et vous apprendrez que des centaines d’entreprises (80% des plus grosses boites américaines) expérimentent les tablettes, vous apprendrez que l’administration américaine s’y met, que l’armée s’y met. Mais « [ce doit être] pour des raisons ésotériques tournant autour de leur image de communicants» Et hop encore une petite attaque ad hominem.
    • Revenons à nos vieux, handicapés des extrémités. Sur une tablette il n’y a pas que le clavier, même pour prendre des notes. Personnellement je prend très souvent des notes MANUSCRITES. Et ouais… on peut écrire avec son doigt sur une dalle de verre, fantastique, non ? Et on peut aussi dessiner… Alors que sur un ordinateur complet… (Ah, si, avec une tablette Wacom qui fait encore 1kg et un truc A4 de plus et qui coûte les yeux de la tête)
    Etc, Etc, Etc

    Le plus surprenant est qu’après avoir dénoncé (défoncé) l’usage des tablettes, l’auteur fait le panégyrique… d’un phablet ! (smartphone de très grande taille, ou tablette naine) dont il souligne les multiples usages [qui ne pourraient pas être remplis par son « ordinateur complet »?), usages qui correspondent à des usages pédagogiques:
    • lecture,
    • écriture (Ah, pas besoin de clavier?),
    • prise de notes
    • voire tenue d’un blog
    • voire être acteur du web 2.0 en créant du contenu wikipedia
    • …
    Merde alors ! Ils sont cons ces jeunes étudiants: on peut tenir un blog avec un engin de 5″ ?! Mais alors pourquoi cette charge contre l’impossibilité de produire du texte sur une tablette de 7″ à 10″ ?

    Donc l’article est complètement incohérent:
    • foireux dans les arguments de 1ère partie
    • contradictoire avec l’appareil présenté en conclusion
    Alors ? L’auteur est-il simplement crispé sur des méthodes de travail qu’il a mis peut-être longtemps à mettre au point; comme de nombreuses personnes éduquées au Bic ont toujours refusé d’utiliser un clavier, pétri de certitudes & confit de réflexes profondément implantés qui le rendraient incapable de développer un regard neuf & débarrassé d’a priori sur un outil qui – c’est vrai – demande d’inventer de nouvelles méthodes de travail ?
    Ou bien l’incohérence trouve-t-elle son explication dans la charnière entre 1ère partie & conclusion: la haine d’Apple en particulier (voir le nom du fichier dans l’URL: «iPad éducation non»!), peut-être (sûrement) de toute marque en générale («tendance à nous baser sur le fait qu’Apple est à la mode ou sur les conseils des fans de cette marque»).

    Oh Merde ! Ce n’est pas Linux avec ses 1,5% du parc informatique qui pilote la révolution informatique de demain, mais encore une fois ce sont des marques.
    Alors faisons barrage aux fans (d’Apple, de Samsung aussi? De Google? Ceux-là sont des chantres du libre ? Même chose: renseignez-vous), ne cherchons pas à orienter cette évolution & à voir ce qu’il est possible d’en faire de bon (& tout n’est pas bon ! Ce n’est pas une panacée. Mais pas parce que c’est piloté par le Grand Capital ), & abandonnons nous aux arguments fallacieux des thuriféraires du Libre pour prendre des années de retard [en achetant des camelotes à 100€, d’origines variables selon la température extérieure , sans logiciels, bourrées d’incompatibilités, imbranlables à la maintenance]
    PS: une Nexus (Ciel, j’ai cité une marque !) n’est pas forcément de la camelote, mais parce qu’outre les 100 à 200€ de mise il faut être prêt à vendre son âme (ou celle de « nos gosses ») à une boite de pub.
    PPS: avant le Libre, il y a eu Thomson—Bull-Micral et le plan «Informatique pour Tous» qui nous a fait nous équiper en camelotes, pour les mêmes raisons nobles mais perverties: nous opposer au Grand Satan.

  16. BLM

    Oooppsss !
    JE PRÉSENTE DES EXCUSES À L »AUTEUR :
    en commençant à lire l’article puis en sautant rapidement de ligne(S) en ligne(S) j’ai fait une lecture « un peu » trop diagonale: qui m’a amené à fusionner comme étant du même auteur l’article original & un commentaire !
    ÉNORME BÉVUE
    L’ARTICLE N »EST PAS INCOHÉRENT comme je l’ai écrit. Je me couvre de cendres.
    Désolé, vraiment désolé.

  17. BLM

    Bon, suite à ma bévue, j’en suis quitte pour faire un commentaire point par point de ce qui est vraiment votre article sans le mâtiner de critiques sur les commentaires qui ne sont pas de vous.

    1) Les tablettes permettent parfaitement l’écriture, tant au clavier (virtuel) que manuscrite.

    2) Les tablettes ne sont pas que des outils de consommation.
    Certes elle permettent une consommation plus immédiate, plus agréable qu’un ordinateur conventionnel.
    Mais elles permettent aussi la création. (Cf http://www.urbanbike.com)
    «La maîtrise du clavier et les compétences sur d’autres appareils dont vous pouvez avoir besoin dans la vraie vie ont peu de chances d’être acquises grâce à l’iPad.»
    • Aucun problème pour acquérir la maitrise du clavier avec un iPad.
    • «La vraie vie» Quelle « vraie vie » ? En quoi une tablette ne serait-elle pas partie de la « vraie vie »?
    • «Compétences sur d’autres appareils» Un permis voiture ne permet pas la maitrise d’une moto, la connaissance de Windows ne permet pas l’appréhension immédiate d’un Mac, savoir programmer en Java ne vous transforme pas en en expert de l’Objective C. Mais un permis voiture permet la connaissance des règles de partage de la voie publique, beaucoup de concepts sont commun à Windows & MacOS, les méthodes fondamentales de programmation sont communes aux différents langages. Donc si utiliser tous les jours un iPad ne fera pas de vous un spécialiste d’Android, ça n’en est pas moins une formation intéressante. De toute façon l’iPad d’aujourd’hui ne sera pas celui de demain, presqu’aucune des techniques que nous apprenons maintenant nous servira encore dans 20 ans (Quelqu’un sait encore encore engager une bande magnétique ds un dérouleur de bande ?)

    3) «Apprendre à manipuler un tableur sur un iPad est pénible» Absolument pas. Affirmation non argumentée. Avez-vous utilisé « Numbers » ? Cela fonctionne très bien, de façon très intuitive. Ce qui est pénible, c’est d’utiliser sur une tablette, un logiciel conçu pour un « PC conventionnel » & qui a été mal porté sur l’interface graphique (« Smart Office 2 » par exemple).
    L’utilisation d’une interface tactile demande à l’utilisateur, mais surtout au programmeur de redéfinir complètement ses paradigmes de travail. Ex: sur un ordinateur conventionnel, il y a un pointeur sur l’écran puisqu’il faut connaître l’endroit concerné par l’action [à venir] alors que cet endroit est pointé par une souris (/un trackpad) posée sur la table; ds une interface tactile, il n’y a pas de pointeur… puisque le doigt touche l’endroit sur lequel on travaille. Autre ex: beaucoup d’actions en Flash invoquent un menu déroulant; lorsqu’il est survolé par le pointeur… mais il n’y a pas de pointeur avec une interface tactile. Donc Pb. Sauf si le système détecte le doigt / le stylet alors qu’il n’y a pas encore contact.

    3bis) « Vouloir apprendre à programmer [avec un iPad est ] ridicule. Quelle personne sensée voudrait utiliser une interface tactile pour programmer, ce qui implique beaucoup d’écritures»
    • Le clavier virtuel est parfaitement fonctionnel
    • On peut écrire un roman sur une tablette, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas écrire des milliers de lignes de code.
    Le problème viendrait plutôt qu’un environnement de programmation comprend la zone de codage, la fenêtre d’exécution, la fenêtre de déboggage, etc Et il est vrai qu’un environnement très multi-fenêtré est impossible sur un petit écran…
    Mais cette objection N°3 me paraît mineure pour 2 raisons:
    a) Il y a 30 ans, on changeait ses vis platinées, maintenant l’allumage est électronique & le moteur de la voiture tellement caparaçonné que c’est à peine si on peut atteindre la batterie; mais il y a toujours des garagistes. L’informatique suit la même évolution: la voiture est un outil, l’ordinateur est un outil; je n’ai pas besoin de maitriser le Java ou le C pour aller sur Internet, envoyer un courrier, faire un montage vidéo, retoucher une image, ou gérer un blog; il y aura toujours des « garagistes » de l’informatique, mais former à l’informatique c’est former aux usages pas « former au cambouis ».
    b) Et si vraiment on veut programmer… eh bien on utilise un ordinateur conventionnel ! Et ce n’est pas la marque d’une faillite des tablettes. Quand on va en ville, on prend une Smart; quand on va acheter des bastaings pour une charpente, on prend un pick-up ou un camion.

    4) «Pas un appareil d’apprentissage» En suivant cette logique, un livre n’est pas un appareil d’apprentissage.

    5a) «La plupart des enseignants et le matériel pédagogique qu’ils utilisent s’appuient sur Word et PowerPoint» C’est un problème dû à un environnement monomaniaque Microsoft, pas un problème dû aux tablettes !
    D’autre part, en 2, vous regrettez (à tort) que l’usage de l’iPad ne forme pas à d’autres appareils et ici vous trouvez normal que l’usage exclusif des solutions (presque) gracieusement (& sûrement pernicieusement) offertes par Microsoft implique de n’avoir pas recours à des solutions tierces ou – à tout le moins – faites porter la responsabilités des difficultés rencontrées auxdites solutions.
    « […] l’utilisation de tablettes a entraîné des problèmes d’incompatibilité » Beaucoup de mes collègues se plaignent que leurs documents préparés sur « PC conventionnel » chez eux sur la version Office donnés par M$ sont « flingués » quand ils sont ouverts sur OpenOffice dont mon établissement s’est équipé pour ne plus payer de royalties; ce n’est pas un pb de tablettes.
    Il faut promouvoir un usage des formats aussi ouverts que possible (& là, ce n’est pas forcément évident ds un environnement à forte concentration propriétaire, la capture d’un marché reposant sur un écosystème, que ce soit du côté d’apple avec iOS ou du côté de Google avec [l’émiettement de) Android): format texte pur balisé en markdown, ou html, ou pdf… Ce n’est pas un pb de tablettes, c’est le problème rebattu des formats de fichiers propriétaires, illustré depuis 25 ans par le « conflit » Mac<>Windows, mais aussi Microsoft Works <> Microsoft Word pour prendre 1 exemple parmi des dizaines !

    5b) Quant aux proxies… c’est une constante de nos établissements pour sécuriser nos accès à internet, sans lien là encore avec les tablettes. Pour être carré… ces proxies nous emm** et s’ils nous protègent, ils servent aussi à fliquer.

    5c) «Mais le principal problème reste la capacité de stockage et le manque de ports USB. Cela implique l’utilisation de procédures plus complexes, comme par exemple l’usage de DropBox et de tous les problèmes afférents»
    • Le principal pb N’est PAS le manque de port USB. D’abord parce qu’il y en a un ! Avec un adaptateur certes, mais il est utilisable: on peut brancher une clé USB ou une carte photo sur un iPad.
    • le principal pb est celui du choix délibéré d’Apple de masquer le système de fichiers à l’utilisateur. L’objet « fichier » N’est PAS au centre de iOS (le système d’exploitation des iPhones / iPad), ce qui signifie qu’on ne sélectionne pas le fichier d’abord pour choisir ensuite l’application à utiliser pour travailler sur celui-ci. Ce sont les applications qui structurent iOS, au sens où chaque application crée puis gère ses fichiers; l’environnement iPad est cloisonné en autant de domaines qu’il y a d’applications.
    Ce choix a une base historique: iOS est un système d’exploitation (conçu à partir de 2003) pour un téléphone sorti en 2007, pensé au départ pour faire tourner 1 quinzaine d’applications Apple, le reste étant supposé être des « web apps ».
    Ce choix a été maintenu pour des raisons de simplicité et de sécurité: chaque application travaille ds son « bac à sable » et une appli ne peut pas « filer une vérole » à une autre.

    iOS est très simple et très sûr: implantable & sans virus.
    Android, plus récent, a fait le choix de garder le paradigme de l’explorateur de fichiers accessible de partout, avec l’avantage de ne pas dérouter l’utlisateur de Windows ou de MacOS, mais de ne pas masquer la complexité de la gestion de fichiers à quelqu’un qui ne veut pas en entendre parler. Qui n’a jamais vu une machine avec des images, courriers, etc, tous sauvés en vrac, parfois au milieu d’un répertoire système ?

    Mais iOS est lourd qd on n’utilise plus un iPhone mais un iPad avec des milliers de fichiers & des centaines d’applications, bref quand on utilise son iPad comme une machine de création, bien que le système a été adapté et permet à une application d’exporter son fichier vers une autre, sous le contrôle de iOS (Je simplifie).

    Cet usage créatif de l’iPad est bien au-delà de l’usage d’un outil confié à un élève ds le cadre d’une activité pédagogique. Mais il est faux que «les tablettes ne sont pas des outils adaptés aux enseignants»; un iPad est une véritable machine de création… au prix, c’est vrai, d’une adaptation des méthodes de travail:
    • utilisation de Dropbox ? Ce n’est pas réservé à l’usage des tablettes. Cela fait plus de 10 ans que j’utilise ce type de service pour synchroniser des machines différentes sur des lieux divers. De plus en plus de mes collègues (non utilisateurs de tablettes) y ont recours pour être certains au lycée d’avoir accès à leurs fichiers créés à leur domicile.
    • Là où l’utilisation des tablettes pèche encore, c’est ds la création de documents complexes. Taper du texte, formaté et bien mis en page n’est pas un pb. Stocker des fragments récupérés de ci de là non plus. Prendre des photos & les retoucher non plus. Enregistrer et retailler non plus. Fiilmer & monter pas davantage. Mais lorsqu’il s’agit de fusionner tous ces éléments en un tout cohérent, je vais plus vite sur un ordinateur avec toutes les applications ouvertes en même temps et une dizaine de bureaux virtuels simultanés.
    • Mais lorsqu’il s’agit de projeter aux élèves… J’ai une tablette de 300g avec accès à internet en WiFi, projection de mes documents PDF, projection et démonstration de logiciel, prise de notes manuscrites & projection par recopie d’écran à toute la classe, projection de mes « Power Point » (qui n’en sont pas 😉 ), etc
    Pas adaptée aux besoins des enseignants la tablette ?
    Allons donc !

    6) « iPad sont chers à l’achat et à l’entretien» Pas plus qu’un netbook et de bien meilleure qualité
    • « compliqués à mettre en œuvre en termes de réseau » NON ! WiFi (comme une classe mobile de portables. En plus simple)
    • « [compliqués en terme] de périphériques » Quels périphériques ? Cartes photo ? Aucun pb. Clé USB… problème du non-accès à l’explorateur de fichiers. Disque dur ? Tout ce qui est périphérique (ordinateur mais aussi stockage externe serveurs WiFi de fichiers est utilisable sans pb)
    • « Ils sont conçus pour être utilisés à la maison et non à l’école, dans les laboratoires ou les salles de classe » C’est archi faux ! Certains de mes élèves (peu nombreux) apportent & utilisent en classe leur iPad ou leur « Touch » (le règlement intérieur interdit l’utilisation des smart[phones]) & ça marche très bien. En quoi une tablette qui est plus petite et plus légère qu’un netbook (a fortiori qu’un Toshiba de classe mobile donné par la région) serait-elle moins adaptée à l’usage scolaire que ledit Tosh ?
    . «Ce constat a été dressé par l’Honnywood Community Science School » Veuillez fournir une URL s’il vous plait. Autrement, « l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours »…

    6b) « Fragilité»:
    • «Il existe donc une réelle interrogation sur la solidité de la technologie»
    C’est vrai aussi pour les ordi portables. L’expérimentation « un ordi pour tous » ds les landes a été une véritable hécatombe. Ce n’est pas, encore une fois, un problème spécifique des tablettes.
    • «équipements malmené […] les élèves ne semblent pas prendre particulièrement soin de quelque chose qu’ils n’ont pas acheté» Exact. Mais ce n’est pas le problème des tablettes. C’est un problème d’éducation.
    • «demandé 50€ aux parents par tablette, ces dernières coûtent en réalité 450€» Donc la caution est mal calibrée. Soit on ne laisse pas la tablette aux élèves (elle reste en classe au même titre qu’un matériel comme un microscope) et en cas de casse déclaration à l’assurance. Soit on vend la tablette en leasing aux élèves: c’est leur tablette à l’issue des 3 ans de lycée, à raison de 10€/mois; en cas de casse… le leasing continue à courir. Ils feront gaffe à leur machine.
    • Un iPad est très solide. Pas si on le passe au mixer. Mais rangé ds une housse légère, dans un sac à dos lambda, j’en ai un depuis mai 2010. Intact.

    7) Conduite de projet
    • «réunion […] qui a décidé d’introduire les tablettes à l’école […] bordélique. Les tablettes, [dissimulées] aux autres enseignants. C’est exactement comme cela qu’il ne faut PAS introduire les nouvelles technologies dans les écoles» Exact: informatique ou pas, hi-tech ou pas, il faut d’abord définir les besoins. Il faut d’abord envisager de modifier nos techniques d’enseignement, et procéder à des adaptations expérimentales avant d’arrêter un projet.
    Mais le bordel que vous décrivez n’est pas spécifique aux tablettes là encore, il est un problème structurel de l’EN en particulier, des administrations (pas forcément publiques) en général.
    • «si vous introduisez ce genre de choses, réservez plutôt une bonne part du budget à leur formation» Commencer par la formation. Poursuivre par l’utilisation « magistrale » par le seul enseignant. Puis quelques séances style « labo de langues ». Rien qui soit spécifique aux tablettes.

    8) Conclusion. Je ne peux donc que m’inscrire en faux sur la quasi totalité des points que vous soulevez (avez-vous utilisé un iPad ds votre pratique pédagogique?) soit qu’ils ne correspondent pas du tout à mon expérience poussée des tablettes, soit qu’ils ne concernent pas les tablettes:
    • «Les iPad [ont du style], mais c’est un style qui attire les adultes, pas les enfants» Faux. mais cela ne rentre pas en ligne de compte pour une politique éducative.
    . «[…] les iPad sont un luxe[…] J’en ai acheté un et je trouve ça bien» « Bien » pourquoi ? Pourquoi un individu élève ne tirerait-il pas bénéfice de ce que vous « trouvez bien » ?.
    • «Les élèves […] ne les utilisent [pas] lorsqu’ils en ont le choix» Pardon ? C’est faux. Mes quelques élèves qui ont des iPads ou équivalent les utilisent.
    • «Ces outils sont largement inadaptés à l’écriture» Faux
    • «[ces outils sont inadaptés] aux besoins de l’informatique» À l’informatique de Papa, celle qui changeait les vis platinées ds le cambouis, peut-être. Mais on ne définit pas une politique éducative d’ensemble sur les besoins d’étudiants en master de C++
    • «[ces outils sont inadaptés] aux besoins des technologies de l’information» Pardon ? Définissez « Technologies de l’information » ! Comment des tablettes pourraient-elles être inadaptées au « TIC » ?
    • «[ces outils sont inadaptés] aux besoins de la programmation» Déjà dit. Voir plus haut.
    • «[ces outils sont inadaptés] aux besoins des autres tâches lors du cursus scolaire» Quelles autres tâches ? (Voir plus bas quelques uns des usages que j’ai de mes tablettes)
    • «Ce sont des appareils de consommation, passifs et non pas actifs» C’est faux.
    • «utilisés pour lire» Et alors ? Il ne faut pas lire pour apprendre ?
    • « et non écrire» C’est faux
    • «avec une mise en avant de la consommation et non de la création» C’est faux. Ces outils sont ce que l’on en fait. Et ce sont des outils de création ! Avec les quelques bémols qu’il aurait été beaucoup trop long de détailler.
    • «Ils ne sont certainement pas adaptés à l’éducation» Ils ne sont pas adaptés à votre façon d’enseigner, ou bien vous n’avez pas su voir en eux autre chose que des outils pour surfer sur YouTube.
    • « Je suis conscient de passer peut-être à côté de quelque chose» Ah ça oui, alors. Pour info, quelques catégories d’applis & usages sur mes tablettes (plus de 1000): gestion d’EdT, de cahier de texte, gestion des élèves, gestion des absences, carnets de croquis, dessin, enregistrement audio, prises de fragments de notes au clavier, notes manuscrites, dictée vocale, traitements de textes & PAO, « scanner » & reconnaissance optique de caractères, gestion des PDF (lecture, réarrangement, découpages, verrouillage), tableurs, création & gestion de bases de données, photographie (panoramique, HDR, 3D-VRML), retouche photo, animation image par image & morphing, prise de vues & montage, catalogues de photos & catalogues de vidéos, présentation assistée par ordinateur, cartes heuristiques, dictionnaires français & langues étrangères, calculatrices [formelles], grapheurs, géométrie, cartographie, gestion GPS, prise de contrôle d’ordi à partir d’1 iPad, partage d’écran entre iPads (en cours de test), lecteurs de livres multimédia, manuels scolaires & programmes, recherche de ressources interactives sur internet (iTunes U, Sophia Antipolis,…), des cours interactifs de physique, astronomie, simulations numériques, acquisition informatisée de données & traitement (ceci est encore embryonnaire), planétariums, éphémérides, ressources de physique et de chimie, géologie, biologie, écologie, des mementos Unix / HTML/PHP/…, des outils système & réseaux divers…sans compter butineurs internet, lecteurs de flux RSS, des journaux & revues, gestion des mails & autres outils pour communiquer, visionneuses vidéo, musique, podcasts, radios, … bref les trucs pour consommer passivement 😉

  18. Bernie

    Bof. Cet article n’apporte rien. Il est quelque part idiot de comparer une tablette tactile avec un ordinateur personnel. Chacun de ces appareils doit être utilisé dans le contexte qui est le sien.
    BM

  19. François

    Voilà un beau ramassis d’âneries écrit par des gens qui n’ont soit jamais utilisé de tablettes avec leurs élèves, soit qui n’ont jamais su en tirer partie.

    Ça fonctionne, c’est pratique, je le vois tous les jours. C’est un gain de temps et d’efficacité phénoménal tant pour l’enseignant que ses élèves. Mais encore une fois il faut maîtriser un minimum l’outil.

  20. Alain (Forest)

    L’article (en anglais) concernant le constat qui a été dressé par l’Honywood Community Science School. Il ne faut pas en prendre des morceaux, mais le lire dans son entièreté !

    http://www.dailymail.co.uk/news/art

    Alain

  21. Louchtifada

    Pour BLM
    https://www.google.fr/url?sa=t&amp;…
    Merci pour votre analyse très construite.
    Et, accessoirement, cela m’a permis de prendre une bonne pinte de rire en lisant la traduction d’une des pages proposées par le moteur de recherche (y’a des progrès à faire dans ce domaine …)
    Le « comprimé » proposé par cette école risque de grever la « Secu » britannique :
    « Les comprimés ont été fournis à l’école sur un contrat de location de trois ans, et donné aux élèves gratuitement. » (et en plus ils comptent leur faire « rendre » ? Beurk ! )
    Les enseignants eux n’ont pas eu droit à ce traitement « médical » :
    « Honywood n’a pas fourni aux enseignants des comprimés, et n’a donc pas fonctionner session de formation pour les enseignants. »
    Pas étonnant alors que ça fonctionne mal … 😉
    Bon je vous le dis : filer des comprimés aux élèves pour améliorer les résultats scolaires, avec cette méthode pédagogique ils vont prendre la commission antidopage sur le paletot !

  22. Louchtifada

    A propos du prix des « tablets » il a certainement été « comprimé » ;-))
    Autres remarques, sérieuses celles-la : l’auteur de l’article est britannique et le taux d’équipement en nouvelles technologies des écoles de son pays n’a rien à voir avec la France, à la traîne en ce domaine en Europe.
    La situation économique guère brillante n’incite pas à croire que les choses vont évoluer de manière significative avant plusieurs années. Où en seront-nous avec les TICE à ce moment-là ?
    Les TBI seront obsolètes, les écrans tactiles les auront supplantés et il y aura sans doute des tablettes bien plus évoluées … ( et moi je serai, peut-être, à la retraite : chaque année, je calcule que c’est pour dans 5 ans … ça me rappelle parfois un film : Le jour sans fin 😉 )

    Il me semble qu’une agence du numérique est envisagée au sein de l’Education Nationale : c’est une belle idée. J’espère que les décideurs auront les moyens de la faire fonctionner efficacement … et qu’elle saura exploiter utilement ce genre d’article, de manière constructive.

  23. Lionel

    A quoi peut servir une tablette à l’école ?
    http://sicestpasmalheureux.com
    Bilan d’une des utilisations.
    http://sicestpasmalheureux.com/2013
    Une utilisation intelligente, et qui de plus apporte à l’élève ce que pour le moment le système français, incapable de se remettre en question est incapable d’apporter, et pourtant indispensable à la vie, et en particulier au temps qui attendent les élèves d’aujourd’hui.
    La confiance en soi.
    Mais cet enseignant a aussi apporté une solution intelligente à l’échec scolaire dans sa classe.
    Est-ce possible sans tablette. Oui, mais il faut avouer qu’ici ça sera bien plus compliqué.
    Les autres débat, système fermé, ordinateur portable, etc… Sont des débats stériles et qui n’ont pas lieux d’être. D’ailleurs dans cette école il teste différentes tablettes, et bizarrement le mieux pour les élèves reste le système fermé. C’est la seule sur laquelle il peut tout faire, c’est le comble.
    La question n’est donc pas est-ce utile ou pas?
    Mais est-ce bien utilisé ou pas?
    Il est facile de critiquer de mauvaises utilisations afin de se rassurer à propos de ce que l’on pense, mais ce qui tire réellement vers le haut, c’est de critiquer à cette fin est de mettre en valeurs les bonnes utilisations.

  24. Lionel

    Pour revenir plus à l’article, il est vrai que c’est peut pratique pour faire du codage par exemple, écrire et finaliser un mémoire par ex. Et là je vous rejoins complètement.
    Cela dit l’ipad n’est pas tant passif. On peut réellement créer avec. Mais l’utilisation n’est pas la même. Ca serait plus un complément.
    Faire du codage ou écrire un gros documents se fera sur un ordinateur. Mais même si c’est minoritaire, certains utilisent l’ipad aussi pour écrire. A titre perso, je tape presque aussi vite (à 10 doigts) sur l’ipad que l’ordi.
    (Est-ce que le but est que des enfants apprennent à taper à l’ipad ou à l’ordi ? Je pense que non, mais ce n’est pas la seule utilisation de l’ipad. Le but n’est pas d’y faire taper des heures pour apprendre à écrire)
    Par ex mon utilisation : Je peux l’utiliser pour gérer mon blog, écrire, retoucher du code (en même temps je ne fais que retoucher de l’ordi ou de l’ipad). Je l’ai tout le temps sous la main, la batterie dure longtemps, etc… Après rien n’empêche de finaliser le soir sur l’ordinateur.
    Pour se déplacer avec sa bibliothèque, avec du contenu, c’est vraiment pratique. Je dirais même que ça change la vie. Et ça permet aussi de travailler. Lire sur l’ordinateur, c’est quand même vraiment pas super.
    Au final quand il s’agit de faire un choix entre l’ordi et l’ipad en se déplaçant, l’ipad l’emporte au la main, mais c’est un choix perso.

    Je trouve l’ipad réellement utile pour les jeunes, j’élargirai juste un peu plus la tranche d’âge que vous.
    Pour les plus grands, c’est une question de choix avant tout.
    Pour les enseignants, c’est plus une question d’habitude. Voir le lien que j’ai donné au-dessus. C’est vrai que dans l’exemple que vous donnez, là, c’est plus de la bêtise quand aux choix qui ont été fait.
    Merci pour ce billet, qui amène à réfléchir sur la place des tablettes, et surtout sur qu’est ce qu’elles peuvent apporter et comment les utiliser.

  25. Mirmo19

    Merci pour les commentaires, qui sont plus intéressants et construits que l’article qui ne repose sur pas grand chose à part des idées reçues.

  26. chiropter

    J’aimerai juste souligner que vous parlez tous d’engin diablement démesurés pour vos usages (un ultrabook pour saisir du texte me vrille encore les yeux…) Manifestement, vous avez énormément d’argent à jeter par les fenêtre : les tablettes, c’est sympa, mais c’est vrai que j’ai du mal à imaginer que ça puisse servir à créer (10″ ce n’est pas gras, et si la moité est cachée par le clavier ou par vos doigts, ça fait peu…) un netbook et un GNUnux ça fait des merveilles en autonomie, prix, longévité… Mon netbook acheté 300€ (et ma wacom à 60€ pour répondre à BLM) font des merveilles pour 1,5 kg me coûtent bien moins cher que n’importe quelle tablette pour des possiblité équivalente (enfin, j’imagine, je ne connais encore aucune tablette qui permette de faire tout ce que je fais avec mon atom anémique…)

    J’ai lu aussi que discuter de la fermeture du système était vain : surprise, non ! En laissant nos écoles acheter des iPads (ou n’importe quel apple, Microsoft ou Google), on les laisse enchainer nos enfants à un système (qui vaut ce qu’il vaut) duquel ils auront bien du mal à sortir et on les condamne donc (j’éxagère, mais pas tant que ça) à acheter du matériel et du logiciel X toute leur vie (c’est la politique d’apple et de microsoft depuis longtemps d’envahir les écoles pour que les jeunes utilisateurs croient que le système est monolithique et qu’ils n’aillent pas ailleurs). Alors après, on pense ce qu’on veut de ces systèmes, mais la place de l’école n’est certainement pas de satisfaire (et en payant la patente) les volontés marketing de grands groupes. De plus, ces systèmes permettent d’en faire plus… Je répondrais faux aussi, s’inicier à la programmation sur ces systèmes est ardu, compliqué pour un novice, ce n’est pas le cas de GNUnux. Il y a moins d’applications libres : oui, mais elles sont bien plus accessibles à la bourse d’un collégien, il n’y a actuellement à ma connaissance que GNUnux qui permette d’écrire un œ sans passer par des manipulations difficiles (c’est peut-être idiot, mais ça me paraît capital à l’endroit ou l’on espère leur apprendre l’aurtograf). De plus, je trouve abjecte que de grandes société (spécialisées dans l’informatique, pas l’éducation) viennent apprendre a des professionnels de l’éducation comment faire leur travail tout ça pour récupérer leur devises sonnantes et trébuchante.

    En bref, la tablette a peut-être un avenir dans l’éducation, mais c’est aux instituteurs, professeurs d’en décider (et je connais plus d’un prof plus passionnant avec une craie qu’avec un ordinateur dans les paluches) et certainement pas, ni aux sociétés de l’informatique ni aux geeks de tout poils venant donner leurs avis brillants d’incompétence sur des blogs…

  27. Ginko

    Nan mais moi je comprends tout ces gens qui défendent les projets qui dépensent des millions pour offrir gratos ou presque des tablettes à leurs chères petites têtes blondes.

    Après tout, ces gens là sont tellement fiers de se pavaner avec leur écran tactile à 500€ qui les rends tellement plus chics, hypes, beaux, intelligents, etc. (C’est dans les pubs et les magasines, c’est forcément vrai !) Et puis si on donne ça aux enfants, ben ça va marcher pareil : ils auront de meilleures notes, mangeront des haricots verts et seront tellement plus beaux et gentils ! Il y a de quoi être fier !

    Enseignons le numérique à nos rejetons. C’est bien le numérique : plein de couleurs, de formes, de mouvement ! Mais alors surtout pas les sciences informatiques ! On ne sait jamais, il pourraient comprendre les enjeux des évolutions de la société actuelle :s

  28. Glouk

    @ chiropter :

    « il n’y a actuellement à ma connaissance que GNUnux qui permette d’écrire un œ sans passer par des manipulations difficiles »

    Et bien non. Mac OS permettait déjà un accès facile à ce caractère (et bien d’autres) des années avant que n’existe même une vague idée d’un projet appelé à se concrétiser un jour sous le nom de Linux.
    C’est un détail — mais qui devrait inciter à revoir certaines certitudes, en se demandant si leurs fondations ne sont pas également des croyances fausses…

    « En laissant nos écoles acheter des iPads (ou n’importe quel apple, Microsoft ou Google), on les laisse enchainer nos enfants à un système (qui vaut ce qu’il vaut) duquel ils auront bien du mal à sortir et on les condamne donc (j’éxagère, mais pas tant que ça) à acheter du matériel et du logiciel X toute leur vie »

    En quoi les condamne-t-on à ça ? En quoi les enchaîne-t-on à un système ?
    Et en quoi ces pauvres petits se retrouveraient-ils moins « enchaînés » à un système si le système qu’on leur mettait entre les mains s’appelait GNU/Linux ?

  29. Gigaflop

    Connaissez-vous la règle des 3-6-9-12 adoptée par les pédiatres français à propos de l’utilisation des écrans/iPad/TV/console ?
    Voir : http://www.squiggle.be/serge-tisser

    En résumé :
    Mais que signifie au juste la règle « 3-6-9-12 » ? Rappelons la brièvement
    1. Pas d’écran avant 3 ans, ou tout au moins les éviter le plus possible
    Parce que de nombreux travaux montrent que l’enfant de moins de trois ans ne gagne rien à la fréquentation des écrans (1) .
    2. Pas de console de jeu portable avant 6 ans
    Aussitôt que les jeux numériques sont introduits dans la vie de l’enfant, ils accaparent toute son attention, et cela se fait évidemment aux dépens de ses autres activités. En outre, avant que l’enfant ne sache lire, les seuls jeux possibles sont sensori moteurs et basés sur la stéréotypie motrice (2) .
    3. Pas d’Internet avant 9 ans, et Internet accompagné jusqu’à l’entrée en collège
    L’accompagnement des parents sur Internet n’est pas seulement destiné à éviter que l’enfant y soit confronté à des images difficilement supportables. Il doit lui permettre d’intégrer trois règles essentielles : tout ce que l’on y met peut tomber dans le domaine public, tout ce que l’on y met y restera éternellement, et tout ce que l’on y trouve est sujet à caution parce qu’il est impossible de savoir si c’est vrai ou si c’est faux.
    4• Internet seul à partir de 12 ans, avec prudence
    Là encore, un accompagnement des parents est nécessaire. Il faut définir avec l’enfant des règles d’usage, convenir d’horaires prédéfinis de navigation, mettre en place un contrôle parental…
    5. Une règle nécessaire, mais pas suffisante
    Enfin, si la règle « 3-6-9-12 » est nécessaire, elle n’est pas suffisante à elle seule. Cadrer le temps d’écran, et cela à tout âge, est essentiel. Entre 3 et 5 ans notamment, les enfants n’ont rien à gagner à passer plus d’une heure par jour devant un écran.

    Pour plus d’info, chercher « Serge Tisseron » sur le net, vous y trouverez une mine d’info sur les méfaits d’une mal-utilisation des médias électroniques / TIC.

    Il y a aussi l’avis de la Société des Sciences qui pourrait étayé cette discussion : http://www.academie-sciences.fr/act

  30. Arnaud

    Marrant que personne ne parle d’ebook (kindle ou autre)
    Ça permet d’emporter un paquet de bouquins, ça a une meilleure autonomie que tout ce dont vous parlez. Ça permet de faire des recherches dans le texte, de partager des notes, c’est super léger … Et ça coute beaucoup – cher. Bref, un bon complément a l’ensemble des outils classiques collège/lycée

  31. BLM

    @Chiropter: «il n’y a actuellement à ma connaissance que GNUnux qui permette d’écrire un œ sans passer par des manipulations difficiles»
    Sur Mac: Alt+q : œ <— Voilà !
    (vachement difficile comme manip… Et c’était déjà alt+q en 1988. Où était Linux alors ? Qui parlait de «geeks de tout poils venant donner leurs avis brillants d’incompétence sur des blogs..» ? Se faire traiter de « geek » par un linuxien est un plaisir rare ;-D )
    En majuscule ? Comme ça : Œ ? Alt+ Q, normal.
    Quelques autres pour la route: ?, ç , µ , ß , ? , ? , æ , ? , ? , ? , …
    Ça suffit où je continue ? (Les caractères ci-dessus ont tous été faits avec Alt+touche alphabétique)
    Mais on peut aussi « accentuer/modifier » n’importe quelle lettre (en maximum 3 touches) pour écrire en langue étrangère: å, á (Alt+e puis a) , à , â , ä , ø , ñ (Alt+n) , Û (Alt+i puis U) … Je continue ?
    Des maths ? OK: ? , ? , ? , …
    Tiens un peu de Braille pour la route (Ben, oui, les aveugles existent. Et peuvent travailler sur un Mac « natif », avec un périphérique de saisie Braille) : ? ? ?
    Avec un peu d’arabe, de cyrillique et de thaï en pousse-café (sans aucune manip compliquée) : ?? ? ? — ? ? ? — ? ?
    Bonne journée à tous
    PS: sur un iPad, ça marche aussi 😉 Une pression sur la touche « mappemonde » —> Menu des claviers (listant les claviers natifs pré-sélectionnés dans les réglages) —> et ds le même texte on tape en latin, en arabe, en thaï, en russe (parce que le clavier s’affiche en latin, en thaï, etc)

  32. BLM

    Ah ? Ben désolé: il va falloir me croire sur parole (ou délaisser sa console Linux ;-> pour aller sur un clavier de Mac…), le blog n’accepte pas tous les caractères de l’UTF-8.
    Tous les « ? » remplacent les symboles un poil ésotériques (math, Braille, et langues non latines)
    Quel dommage !

  33. roc0

    Bonjour,

    A la lecture des commentaires, et de l’article, les tablettes hybrides sous W8 me semblent un bon compromis … gestion plus aisée, possibilité d’utilisation en mode clavier/périphériques/usb complet, accès aux applications x86, etc …

  34. JPC

    Bonjour
    Je trouve cet article sans grand intérêt car visiblement écrit à la va-vite et sans connaissance précise du sujet.
    Par contre au-delà des commentaires des pros-linux qui ont toujours tout compris mieux et avant tout le monde, certains commentaires sur les usages en classe sont eux intéressants.

  35. Max89

    Je vais répondre a cette article en étant moi même élève:

    1) les élèves n en achète? Vous plaisanter! La plupart des familles de maintenant en on au moins un.
    2) je suis dsl mais contrairement a ce que vous dite les étudiants préfère les tablette pour leurs facilité le travail et pour la place qu il gagne. Et il est autant facile de faire des recherche ou écrire avec une tablette qu avec un ordinateur ( c même plus simple)
    3) ça je suis d accord les employer ne s en servent pas mais il n ont plus un cartable de 9 kilo a porter chaque jour….
    4) pourquoi cet engouement? Et bien tout simplement pour réduire nettement le poids du sac.
    5) nous pouvons très bien apprendre a écrire sur des tablettes. Le papier est une futilité.
    6) c vrai que l on utilise souvent Photoshop, illustrator ou encore 3D studio en cours! ( si vous ne l aviez pas compris je suis ironique 😉 )
    7) ici nous parlons des primaire, collège, lycee. Pas universite ou etude spécialise.
    8) les cours serait intégrer dans l iPad. Pas besoin d écrire.
    9) ceux qui disent ça ne sont pas habituer aux tablettes mes aux ordis. Avec un minimum d entraînement ont peut tjrs s habituer. Et pour ce qui est du stockage 32 go je pense que c suffisant! 😉
    10) pour ce qui est question prix les établissement qui passe aux iPad ont les moyens. Question soins il faudra mettre en place de grosse punition comme conseil de discipline ou heure de colle ou même rembourser l iPad. Je pense que l élève comprendra quand il verra la tête des parents quand il recevront la facture! 😉
    11) tout cela est une question d organisation! Ils sont quand même bien capable d organiser qqch comme cela tout de même!
    Conclusion: je pense que c un bon moyen de passer de qqch si je peux dire archaïque a qqch de plus moderne! Cela fait 150 200ans que l on utilise du papier! Il est temps d utiliser de la technologie! Et puis on ne se tuerais plus le dos avec des sac pesant de 5 a 10kg!
    Je parle en conaissance de cause! Donc croyez moi!
    Sinon merci de m avoir lu et bonne journée bonne soirée ou bonne nuit! 😉
    Cordialement
    Maxime
    Ps: pardon pour les fautes! 😉

  36. Sébastien C.

    Ouawww ! Mairci Max89 pour se taimoignâge ; on sant vrémant l’aubgaictivitè den se ke tu aicri. sé supair maiga aifiquasse, pa ke pourre l’aurtaugraffe, mé oçi pourre aprandre la çinttaxe ! Moi, jé kité l’aikol a douse en et je çavé a painne aicrirre a l’aippauke ; sé surre ke çi geavé u un pad, joré fé ottre chauze ke meu taurché avek!!! Ai puis, kan tu aikri : « Cela fait 150 200ans que l on utilise du papier! », on sant vrémant ke tais konéçensses istaurrikes çon vacheumant aitaillé !

    raispai !

  37. Max89

    Ba dsl pour le 150 200ans je connais pas tout! Et pas la peine de te foutre de ma gueule!! Je te dit que ça sera beaucoup plus simple pour les enfants c tout! Et puis si ça te plaît pas ba casse toi et fais pas chier!

  38. Sébastien C.

    « Non », cela ne me plaît pas et « non » je ne me casserai pas et continuerai à soutenir que ce genre de « produit » n’est là que pour asservir ; non pour élever. Le niveau en est là : orthographique, culturel, politique (si ça te plaît pas casse toi) et il faudrait encore accepter ces wagons d’inepties et de bêtises dominantes par ces gens dont l’argumentaire rhétorique frise le zéro absolu, se battant la coulpe à ne surtout pas leur renvoyer la laideur de leur image ?

    « Non » Max89 ; simplement « Non ».

    Sois donc instruit du fait que je continuerai, ici ou ailleurs, à chacune de tes interventions à spécifier tes faiblesses, aussi lâchement que tu contribues toi-même à la pourriture du monde dans lequel il nous est, encore, donné de vivre ensemble. Tu n’as pas à m’imposer de « me casser » parce que ton petit égo aura été un brin bousculé par mes sarcasmes. Commence par apprendre que le monde que tu prônes, n’a RIEN de « technologique » mais tout de « technique ». Et toi, petit Homme, tu dis « Oui » à cette technique sans en connaître la moindre des conséquences, avec tes yeux d’enfant aveuglé, comme les papillons dans la nuit par la lumière des projecteurs. On pourrait dire que c’est ton problème et lui seul. Seulement voilà, n’oublie pas, petit Homme : on vit encore ensemble et ça, même moi je n’y peux rien.

    Donc tu notes aussi qu’il m’est encore donné, moi, de savoir changer de ton. C’est là une chose qui m’arrive souvent ; encore faut-il avoir suffisamment d’intelligence pour m’en donner l’envie.

    Si petit Homme vouloir grandir, moi faire volontiers courte échelle. Sinon petit Homme tomber dans ravin ce qui probablement dommage être.

  39. Max89

    Déjà tu n’a pas a me dire petit homme ce n ai pas parce que tes idées ne sont pas les même que les tiennes que ta a m insulter. Si, pour toi, j ai été trop violent pour toi en disant « casse-toi » je m en escuse. Et puis de toute façon on arrivera jamais a avoir les même idées. C comme si je défendais les idées de marine le pen et toi celui de jean Luc melanchon. Bref je pense qu il vaut mieux s arrêter la car cela ne sert absolument a rien. À bientôt.

    Cordialement
    Max89

  40. Incontinentia Buttocks

    Max89, vous écrivez que

    « 8) les cours serait intégrer dans l iPad. Pas besoin d écrire. »

    Je m’interroge. N’est-ce pas en écrivant qu’on apprend à écrire correctement ? Bien que parfois, en lisant certains textes je me permets d’en douter, je serais prêt à mettre ma main au feu que si je n’avais jamais du écrire durant ma scolarité, je ferais au moins trois fautes par phrase. Il est clair qu’alors que j’étais un enfant*, j’aurais préféré avoir un correcteur orthographique automatique durant les dictées, mais maintenant que j’ai pris du plomb dans la cervelle, je n’ai plus le moindre regret.

    Pour en revenir à ma question, pourquoi pensez-vous qu’il est mieux de ne pas écrire à l’école ?

    *: Penser à ma jeunesse me donne envie de me castrer pour éviter de devoir supporter ma propre progéniture.

  41. Sébastien C.

    Max89 -> « tu n’a pas a me dire petit homme »

    Bien sûr que si.

    Commence par ne pas dire « casse-toi » à tes interlocuteurs ; ça leur donnera envie d’un début de réciproque.

    Apprends ensuite à écrire avec autre chose qu’un iPad de merde qui castrera ta propre descendance par la pollution qu’il impose, ne serait-ce que pour pouvoir prétendre à au moins un peu de crédibilité dans tes affirmations. Une faute à tous les mots, pour se voir prétendre qu’il est superflu d’apprendre à écrire, tu m’excuses, poussin, ça défrise un peu les vieux cons dans mon genre qui ont dû faire cet effort à vingt ans, faute d’un système qui produit la nullité crasse dont ta non-pensée est le jus.

    Parce qu’au vu de la façon dont tu n’es même pas capable de LIRE que j’ai mis une majuscule à « Homme » pour la reproduire au minimum (si tant est que tu en saisisses le sens), je dois effectivement reconnaître que l’adjectif correct n’aurait pas du être « petit »…

    N’oublie pas le ravin évoqué plus haut ; encore une fois, ça n’est pas dans ma nature de t’y pousser. Mais n’oublie pas non plus que le système que tu vantes sera le premier à t’écraser et te broyer. Ce jour-là, la porte de gens dans mon genre te sera ouverte, sans doute plus que tu ne peux même l’imaginer aujourd’hui. Mais il te faudra encore acquérir cette humilité de reconnaître que tu t’es trompé, et que « petit Homme », tu fus.

    Dans le cas contraire, on se forcera au plaisir de te voir écrabouillé par ceux-là même que tu as divinisé sur l’autel de ta « technologie », et crois-moi, en aucune façon cela ne pourra être « cordialement ».

  42. Max89

    Bon c bon ta fini c juste un commentaire sur l utilisation ou non de l iPad c pas le déclenchement d une guerre mondial tu peut descendre de ton échelle parce que je te trouve bien haut. Et puis oui je fait des fautes mais c sur le net j écris le langage SMS! Ah mais *rire sarcastique* c vrai tu ne connait pas tu est trop « âgée » pour comprendre. C seulement les « petit homme » comme tu dit si bien qui utilise ce langage! Je te donne juste un conseil: descend un peu de ton arbre car quand tu va tomber tu risque de te faire mal.

  43. Sébastien C.

    Bonne vie dans ton monde, petit Homme ; ne lève pas trop la tête ça risquerait de te donner le vertige. Et puis c’est bien connu que la lumière du soleil est aveuglante ; et tes yeux sont plus habitués à celle de l’écran dont on sait bien qu’elle n’a pas la même intensité. Contente-toi donc de manger les racines de l’arbre sur lequel je me trouve et reste petit, Homme, puisque c’est là ton désir. Ne crains pas non plus pour moi : la branche sur laquelle je suis assis est solide ; c’est l’abondance de lumière qui t’en fait mal apprécier la résistance. Pour ce qui regarde ma souplesse de déplacement, de branche en branche, je te rassure encore : j’ai beau être très vieux, je te surprendrais d’une souplesse que ta jeunesse ne connaît pas.

    Pour info, je suis, de fait et de ton point de vue, forcément très âgé ; mais ton langage SMS m’est tout à fait compréhensible. Tu notes aussi que c’est quand je le parle que tu nous fais une crise de petit Homme blessé par nos singeries… D’ailleurs tu as raison sur ce point précis : c’est un langage qui ne se risque pas au respect. Ceci me fait te dire encore à quel point je suis convaincu que tu es toi-même parfaitement capable de comprendre mon propre langage même si, par contre, tu n’es pas exactement prêt à pouvoir l’écrire. Partant, il te faudra tirer la conclusion qu’il m’est moins donné de te prendre pour un con que la réciproque ; je te souhaite une bonne réflexion de cet aspect des choses.

    Surtout, merci infiniment de nous avoir éclairé sur le fait que les iPad et autres babioles du genre sont effectivement parfaitement adaptés aux gens dans le tien.

    Je t’embrasse, petit Homme ; très fort.
    🙂

  44. Ginko

    Mais LOOOOOL quoi !

    @Sébastien C., c’est drôle de jouer avec des petites choses innocentes gorgées de vanité… mais c’est aussi assez inutile : seul le poids des ans pourrait infléchir sa façon de penser.

    Là où c’est intéressant, c’est qu’il nous donne un aperçu de ce que peuvent penser les jeunes de sa génération (fussent-elles des pensées particulièrement stupides) : qu’ils peuvent écrire plus vite que sur papier et même peut-être sur clavier « physique » (perso j’y croit toujours pas), que ça ne les gênent pas (contrairement à nous, vieux bouts de bois flottant psychorigide) et que le côté léger, mobile et hype du bousin compense tous ses prétendus inconvénients.

  45. Max89

    Déjà ginko merci de ton commentaire! 😉 et puis Sébastien bah reste dans ton petit monde a toi puisque tu ne veut pas ouvrir ton esprit a d autre chose que tes petite habitude. Je c ce que tu est tu est un de ces adultes qui croit que les enfants n ont aucun droit et doivent de taire face a leurs aînées. Et bien tant pis reste enfermer dans tes idées qui, pour moi, sont fausse. Je te souhaite bien du courage pour supporter, dans les années avenir, l évolution de notre société qui, pour moi, sera technologique et qui pour toi sera trop dur a supporter pour ton petit ego. Ce jour la tu te diras « mince le petit homme avait raison! ».
    Je te souhaite encore une fois beaucoup beaucoup de courage pour les années avenir.

  46. Sébastien C.

    @Ginko : Rassure-toi ; ce n’est pas à Max89 que je m’adresse essentiellement. Ce serait réellement terrifiant de ma part sinon.

    @Max89 : Bravo petit Homme ; tu as bien compris, analysé, et reçu le commentaire de Ginko. Continue comme cela ; mais surtout évide de le relire ; ce n’est pas bon de relire trop.

  47. Max89

    Ginko était quand même principalement avec moi.

  48. dude

    @Sébastien C.
    Cher collègue (en espérant me tromper), je suis outré de ton attitude face à Max89. Qu’est-ce qui justifie autant de condescendance et de hargne envers qqun qui ne fait rien d’autre que donner son avis. Lui au moins est dans le sujet de l’article. Toi, tu ne fais que flatter ton égo ô combien démesuré (onanisme mental???), en rabaissant l’autre.
    Est-ce l’attitude d’un formateur adulte? pas sûr… il doit pas faire bon être en désaccord avec toi dans tes classes. Si c’est cela ta vision de l’apprentissage de l’autonomie, change de job, tu feras moins de dégâts.

    @Max89
    Laisse-toi pas démonter par des pauvres types sous prétexte qu’ils maîtrisent le verbe. Son attitude est inadmissible et lâche. Tu as pris la peine de donner ton avis, y a du juste et du faux selon moi, mais au moins tu apportes une contribution intéressante contrairement à l’autre psychopathe!

  49. Sébastien C.

    @dude :

    Ouiiiiiii !!! Enfin quelqu’un qui comprend le Bien et qui est dans le Vrai ! Tant de choses dans votre réaction, cher collègue, qui illuminent ainsi mes nuits !

    – le fait que nous puissions, vous et moi, être des « collègues »,
    – ma parfaite condescendance à l’endroit d’autrui,
    – mon onanisme assumé (ooooups, pardonnez mes ardeurs cher collègue, je vois bien qu’il en fût tant et tant que je vous aurai par mégarde quelque peu tâché),
    – ma psychopathie chronique vous poussant, je l’espère, à un minimum de compassion.

    Vous faites dans le Social cher Ami ? Comme vous en avez de la chance ! Moi, je suis dans le religieux ; tendance intégriste ténébreux (même pas beau, c’est très triste). Je veux dire qu’en plus, il vous faut noter ma méchanceté gratuite, mon animosité par trop refoulée, mes dents longues et jaunes, ma bave crasse, mon suint puant, ma laide-bosse et, pour tout vous confier, mon rire : tellement sardo-nique. Vous parlerais-je de mes verrues pestilentielles ? Parbleu non ! Car ce serait, en vérité, vous faire fuir trop loin et devoir ainsi renoncer à la joie ravie que vous m’apportez, là, sur ce plateau d’argent par vous tant astiqué. Gardez-vous toutefois je vous prie de m’en confier l’épaisseur du plaqué.

    Mais que Dieu vous bénisse mon enfant ! Et qu’Il fasse que vous ne vous trompiez ! Nous n’attendions que vous pour relever la hauteur du débat par moi abaissée ! Que dis-je cher collègue ; vous nourrissez ma trollitude compulsive, vous accomplissez le plan divin du Mal ! Comme il est bon de vous lire « Laisse-toi pas démonter » ! On vous sent si distant de condescendance et si proche de l’humain dans ce qu’il a de plus beau ! Comme est savoureuse cette syntaxe négative à la formulation très « peuple » qui nous fait rappeler ce chef d’État qui savait tant en user ! Oh oui mon Doudou, donnez-nous encore de ce paternalisme-là ! Il est tant avisé à garder les Hommes petits comme il s’entend que nous le désirerons vous et moi !

    Au-théâtre-ce-soir les coulisses ne sont pas les seules à s’esclaffer ; la salle est comble de cette commedia dell’arte. Cher « collègue », vous êtes Bon, moi mauvais ; de grâce, poursuivez.

    P.S. : @Incontinentia Buttocks
    Sois gentil, mon Chéri, de ne jamais apprendre aux profs qui se piquent de socialité à pousser de l’index sur les liens des signatures ; outre que ça pourrait les rendre psychopathes au cliqué de la tienne (mon Dieu, mais quelle hÔrreur !!!), le monde dans lequel on vit est suffisamment effrayant pour ne pas, en plus, leur laisser imaginer que l’on puisse posséder une certaine maîtrise du Verbe sans jamais avoir eu à mettre un pied dans le leur. Je t’embrasse mon Chéri ; pas sur ton Verbe s’entend, ce n’est pas l’endroit.

  50. dude

    @Sébastien C.

    Tu vois que tu sais faire preuve d’un peu de bon sens quand tu veux… Dommage que ce soit noyé dans une telle diarrhée verbale… ce fut un plaisir de te faire réagir cher collègue… surveille ta tension.

  51. Sébastien C.

    @Dude,
    Merci de votre attention à l’endroit de ma tension ; mais ne craigniez rien cher collègue, plus hypotendu que moi, cela n’est pas possible. Pour ce qui regarde mes diarrhées, vous les économiserez à tous en commençant par cliquer sur l’endroit mis gracieusement à votre disposition. Outre que cela vous permettra de comprendre que l’on ne puisse avoir vous et moi quoique ce soit à partager, cela démontrera, aussi, au monde, que vous pouvez, peut-être, envisager qu’il en soit d’autres que le vôtre.

    Une économie d’octets en quelque sorte.

  52. Serge Muscat

    Bonjour;

    Je suis tout à fait d’accord avec le fond de cet article. Une tablette ne remplacera jamais un ordinateur portable (ou fixe). C’est un objet qui rend le lecteur passif et pas du tout adapté à la création. Cela va même plus loin: pour les ébauches d’un écrit quelconque, rien ne vaut une feuille de brouillon papier. Ces tablette me font penser au roman 1984, où l’individu reçoit de l’information mais ne peut pas en envoyer. C’est une communication à sens unique, presque comme la télévision. Mettre des tablettes entre les mains des jeunes élèvent ne fait qu’inhiber leurs facultés de création. Mieux vaut donc acheter un ordinateur portable, qu’une tablette. Apple sait créer de faux besoins avec sa publicité outrancière. Il est donc nécessaire de ne pas se laisser prendre au jeu de l’effet de mode, et de réfléchir aux besoins réels des personnes.

    S.M.

  53. Serge Muscat

    Bonjour;

    Je suis tout à fait d’accord avec le fond de cet article. Une tablette ne remplacera jamais un ordinateur portable (ou fixe). C’est un objet qui rend le lecteur passif et pas du tout adapté à la création. Cela va même plus loin: pour les ébauches d’un écrit quelconque, rien ne vaut une feuille de brouillon papier. Ces tablettes me font penser au roman 1984, où l’individu reçoit de l’information mais ne peut pas en envoyer. C’est une communication à sens unique, presque comme la télévision. Mettre des tablettes entre les mains des jeunes élèves ne fait qu’inhiber leurs facultés de création. Mieux vaut donc acheter un ordinateur portable, qu’une tablette. Apple sait créer de faux besoins avec sa publicité outrancière. Il est donc nécessaire de ne pas se laisser prendre au jeu de l’effet de mode, et de réfléchir aux besoins réels des personnes.

    S.M.

  54. Mep

    Beau procès en sorcellerie contre les tablettes.

    Ce ne sont ni plus ni moins que des ordinateurs dotés d’un écran tactile ! Leur OS est adapté au tactile et leur mode de fonctionnement est un peu différent de ce qui existait avant…

    Dire qu’il y en a qui étaient contre les automobiles, les machines à laver, les yéyés, les télévisions, internet, les téléphones portables etc…

  55. mep

    Et j’ai oublié les pire de tous : le livre !!!

    SVP ne brûlez pas tout !

  56. JosephK

    Euh… perso, je ne suis pas fondamentalement contre les tablettes.
    Tout dépend de comment elles sont conçues et pourquoi on les fabrique : j’aime bien le boulot de Ryxéo par exemple ( http://www.ryxeo.com/Tablettes-tact… )

    En revanche je suis résolument contre les téléphones portables, la télévision et surtout les yéyés, quelle horreur ! (cela dit pour ces deux derniers, n’étant pas né lors de leur apparition, c’est un positionnement après coup)

  57. Mana

    Quand les premières tablettes sont sorties je n’en voyais pas l’utilité.

    Mais, à présent, je suis à l’université et j’ai récemment investi dans une tablette de la gamme surface qui pour moi possède de nombreux avantages pour les étudiants : elle est légère, possède un pack office, permet de surfer sur Internet. Je possède également un ordinateur mais il est encombrant et lourd. Cette tablette me permet d’aller en cours sans être trop encombrée mais remplit les fonctions primaires d’un ordinateur. J’ai longtemps hésité à ne me contenter que d’un netbook mais la durée de vie de ceux ci est bien inférieure à celle de mon investissement.

    Aujourd’hui je suis pleinement satisfaite de ma tablette mais je pense que c’est la seule qui me convient. L’Ipad ou le Galaxy Tab n’arrive pas à la cheville de la Surface pour l’usage que j’en fais puisqu’aucun des deux ne possède de pack office et ces tablettes me semblent plus répondre, comme cela est souligné dans l’article, d’un besoin irrépressible de consommer toujours plus.

    Enfin, je pense que l’achat d’une tablette doit être réfléchi, notamment au regard du coût de celle ci, et je trouve totalement ridicule d’utiliser un tel objet avant les études supérieures.

  58. richard

    Merci et bravo pour ces quelques lignes auquel j’adhère totalement , alors que je suis un apple addict convaincu .

  59. Phil Le Poulpe

    Bonjour,
    Après dix ans en mission Tice pour l’Education Nationale, je viens, cette rentrée, d’en partir (me faire virer !?).
    La philosophie d’apprentissage de l’informatique à l’école, les outils mis à disposition des enfants comme des enseignants ne correspondaient vraiment plus à mes principes issus de la Liberté – Egalité – Fraternité.
    Pendant 10 ans j’ai milité auprès de mes collègues pour le libre, tenté de les éveiller sur les idéologies sous-jacentes de la plupart des outils qu’ils utilisaient, promouvaient, quasiment en vain.
    Au niveau de mon inspection académique c’est Microsoft, Google et autres géants de l’utilisation des données personnelles qui sont utilisés voire réclamés par manque de réflexion ou habitudes.
    Et je ne parle pas de la montée actuelle de tous les outils issus de l’ingénierie sociale et autres utilisations des données scolaires (notes, appréciation…) pour alimenter des bases de données permettant aux divers échelons hiérarchiques d’avoir « une idée précise » de leurs ouailles que ce soit les enseignants ou les élèves.
    Bref, là encore, je sens confusément une collusion entre monde économique et monde éducatif…

  60. kikou

    Effectivement je suis d’accord avec une partie de l’article. En effet la tablette est nulle ou presque pour écrire programmer rechercher manipuler simultanément c fastidieux … L’accés aux mails est laborieux … souvent on accède á une partie (in out from tablet only)
    Par contre pour lire du contenu en étant allongé c trés sympa. On s’est débarrassé enfin de msoft et les déboires … la c plys clean pkys de résidu de licences …